Plus « simple » : cul-de-poule. *
Et voilà que je vous montre comment contourner le filtre à grossièretés... Ne le répétez pas, sinon je vais me faire taper sur les doigts.
Apparemment, la graphie sans les traits d'union serait plus courante. C'est d'ailleurs celle qui est utilisée dans le dictionnaire de l'Académie française.
* Cette fois, vous ne pourrez pas trouver comment j'ai fait, petit Gaulois tricheur !
C’est très bien. J’aurai tout manqué, même ma mort. (Edmond Rostand, Cyrano de Bergerac)
Je ne vois pas en quoi cul-de-poule serait grossier.
Cela me fait souvenir qu'un jour, dans l'honorable établissement qui m'employait comme enseignant, je recherchait sur l'internet les "annales" d'un championnat de mathématiques.
Ma recherche était systématiquement refusée, sans en indiquer le motif. J'ai mis un certain temps à me rendre compte que le censeur automatique des bonnes mœurs n'avait pas une bonne orthographe.
En parcourant ce fil lancé en 2008, je crois constater qu'il n'y a pas été fait mention des toponymes en -et de la Loire-Atlantique, pour lesquels le T final est prononcé : [valɛt] (Vallet), [ɛ̃dRɛt] (Indret)... Je ne sais si cette prononciation se trouve ailleurs, en tout cas elle me valut la moquerie de collègues à mon arrivée dans le département, d'autant que j'aggravais mon cas – et cela reste plus ou moins vrai aujourd'hui — en disant par exemple [pule] au lieu de [pulɛ] (poulet), [lase] pour [lasɛ] (lacet)...
Sur ce même fil ont été plusieurs fois cités des noms savoyards se terminant pas X ou Z. Ces deux lettres ne sont normalement pas prononcées, mais ont leur utilité. X marque que la dernière syllabe est accentuée ([ʃamɔ'ni] pour Chamonix). Z indique que l'accent tonique porte sur l'avant-dernière syllabe, et cela peut aller jusqu'à la non prononciation de la dernière voyelle ([la'klyz], à la rigueur [la'klyza] : La Clusaz). En alphabet phonétique international l'apostrophe signifie que la syllabe qui la suit porte l'accent tonique.
André (G., R.) a écrit :Sur ce même fil ont été plusieurs fois cités des noms savoyards se terminant pas X ou Z. Ces deux lettres ne sont normalement pas prononcées, ...
Messieurs Berlioz et Mermoz ont dû beaucoup souffrir.
Une petite recherche que je viens de faire semble indiquer que la règle concernant les toponymes devrait aussi s'appliquer aux patronymes. « Ils » ont dû souffrir !
Merci pour ces articles qui devraient être lus par le plus grand nombre. J'ai reproduit le dernier sur ma page Facebook, puisque aucun lien ne permettait de le faire. Je trouve toujours dommage qu'on déforme toponymes et patronymes, et qu'une graphie à usage local ou provincial soit prise au pied de la lettre par l'ensemble des locuteurs et lecteurs du français. Les prononciations « nationales » finissent même quelquefois par l'emporter. Je prendrai deux exemples :
- le digramme au, dans le Béarn, est prononcé approximativement ao. Dans les Hautes-Pyrénées, le lac de Gaube est maintenant prononcé Gôbe même par les gens du crû.
- le digramme c'h, en breton, transcrit un son proche de l'allemand ch (dans nach). Or, sous l'influence des touristes, Ploumanac'h est devenu Ploumanac, et le patronyme L'Helgoualc'h rime maintenant avec la gouache.
Quand bien nous pourrions estre sçavans du sçavoir d'autruy, au moins sages ne pouvons nous estre que de nostre propre sagesse.
(Montaigne - Essais, I, 24)
Ces liens sont très intéressants ; j'ai cependant deux observations :
- lien sur les noms en -z et -x : dommage qu'il comporte des fautes ;
- lien sur Berlioz et myxomatose : le nom de certaines communes de l'Ain proches de la Haute-Savoie et que l'on peut assimiler à cette dernière se terminent par -ex ; effectivement le X n'est pas prononcé par les gens du crû comme Ornex, Échenevex... à l'exception de Gex car il ne comporte qu'une syllabe et le prononcer Gè ne serait pas très heureux.
André (G., R.) a écrit :[œ̃] (un) est plus nasal, pour [ɛ̃] (in) les commissures des lèvres sont plus éloignées l'une de l'autre, comme lorsqu'on fait un grand sourire : c'est en tout cas ce qu'il me semble observer.
Je crois même que la position des lèvre est l'élément essentiel pour produite la différence ; comme dans la prononciation du i et du u.
Il faut faire les choses sérieusement sans se prendre au sérieux.
Jacques-André-Albert a écrit :Merci pour ces articles qui devraient être lus par le plus grand nombre. J'ai reproduit le dernier sur ma page Facebook, puisque aucun lien ne permettait de le faire. Je trouve toujours dommage qu'on déforme toponymes et patronymes, et qu'une graphie à usage local ou provincial soit prise au pied de la lettre par l'ensemble des locuteurs et lecteurs du français. Les prononciations « nationales » finissent même quelquefois par l'emporter. Je prendrai deux exemples :
- le digramme au, dans le Béarn, est prononcé approximativement ao. Dans les Hautes-Pyrénées, le lac de Gaube est maintenant prononcé Gôbe même par les gens du crû.
- le digramme c'h, en breton, transcrit un son proche de l'allemand ch (dans nach). Or, sous l'influence des touristes, Ploumanac'h est devenu Ploumanac, et le patronyme L'Helgoualc'h rime maintenant avec la gouache.
Il en est de même pour mes cousins Créac'h, devenus des Créache à ma génération alors que leurs grands-parents étaient des Créarh.
Il faut faire les choses sérieusement sans se prendre au sérieux.
Perkele a écrit : [...] Il en est de même pour mes cousins Créac'h, devenus des Créache à ma génération alors que leurs grands-parents étaient des Créarh.
Ach so !
Dernière modification par Claude le sam. 12 nov. 2016, 9:46, modifié 1 fois.
Astragal a écrit :Plus « simple » : cul-de-poule. *
Et voilà que je vous montre comment contourner le filtre à grossièretés... Ne le répétez pas, sinon je vais me faire taper sur les doigts.
Apparemment, la graphie sans les traits d'union serait plus courante. C'est d'ailleurs celle qui est utilisée dans le dictionnaire de l'Académie française.
* Cette fois, vous ne pourrez pas trouver comment j'ai fait, petit Gaulois tricheur !
Bon, les petits malins du fond de la classe, auriez-vous l'obligeance de cesser de vous communiquer vos petites roueries !
Il faut faire les choses sérieusement sans se prendre au sérieux.