Un psychopathe peut-il être sain d'esprit ?

[Perkele]

J'ai lu dans "Copier n'est pas jouer" de Frédérique Molay, un polard sans prétention littéraire, je le reconnais, que l'assassin était "un psychopathe sain d'esprit" ce qui m'a aussitôt semblé un non-sens.

Sachant qu'on peut souffrir de trouble du comportement tout en étant capable d'ingéniosité, j'ai supposé que c'était ce que l'auteur avait voulu dire. Mais c'est avec grand plaisir que je partage avec vous cette réflexion.

[Leclerc92]

Cet attelage de mots est pour le moins troublant, mais vous l'avez "décrypté", comme se plaisent à dire les journalistes.
Moins troublant, car je pense que c'est juste une coquille, est votre choix d'écrire "polard" pour un roman policier. L'orthographe de l'argot n'est pas régie par l'Académie, mais il me semble qu'on préfère généralement "polar" dans ce sens, tandis que "polard" est un adjectif désignant un élève trop studieux et qui borne son univers à cela (l'ancêtre du "geek").

[Perkele]

Vous avez, sans aucun doute raison, Leclerc.

[André (G., R.)]

J'ai lu dans "Copier n'est pas jouer" de Frédérique Molay, un polard sans prétention littéraire, je le reconnais, que l'assassin était "un psychopathe sain d'esprit" ce qui m'a aussitôt semblé un non-sens.

Sachant qu'on peut souffrir de trouble du comportement tout en étant capable d'ingéniosité, j'ai supposé que c'était ce que l'auteur avait voulu dire. Mais c'est avec grand plaisir que je partage avec vous cette réflexion.

J'ai posé ce matin à un psychiatre la question de la compatibilité entre la psychopathie et la santé d'esprit. Je viens d'obtenir sa réponse, que je résume : dans la classification internationale des maladies, les psychopathes présentent des troubles psychosociaux et de ce fait l'institution psychiatrique est mal à l'aise avec eux. Ce sont potentiellement des « bombes », très difficiles à soigner. Mais il m'a semblé comprendre qu'ils passent par ailleurs par des périodes où rien ne transparaît de leur violence potentielle.

[Perkele]

Certes, mais ces périodes où rien ne transparaît n'annulent pas la fragilité de leur esprit qui n'est, en conséquence, pas sain. (j'ai moi-même interviewé mon psychiatre préféré)

Cela dit, étymologiquement parlant, nous avons affaire à un "esprit malade" ou à un "malade de l'esprit".