Auxiliaire

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jofra
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Auxiliaire

Message par jofra »

Pourriez-vous me dire quel auxiliaire utiliser avec le verbe atterrir?

Nous avons atterri ou nous sommes atterris.

Je vous remercie beaucoup!
jofra
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Message par jofra »

J'ai vu à certains endroits que les deux auxiliaires peuvent être utilisés. Toutefois, l'Académie, comme plusieurs ouvrages, donne des exemples avec l'auxiliaire "avoir"

ATTERRIR v. intr. XIVe siècle, comme pronominal, au sens de « se remplir de terre » ; XVIIe siècle, au sens 1. Dérivé de terre.
 1. MARINE. Accoster, toucher terre. Fig. et fam. Arriver finalement dans, chez, sur, etc. Après de longues heures de marche, nous avons atterri dans un village abandonné. Le dossier a atterri sur le bureau du directeur.  2. AÉRON. Se poser sur le sol. L'avion a atterri avec difficulté à cause de l'orage. Par ext. Atterrir sur la Lune.
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Leclerc92
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Message par Leclerc92 »

Il faut en principe l'auxiliaire "avoir".
Mais, comme pour plusieurs verbes de mouvements, tels "monter" ou "descendre", il peut parfois y avoir une tendance à utiliser l'auxiliaire "être", notamment quand il s'agit de mieux distinguer l'état de l'action.
Il vaut mieux utiliser "avoir".
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Astragal
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Message par Astragal »

Je crois que l'utilisation de l'auxiliaire avoir est beaucoup plus fréquente pour le verbe atterrir.
Le Littré donne un exemple avec l'auxiliaire être :
Littré - atterrir a écrit :Il se conjugue avec l'auxiliaire avoir, quand il s'agit d'une action : la chaloupe a atterri à marée montante ; avec l'auxiliaire être, quand il s'agit d'un état : la chaloupe est atterrie dans une crique.
Voir aussi : Le Bon usage, §813 Verbes ayant avoir ou être selon le sens. Quand ces verbes ont un objet direct, avoir s'impose.
C’est très bien. J’aurai tout manqué, même ma mort. (Edmond Rostand, Cyrano de Bergerac)
André (G., R.)
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Message par André (G., R.) »

Je me demande si je n'ai pas entendu certaines personnes utiliser le participe passé de notre verbe comme une sorte d'adjectif – qu'il n'est normalement pas – pour l'opposer à « en l'air », « en vol » : il devient alors facilement l'attribut du sujet du verbe être, mais il ne s'agit plus de la conjugaison d'atterrir. À éviter.
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Leclerc92
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Message par Leclerc92 »

Astragal a écrit :Voir aussi : Le Bon usage, §813 Verbes ayant avoir ou être selon le sens. Quand ces verbes ont un objet direct, avoir s'impose.
Je ne pense pas que "atterrir" puisse jamais avoir un COD, du moins dans le sens qui nous occupe : le verbe est intransitif. Mais il existe un autre verbe atterrir, transitif, au sens de "Obstruer, remplir de terre".
André (G., R.) a écrit :Je me demande si je n'ai pas entendu certaines personnes utiliser le participe passé de notre verbe comme une sorte d'adjectif – qu'il n'est normalement pas – pour l'opposer à « en l'air », « en vol » : il devient alors facilement l'attribut du sujet du verbe être, mais il ne s'agit plus de la conjugaison d'atterrir. À éviter.
Il y a une entrée "atterri, participe passé et adjectif" dans le TLFi :
http://www.cnrtl.fr/definition/atterri
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Astragal
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Message par Astragal »

Leclerc92 a écrit :
Astragal a écrit :Voir aussi : Le Bon usage, §813 Verbes ayant avoir ou être selon le sens. Quand ces verbes ont un objet direct, avoir s'impose.
Je ne pense pas que "atterrir" puisse jamais avoir un COD, du moins dans le sens qui nous occupe : le verbe est intransitif. Mais il existe un autre verbe atterrir, transitif, au sens de "Obstruer, remplir de terre".
Je n'ai fait que citer le début du nota bene (page 1127 § 813 a). Ce paragraphe concerne certains verbes intransitifs, dont atterrir.
Dernière modification par Astragal le ven. 03 févr. 2017, 20:19, modifié 1 fois.
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Bernard_M
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Message par Bernard_M »

Littré - atterrir a écrit :Il se conjugue avec l'auxiliaire avoir, quand il s'agit d'une action : la chaloupe a atterri à marée montante ; avec l'auxiliaire être, quand il s'agit d'un état : la chaloupe est atterrie dans une crique.
Je n'ai pas mémoire d'avoir déjà entendu une phrase du type la chaloupe est atterrie dans une crique ou l'avion est atterri au terminal B.
Il y a quelque chose qui me chagrine et que j'ai un peu de mal à expliquer.
Peut-être parce qu'atterrir porte naturellement la notion d'un mouvement plus que celle d'un état.
L'usage de l'auxiliaire avoir me semble mieux convenir…

Tenez au passage ! Au sujet de convenir et s'agissant là aussi de l'emploi de l'auxiliaire être et avoir, y a-t-il, dans des ouvrages de référence, une règle en ce qui concerne ce verbe qui permettrait d'éliminer d'éventuelles formules fautives dans les exemples suivants :
  • nous sommes convenus de venir,
  • nous avons convenu de venir,
  • nous avons convenu que nous venions,
  • nous sommes convenus que nous viendrons.
Question subsidiaire : où convient -il que je place mon point d'interrogation dans mon interrogation précédente ? Après le "s" de viendrons, peut-être ?
André (G., R.)
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Message par André (G., R.) »

Bernard_M a écrit :Je n'ai pas mémoire d'avoir déjà entendu une phrase du type la chaloupe est atterrie dans une crique ou l'avion est atterri au terminal B.
Moi non plus. Si j'ai entendu « L'avion est atterri », c'est seulement ainsi, sans complément de lieu, dans le sens « L'avion n'est plus en l'air ».
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Leclerc92
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Message par Leclerc92 »

Astragal a écrit :
Leclerc92 a écrit :
Astragal a écrit :Voir aussi : Le Bon usage, §813 Verbes ayant avoir ou être selon le sens. Quand ces verbes ont un objet direct, avoir s'impose.
Je ne pense pas que "atterrir" puisse jamais avoir un COD, du moins dans le sens qui nous occupe : le verbe est intransitif. Mais il existe un autre verbe atterrir, transitif, au sens de "Obstruer, remplir de terre".
Je n'ai fait que citer le début du nota bene (page 1127 § 813 a). Ce paragraphe concerne certains verbes intransitifs, dont atterrir.
Pas tout à fait. Le paragraphe concerne, comme le dit bien le Bon Usage, des verbes intransitifs ou pris intransitivement
Certains verbes purement intransitifs se conjuguent avec l'auxiliaire avoir ou être, comme le verbe trépasser, verbe uniquement intransitif, qui est cité dans la liste. C'est la même chose pour atterrir.
D'autres verbes ne sont pas purement intransitifs, mais peuvent être pris intransitivement, comme descendre ou grandir. Ils se conjuguent avec être ou avoir selon qu'on vise l'état ou l'action.
Le nota bene ne concerne que ceux, parmi ces verbes, qui peuvent avoir un objet direct, c'est-à-dire ceux de l'alinéa précédent. Ils ne sont donc plus intransitifs dans ces acceptions. C'est le cas, par exemple, de descendre (j'ai descendu l'escalier) ou grandir (ces épreuves m'ont grandi). En principe les dictionnaires notent soigneusement ces emplois transitifs de verbes généralement intransitifs.
"Atterrir" n'est pas de cette dernière espèce. Il est bel et bien intransitif, tout le temps, mais peut se conjuguer avec être ou avoir.
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Astragal
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Message par Astragal »

Merci pour l'explication, Leclerc92. Je me rends compte que j'avais très mal compris ce passage. :oops:
Bernard_M a écrit :Question subsidiaire : où convient -il que je place mon point d'interrogation dans mon interrogation précédente ? Après le "s" de viendrons, peut-être ?
L'énumération est incluse dans la phrase interrogative donc je mettrais un point d'interrogation après viendrons. Mais je ne dis pas cela avec certitude. Je n'ai trouvé qu'une source pour appuyer mes dires : Banque de dépannage linguistique - Ponctuation devant et après les éléments d'une énumération (voir en bas de la page).
C’est très bien. J’aurai tout manqué, même ma mort. (Edmond Rostand, Cyrano de Bergerac)
André (G., R.)
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Message par André (G., R.) »

Bernard_M a écrit :Au sujet de convenir et s'agissant là aussi de l'emploi de l'auxiliaire être et avoir, y a-t-il, dans des ouvrages de référence, une règle en ce qui concerne ce verbe qui permettrait d'éliminer d'éventuelles formules fautives dans les exemples suivants :
  • nous sommes convenus de venir,
  • nous avons convenu de venir,
  • nous avons convenu que nous venions,
  • nous sommes convenus que nous viendrons.
Question subsidiaire : où convient -il que je place mon point d'interrogation dans mon interrogation précédente ? Après le "s" de viendrons, peut-être ?
On a envie de dire : Normalement, oui.
Mais vous ne m'en voudrez peut-être pas, Bernard_M (nous sommes entre Fléchois !) si je vous dis qu'il serait préférable de trouver une formulation évitant ce point d'interrogation si éloigné du début de la question. On pourrait par exemple poser cette dernière indirectement (Au sujet de convenir et s'agissant là aussi de l'emploi de l'auxiliaire être et avoir, j'aimerais savoir s'il y a, dans des ouvrages de référence, une règle... ). Qu'en pensez-vous ?
jofra
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Message par jofra »

Merci beaucoup pour ces précisions!
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Bernard_M
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Message par Bernard_M »

En réponse à l'une de mes interrogations, André a écrit :[...]Mais vous ne m'en voudrez peut-être pas, Bernard_M (nous sommes entre Fléchois !) si je vous dis qu'il serait préférable de trouver une formulation évitant ce point d'interrogation si éloigné du début de la question. On pourrait par exemple poser cette dernière indirectement (Au sujet de convenir et s'agissant là aussi de l'emploi de l'auxiliaire être et avoir, j'aimerais savoir s'il y a, dans des ouvrages de référence, une règle... ). Qu'en pensez-vous ?
Oui.
Je partage votre avis, voisin !
Soyez rassuré, je ne saurais vous en vouloir; au nom de quoi, d'ailleurs, pourrait-il en être autrement ?
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Claude
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Message par Claude »

André (G., R.) a écrit : [...] On pourrait par exemple poser cette dernière indirectement (Au sujet de convenir et s'agissant là aussi de l'emploi de l'auxiliaire être et avoir, j'aimerais savoir s'il y a, dans des ouvrages de référence, une règle... ). Qu'en pensez-vous ?
C'est ce que nous appelons une chacalerie. :wink:
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