Auxiliaire
-
- Messages : 7437
- Inscription : dim. 17 févr. 2013, 14:22
Bernard_M a écrit : Au sujet de convenir et s'agissant là aussi de l'emploi de l'auxiliaire être et avoir, y a-t-il, dans des ouvrages de référence, une règle en ce qui concerne ce verbe qui permettrait d'éliminer d'éventuelles formules fautives dans les exemples suivants :Question subsidiaire : où convient -il que je place mon point d'interrogation dans mon interrogation précédente ? Après le "s" de viendrons, peut-être ?
- nous sommes convenus de venir,
- nous avons convenu de venir,
- nous avons convenu que nous venions,
- nous sommes convenus que nous viendrons.
Oui, la question est embarrassante. La BDL relève deux cas, relativement simples :Astragal a écrit :L'énumération est incluse dans la phrase interrogative donc je mettrais un point d'interrogation après viendrons. Mais je ne dis pas cela avec certitude. Je n'ai trouvé qu'une source pour appuyer mes dires : Banque de dépannage linguistique - Ponctuation devant et après les éléments d'une énumération (voir en bas de la page).
Dans le cas soulevé par Bernard, les éléments ne sont pas courts et forment des propositions. Donc la deuxième solution (juste un point d'interrogation final) n'a pas forcément à s'appliquer.Dans les questionnaires, il arrive que la première partie de la phrase introduise les divers éléments qui complètent l’interrogation. On peut alors mettre un point d’interrogation après chacun de ces éléments, qui constituent autant de fins de phrase.
Exemple :
Ce nouvel appareil vous sert-il surtout à :
a) tenir votre comptabilité?
b) faire votre correspondance?
c) suivre l’avancement des travaux?
Si les éléments sont courts et qu’ils ne sont pas des propositions, c’est-à-dire qu’ils ne comprennent pas de verbes, on ne met le point d’interrogation qu’à la fin du dernier élément, et les deux-points sont généralement supprimés.
Exemple :
Quelles sont les qualités essentielles
1) des chefs d’équipe,
2) des gestionnaires,
3) des spécialistes?
Je ne trouve pas le cas clairement traité dans les ouvrages que j'ai à portée de main, et notamment pas dans le Traité de la ponctuation, de Drillon. La raison en est probablement qu'on est ici un peu en marge de la typographie littéraire. On se rapproche de la présentation de listes et de tableaux, ce qui est un sujet spécialisé qui n'a peut-être pas passionné les typographes et les grammairiens.
Pour ma part, je serais tenté d'omettre le point d'interrogation. Dans un cas assez similaire, Grevisse écrit dans le Bon Usage, 12e édition, §120 :
Du reste, Bernard aurait très bien pu mettre entre guillemets les quatre éléments de sa liste après le double point.Le point d'interrogation est omis [...] Régulièrement, quand la phrase interrogative contient une sous-phrase constitué par une citation ou un discours indirect introduits par un double point, surtout si la sous-phrase demande elle-même un point d'exclamation ou un point d'interrogation :
[...]
Comment ai-je pu hier écrire cette phrase absurde et pompeuse :
« J'étais seul, mais je marchais comme une troupe qui descend sur une ville. »
(Sartre, La Nausée)
-
- Messages : 7437
- Inscription : dim. 17 févr. 2013, 14:22
L'option consistant à omettre le point d'interrogation, elle aussi, est proche de la chacalerie !
Nous avions eu quelques échanges, Bernard_M, il y a peut-être deux ans, à propos de La Flèche : je n'y habite plus depuis longtemps, mais j'y suis né. Nous avions parlé de l'un de vos voisins, mon cousin.
![[rigole] :lol:](./images/smilies/icon_lol.gif)
Nous avions eu quelques échanges, Bernard_M, il y a peut-être deux ans, à propos de La Flèche : je n'y habite plus depuis longtemps, mais j'y suis né. Nous avions parlé de l'un de vos voisins, mon cousin.
Merci Astragal et Leclerc92 pour vos recherches et les éléments de réponse apportés en complément de la remarque d'André.
Je n'avais pas pensé à la formulation interrogative avec, à chaque fois, le point d'interrogation en fin de ligne.
Je découvre la possibilité offerte par l'usage des guillemets.
André, pour ce qui concerne notre échange relatif à la sous-préfecture de la Sarthe, je m'en souviens.
Je n'avais pas pensé à la formulation interrogative avec, à chaque fois, le point d'interrogation en fin de ligne.
Je découvre la possibilité offerte par l'usage des guillemets.
André, pour ce qui concerne notre échange relatif à la sous-préfecture de la Sarthe, je m'en souviens.
-
- Messages : 7437
- Inscription : dim. 17 févr. 2013, 14:22
La règle et l'habitude veulent qu'une phrase interrogative directe finisse par un point d'interrogation. Dans votre phrase, la difficulté vient de « suivants », qui demande un deux-points à sa suite. Il me semble bien qu'une autre manière de procéder consisterait à remplacer cet adjectif par un adverbe comme « ci-dessous », qui n'entraîne pas, ou pas forcément, de deux-points.
Au sujet de convenir et s'agissant là aussi de l'emploi de l'auxiliaire être et avoir, y a-t-il, dans des ouvrages de référence, une règle en ce qui concerne ce verbe qui permettrait d'éliminer d'éventuelles formules fautives dans les exemples ci-dessous ?
•nous sommes convenus de venir,
•nous avons convenu de venir,
•nous avons convenu que nous venions,
•nous sommes convenus que nous viendrons.
Au sujet de convenir et s'agissant là aussi de l'emploi de l'auxiliaire être et avoir, y a-t-il, dans des ouvrages de référence, une règle en ce qui concerne ce verbe qui permettrait d'éliminer d'éventuelles formules fautives dans les exemples ci-dessous ?
•nous sommes convenus de venir,
•nous avons convenu de venir,
•nous avons convenu que nous venions,
•nous sommes convenus que nous viendrons.
- Perkele
- Messages : 12918
- Inscription : sam. 11 juin 2005, 18:26
- Localisation : Deuxième à droite après le feu
J'ai appris qu'il y avait 2 sens au verbe convenir :
- "agréer, plaire" qui demande l'auxiliaire avoir : "Habiter au 5e m'a convenu pendant un temps."
- "s'entendre, se mettre d'accord" qui demande l'auxiliaire être : "Nous sommes convenus de nous retrouver devant la porte."
Vos propositions 2 et 3 seraient donc impossibles, André.
- "agréer, plaire" qui demande l'auxiliaire avoir : "Habiter au 5e m'a convenu pendant un temps."
- "s'entendre, se mettre d'accord" qui demande l'auxiliaire être : "Nous sommes convenus de nous retrouver devant la porte."
Vos propositions 2 et 3 seraient donc impossibles, André.
Il faut faire les choses sérieusement sans se prendre au sérieux.
-
- Messages : 7437
- Inscription : dim. 17 févr. 2013, 14:22
Ce ne sont pas mes propositions, je n'ai fait que reprendre la phrase de Bernard_M, qui se posait la question de la place que le point d'interrogation devait y occuper !Perkele a écrit :Vos propositions 2 et 3 seraient donc impossibles, André.
En toute amitié.
- Astragal
- Messages : 482
- Inscription : dim. 03 avr. 2016, 0:55
- Localisation : Près d’un champ de Marguerite
Convenir : auxiliaire être ou avoir
Nous avons convenu que (Académie française) dans la rubrique Dire, Ne pas dire.Bernard_M a écrit :Au sujet de convenir et s'agissant là aussi de l'emploi de l'auxiliaire être et avoir, y a-t-il, dans des ouvrages de référence, une règle en ce qui concerne ce verbe qui permettrait d'éliminer d'éventuelles formules fautives [...]
C’est très bien. J’aurai tout manqué, même ma mort. (Edmond Rostand, Cyrano de Bergerac)
-
- Messages : 7437
- Inscription : dim. 17 févr. 2013, 14:22
- Perkele
- Messages : 12918
- Inscription : sam. 11 juin 2005, 18:26
- Localisation : Deuxième à droite après le feu
Certes.André (G., R.) a écrit :Ce ne sont pas mes propositions, je n'ai fait que reprendre la phrase de Bernard_M, qui se posait la question de la place que le point d'interrogation devait y occuper !Perkele a écrit :Vos propositions 2 et 3 seraient donc impossibles, André.
En toute amitié.
Je me suis mal exprimée.
Il faut faire les choses sérieusement sans se prendre au sérieux.
- Yeva Agetuya
- Messages : 2538
- Inscription : lun. 22 juin 2015, 1:43
Mais cela ressemble à une forme passive alors que "j'en conviens" a une forme active.André (G., R.) a écrit :Merci, Astragal.
Je retiens particulièrement la phrase de l'Académie « Nous sommes convenus que vous parleriez le premier ».
-
- Messages : 7437
- Inscription : dim. 17 févr. 2013, 14:22
« Convenir » n'a pas dans la phrase de l'Académie (se mettre d'accord) exactement le même sens que dans « J'en conviens » (être d'accord).
Je crains surtout que vous confondiez passé composé actif (Je suis parti à cinq heures) (mais « partir », intransitif, ne sera pas mis au passif !) et présent passif (Je suis contrôlé tous les mois) (actif : on me contrôle tous les mois).
Je crains surtout que vous confondiez passé composé actif (Je suis parti à cinq heures) (mais « partir », intransitif, ne sera pas mis au passif !) et présent passif (Je suis contrôlé tous les mois) (actif : on me contrôle tous les mois).
- Yeva Agetuya
- Messages : 2538
- Inscription : lun. 22 juin 2015, 1:43
-
- Messages : 7437
- Inscription : dim. 17 févr. 2013, 14:22
Je vous comprends : on peine à mettre « convenir » sur le même plan que venir, partir, aller... Et pourtant on dit, me semble-til, tout aussi bien « nous sommes convenus » que « nous sommes venus », « nous sommes allés », « nous sommes partis »... et « Les participants sont convenus de se revoir rapidement » peut être comparé à « Les faits qu'il voit peints par le doigt de Dieu et comme réfléchis au puits profond de son cœur, sont-ils advenus, ou... ? » (Jules MICHELET, Journal)
- Yeva Agetuya
- Messages : 2538
- Inscription : lun. 22 juin 2015, 1:43
Le Nouvel Obs ne connaît que l'auxiliaire "avoir" pour conjuguer le verbe "convenir" :
http://la-conjugaison.nouvelobs.com/du/ ... nvenir.php
L'Académie a-t-elle un site de conjugaison ?
http://la-conjugaison.nouvelobs.com/du/ ... nvenir.php
L'Académie a-t-elle un site de conjugaison ?