Article indéfini
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Article indéfini
Se promenant en campagne, Pierre entendit soudain le gazouillis d'un oiseau.
Cette phrase comporte un article défini et un article indéfini. Si le promeneur ne percevait pas immédiatement que le son vient d'un oiseau, on dirait : Pierre entendit soudain un gazouillis.
J'essaie alors de comprendre pourquoi l'on ne dit-on pas « Pierre entendit un gazouillis d'un oiseau ». Avant la phrase, l'oiseau qu'elle évoque n'a pas été mentionné : cette indétermination est rendue par l'article indéfini. Mais beaucoup d'oiseaux gazouillent ; et deux articles indéfinis dans le groupe nominal signifieraient que l'oiseau qu'on entend soudain pourrait avoir plusieurs gazouillis, ce que l'on ignore évidemment, puisqu'on le découvre. Seule manière de formuler, donc : le gazouillis d'un oiseau.
Sur un autre fil je cite un passage de La ferme de l'enfer, roman de Jacques MAZEAU : Le vent apportait par bribes les phrases ailées et sonores lancées par la voix encore pure d'une chanteuse de quelque sérénade... (mots mis en gras par moi). Il me semble que la langue de cet écrivain est de très bonne qualité. Mais dans ce cas précis la valeur indéfinie de « quelque » me ferait préférer « la voix encore pure de la chanteuse de quelque sérénade ». Qu'en pensez-vous ?
Cette phrase comporte un article défini et un article indéfini. Si le promeneur ne percevait pas immédiatement que le son vient d'un oiseau, on dirait : Pierre entendit soudain un gazouillis.
J'essaie alors de comprendre pourquoi l'on ne dit-on pas « Pierre entendit un gazouillis d'un oiseau ». Avant la phrase, l'oiseau qu'elle évoque n'a pas été mentionné : cette indétermination est rendue par l'article indéfini. Mais beaucoup d'oiseaux gazouillent ; et deux articles indéfinis dans le groupe nominal signifieraient que l'oiseau qu'on entend soudain pourrait avoir plusieurs gazouillis, ce que l'on ignore évidemment, puisqu'on le découvre. Seule manière de formuler, donc : le gazouillis d'un oiseau.
Sur un autre fil je cite un passage de La ferme de l'enfer, roman de Jacques MAZEAU : Le vent apportait par bribes les phrases ailées et sonores lancées par la voix encore pure d'une chanteuse de quelque sérénade... (mots mis en gras par moi). Il me semble que la langue de cet écrivain est de très bonne qualité. Mais dans ce cas précis la valeur indéfinie de « quelque » me ferait préférer « la voix encore pure de la chanteuse de quelque sérénade ». Qu'en pensez-vous ?
- Perkele
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Ne pourrait-on pas dire "un gazouillis d'oiseau" ?
Cela dit, dans "une chanteuse de quelque sérénade" je comprends que la chanteuse et la sérénade pourraient être n'importe lesquelles et que cela n'a aucune importance, ce qui n'est pas le cas dans "la chanteuse de quelque sérénade", formule qui me fait d'une part comprendre que la chanteuse et identifiée et d'autre part me demander si l'emploi de "quelque" est justifié. "La chanteuse de sérénade" suffirait, mais le sens n'est plus vraiment le même.
Cela dit, dans "une chanteuse de quelque sérénade" je comprends que la chanteuse et la sérénade pourraient être n'importe lesquelles et que cela n'a aucune importance, ce qui n'est pas le cas dans "la chanteuse de quelque sérénade", formule qui me fait d'une part comprendre que la chanteuse et identifiée et d'autre part me demander si l'emploi de "quelque" est justifié. "La chanteuse de sérénade" suffirait, mais le sens n'est plus vraiment le même.
Il faut faire les choses sérieusement sans se prendre au sérieux.
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Merci, Perkele. À vrai dire j'avais envisagé d'en parler. Et Mnémosyne me fut infidèle.Perkele a écrit :Ne pourrait-on pas dire "un gazouillis d'oiseau" ?
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- Perkele
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Eh eh !Claude a écrit :Quand j'ai lu le premier message d'André j'ai pensé à la formule «un gazouillis d'oiseau » puis quand j'ai lu celui de Perkele, caramba ! Elle m'a devancé.
Encore raté, petit Gaulois agité !
![[marteau] :marteau2:](./images/smilies/icon_marteau2.gif)
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- Perkele
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Votre autocritique mérite mon admiration.André (G., R.) a écrit :Excusez-moi : « une chanteuse de sérénade », que personne n'a proposé, ne saurait être corroboré. On dira peut-être qu'« un gazouillis d'oiseau » justifierait (accréditerait ?) « une chanteuse de sérénade ».
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