Les journalistes de télévision oublient couramment que le pronom « elle » mis en apposition ne doit pas être lié au verbe. On entend très souvent, par exemple : « la ministre avait, elle, prévu de participer... » avec une horrible liaison entre « avait » et « elle ».
Eh bien la faute gagne la presse écrite :
Les autorités israéliennes avaient-elles justifié ce dispositif par le fait que les assaillants qui avaient tué deux policiers israéliens le 14 juillet avaient dissimulé des armes sur ce site et en étaient sortis pour mener leur attentat.
Tout le monde aura compris qu'il ne s'agit pas d'une interrogation.
Quand bien nous pourrions estre sçavans du sçavoir d'autruy, au moins sages ne pouvons nous estre que de nostre propre sagesse.
(Montaigne - Essais, I, 24)
Beaucoup d'organes de presse semblent reprendre une même dépêche de base où le passage en question est parfois écrit : Les autorités israéliennes avaient elles justifié ce dispositif ... http://www.lavoixdunord.fr/197149/artic ... -jerusalem
ou effectivement Les autorités israéliennes avaient-elles justifié ce dispositif ... http://www.lapresse.ca/international/mo ... israel.php
J'imagine que la version d'origine, ambiguë, était sans virgules et sans trait d'union, et qu'un correcteur a trop rapidement ajouté un trait d'union, dans un premier temps, avant que lui ou un autre rétablisse la version grammaticalement impeccable avec les virgules.
Il faudrait vraiment que quelqu'un leur dise. Ce matin, en commentaire d'un reportage, cette phrase « des milliers d'automobilistes doivent-t-eux, se débrouiller tout seuls ».
Quand bien nous pourrions estre sçavans du sçavoir d'autruy, au moins sages ne pouvons nous estre que de nostre propre sagesse.
(Montaigne - Essais, I, 24)