accord du participe passé
Accord de il m'a crue ?
Bonjour,
Je voudrais savoir s'il faut accorder ou non le participe passé dans ces phrases:
"Il m'a cru", quand le complément d'objet direct est féminin.
"Elle ne m'a pas cru", quand le cod est féminin aussi.
Comme il ne s'agit pas vraiment de la forme pronominale, enfin je crois, je ne sais pas quelle règle suivre.
Merci d'avance de votre aide.
Renée
Je voudrais savoir s'il faut accorder ou non le participe passé dans ces phrases:
"Il m'a cru", quand le complément d'objet direct est féminin.
"Elle ne m'a pas cru", quand le cod est féminin aussi.
Comme il ne s'agit pas vraiment de la forme pronominale, enfin je crois, je ne sais pas quelle règle suivre.
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Renée
- Klausinski
- Messages : 1295
- Inscription : mar. 12 déc. 2006, 23:54
- Localisation : Aude
En effet, il ne s'agit pas d'un verbe pronominal. Il faut suivre la règle habituelle. L'auxiliaire du verbe est avoir, le COD est placé avant le verbe, l'accord du participe passé a donc lieu avec le COD.
Il m'a crue, parce qu'il sait que suis une femme honnête.
Elle ne m'a pas crue, parce qu'elle ne se fie pas aux autres femmes.
Il m'a crue, parce qu'il sait que suis une femme honnête.
Elle ne m'a pas crue, parce qu'elle ne se fie pas aux autres femmes.
« J’écris autrement que je ne parle, je parle autrement que je ne pense, je pense autrement que je ne devrais penser, et ainsi jusqu’au plus profond de l’obscurité. »
(Kafka, cité par Mauriac)
(Kafka, cité par Mauriac)
- Monsieur Pogo
- Messages : 214
- Inscription : ven. 08 août 2014, 14:32
- Localisation : Trois-Rivières (Québec)
Re: accord du participe passé
jofra a écrit :Pourriez-vous me dire si "accompagné" est bien accordé dans cette phrase.
C’est sous le signe de la fête et de la continuité, accompagné par le souffle puissant de la cornemuse, que s’ouvrent les portes du Salon des artisans.
Je vous remercie beaucoup!
Si vous me permettez, il y a une méthode pour analyser une telle phrase ; pour ce faire, on la réécrit pour déterminer la nature et la fonction de ses composantes :
« C’est sous le signe de la fête et de la continuité, accompagnées par le souffle puissant de la cornemuse, que s’ouvrent les portes du Salon des artisans.»
C'est sous le signe de la fête, accompagnées par la cornemuse, que s’ouvrent les portes ;
C'est sous le signe de la fête que s’ouvrent les portes accompagnées par la cornemuse ;
Sous le signe de la fête, les portes s’ouvrent accompagnées par la cornemuse ;
Les portes, accompagnées par la cornemuse, s’ouvrent sous le signe de la fête ;
Les portes s’ouvrent accompagnées par la cornemuse ;
La cornemuse accompagne les portes qui s’ouvrent ;
Analyse
«Les portes» : sujet de du verbe «s’ouvrent» ;
«accompagnées par la cornemuse» : compl. circonst. de manière du v. «s’ouvrent» ;
«sous le signe de la fête» : compl. circonst. de manière du v. «s’ouvrent» ;
Donc, le participe passé adjectivé «accompagnées» s'accorde avec «Les portes»
Ainsi :
« C’est sous le signe de la fête et de la continuité, accompagnées par le souffle puissant de la cornemuse, que s’ouvrent les portes du Salon des artisans.»
«C’est sous le signe de la fête et de la continuité» : compl. circonst. de manière du v. «s’ouvrent» ;
«accompagnées par le souffle puissant de la cornemuse» : compl. circonst. de manière du v. «s’ouvrent» ;
«que s’ouvrent les portes du Salon des artisans» : prop. princ.
«que» : pronom conjonctif, ayant pour antécédent «C’est sous le signe de la fête et de la continuité»
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La liberté de se soumettre est une perversion
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- Messages : 7437
- Inscription : dim. 17 févr. 2013, 14:22
La fin proche de la semaine y est-elle pour quelque chose ? Aujourd'hui, les participes laissent à désirer dans mon quotidien :
• Une femme qui s'était faite passer pour une victime du 13-Novembre... a été condamnée...
• « Nous avions envie d'un bateau et sommes tous les trois dans la restauration, nous nous sommes dits : pourquoi ne pas en faire notre activité professionnelle ? »
(lettres mises en gras par moi)
Bon, ceux qui se trompent ainsi montrent qu'ils se posent la question de l'accord. Malheureusement, ils y répondent mal.
• Une femme qui s'était faite passer pour une victime du 13-Novembre... a été condamnée...
• « Nous avions envie d'un bateau et sommes tous les trois dans la restauration, nous nous sommes dits : pourquoi ne pas en faire notre activité professionnelle ? »
(lettres mises en gras par moi)
Bon, ceux qui se trompent ainsi montrent qu'ils se posent la question de l'accord. Malheureusement, ils y répondent mal.
- Claude
- Messages : 9173
- Inscription : sam. 24 sept. 2005, 8:38
- Localisation : Décédé le 24 août 2022. Humour et diplomatie. Il était notre archiviste en chef.
Votre première phrase me rappelle toujours les infinitifs qui suivent un participe passé dans le cas suivant :
- elle s'est vu remettre : elle a vu qu'on lui remettait... ;
- elle s'est vue remettre : elle s'est vue en train de remettre... (en regardant une vidéo par exemple)
Pour être franc, j'ai appris la règle sur ce forum que je trouve très fréquentable
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- elle s'est vu remettre : elle a vu qu'on lui remettait... ;
- elle s'est vue remettre : elle s'est vue en train de remettre... (en regardant une vidéo par exemple)
Pour être franc, j'ai appris la règle sur ce forum que je trouve très fréquentable
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Avatar : petit Gaulois agité (dixit Perkele)
- Yeva Agetuya
- Messages : 2538
- Inscription : lun. 22 juin 2015, 1:43
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- Messages : 7437
- Inscription : dim. 17 févr. 2013, 14:22
Mieux vaut l'aide représentée par le féminin qu'aucune aide ! Par ailleurs le masculin et le féminin pluriels sont également d'une certaine utilité :Yeva Agetuya a écrit :Belle amphibologie mais je trouve cette règle tordue : si elle prétend donner une nuance de sens, pourquoi cela ne marche-t-il pas au masculin ?
Ils se sont vu remettre des bons d'achat : c'est à eux qu'on a remis des bons d'achat.
Elles se sont vu remettre des cadeaux : c'est à elles qu'on a remis des cadeaux.
Ils se sont vus remettre des échantillons aux clients : ils se sont vus (à la télévision) en train de...
Elles se sont vues remettre des prospectus aux passants : elle se sont vues (dans une vidéo) occupées à...
Cette aide, d'ailleurs inexistante à l'oral, est un gadget de luxe, une coquetterie parfois pédante, que je respecte bien sûr, par habitude, par jeu, mais dont la disparition ne serait pas une grande perte ; en vérité, en dehors des pages de grammaire, on n'a quasiment jamais l'occasion de recourir à cette aide pour comprendre un texte que normalement le contexte éclaire suffisamment.
Il me semble d'ailleurs que les fameuses "tolérances" autorisent de ne pas faire l'accord (il faudrait que je vérifie) dans les examens de l'éducation nationale.
Il me semble d'ailleurs que les fameuses "tolérances" autorisent de ne pas faire l'accord (il faudrait que je vérifie) dans les examens de l'éducation nationale.
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- Messages : 7437
- Inscription : dim. 17 févr. 2013, 14:22
Libre à vous de me trouver pédant. Mais croyez-moi, la pédanterie, si elle transparaît dans mes propos, est bien éloignée de mes soucis lorsque j'interviens sur FNBL. Je vous l'ai déjà dit : je suis essentiellement soucieux de vérité et d'intelligibilité.
Libre à vous de refuser d'admettre qu'à partir de l'intervention de Yeva Agetuya, regrettant que « cela ne marche [...] pas au masculin », on puisse éprouver le besoin d'évoquer le masculin et le féminin pluriels, pour lesquels « cela marche ».
Vous n'avez par ailleurs, semble-t-il, aucune idée du nombre de personnes qui rencontrent des difficultés dans le maniement de « ils se sont vu » suivi d'un infinitif.
Tant pis si vous y voyez de la pédanterie : n'espérez pas me retirer le souci que j'ai que notre forum reflète la vérité et que le lecteur en tire bénéfice.
Libre à vous de refuser d'admettre qu'à partir de l'intervention de Yeva Agetuya, regrettant que « cela ne marche [...] pas au masculin », on puisse éprouver le besoin d'évoquer le masculin et le féminin pluriels, pour lesquels « cela marche ».
Vous n'avez par ailleurs, semble-t-il, aucune idée du nombre de personnes qui rencontrent des difficultés dans le maniement de « ils se sont vu » suivi d'un infinitif.
Tant pis si vous y voyez de la pédanterie : n'espérez pas me retirer le souci que j'ai que notre forum reflète la vérité et que le lecteur en tire bénéfice.
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- Messages : 7437
- Inscription : dim. 17 févr. 2013, 14:22
Vous pensez donc qu'on pourrait écrire : « (En rêve) Ils se sont vu (en train de) faire telle ou telle chose » ? Mais alors : Les portes se sont ouvert ? Elle s'est pris à rougir ? Les lampes se sont éteint ? Elle s'est offert à lui ? Elles se sont inscrit à l'examen ?Leclerc92 a écrit :Il me semble d'ailleurs que les fameuses "tolérances" autorisent de ne pas faire l'accord (il faudrait que je vérifie) dans les examens de l'éducation nationale.