C'est là que ...
C'est là que ...
Un de mes correspondants me fait remarquer que l'expression C'est là que je voulais en venir n'est pas correcte et qu'il faut lui préférer C'est là où je voulais en venir
Cela ne me paraît pas faux en effet et j'ai dû calquer cette expression sur une autre.
En même temps je me demande si on ne pourrait pas le dire pour autant ... Je ne sais plus ...
Vous auriez un avis ?
Cela ne me paraît pas faux en effet et j'ai dû calquer cette expression sur une autre.
En même temps je me demande si on ne pourrait pas le dire pour autant ... Je ne sais plus ...
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Me voilà bien gêné : je ne peux vous suivre, cher Claude.
Dans « Là où je voulais en venir, d'aucuns étaient mal à l'aise », on a affaire à une principale (Là […] d'aucuns étaient mal à l'aise) et à une subordonnée relative (où je voulais en venir) introduite par le pronom relatif où.
Soit la phrase « Je voulais en arriver à cette conclusion ». Si l'on souhaite y mettre en relief « à cette conclusion », on dira « C'est à cette conclusion que je voulais en arriver ». La mise en valeur par « c'est… que » est un gallicisme classique, mais, lorsqu'un complément de lieu est présent, de plus en plus de francophones remplacent à tort la conjonction de subordination que par le pronom relatif de lieu où, influencés qu'ils sont par des phrases comme « Là où je voulais en venir, d'aucuns étaient mal à l'aise ».
La Tour Eiffel se trouve à Paris.
C'est à Paris que se trouve la Tour Eiffel.
C'est à Paris, où se trouve la Tour Eiffel, qu'il aimerait habiter.
Je voulais en venir là !
C'est là que je voulais en venir !
Dans « Là où je voulais en venir, d'aucuns étaient mal à l'aise », on a affaire à une principale (Là […] d'aucuns étaient mal à l'aise) et à une subordonnée relative (où je voulais en venir) introduite par le pronom relatif où.
Soit la phrase « Je voulais en arriver à cette conclusion ». Si l'on souhaite y mettre en relief « à cette conclusion », on dira « C'est à cette conclusion que je voulais en arriver ». La mise en valeur par « c'est… que » est un gallicisme classique, mais, lorsqu'un complément de lieu est présent, de plus en plus de francophones remplacent à tort la conjonction de subordination que par le pronom relatif de lieu où, influencés qu'ils sont par des phrases comme « Là où je voulais en venir, d'aucuns étaient mal à l'aise ».
La Tour Eiffel se trouve à Paris.
C'est à Paris que se trouve la Tour Eiffel.
C'est à Paris, où se trouve la Tour Eiffel, qu'il aimerait habiter.
Je voulais en venir là !
C'est là que je voulais en venir !
Dernière modification par André (G., R.) le lun. 17 sept. 2018, 18:07, modifié 2 fois.
- Claude
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- Localisation : Décédé le 24 août 2022. Humour et diplomatie. Il était notre archiviste en chef.
Bon sang mais c'est bien sûr, où avais-je tête ? : « où » conjonction de subordination, n'importe quoi !
. J'ai dû écrire la nature de « où » en pensant à « que »
Vous venez de faire une démonstration magistrale et je comprends l'influence que moi-même ai pu subir avec la phrase que vous citez.
![[embarrassé] :oops:](./images/smilies/icon_redface.gif)
Vous venez de faire une démonstration magistrale et je comprends l'influence que moi-même ai pu subir avec la phrase que vous citez.
Avatar : petit Gaulois agité (dixit Perkele)
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- Claude
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N'ayons pas peur des mots !André (G., R.) a écrit :« Magistrale » est peut-être un peu fort !
Avatar : petit Gaulois agité (dixit Perkele)
- Jacques-André-Albert
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Perkele a écrit : J'ai appris que ici et là expriment déjà le lieu, il était pléonastique de les associer à où.
Ma chère Perkele, voyez-vous un pléonasme là ?:
**Celui qui habite là où se cache le Très-Haut...
Dans cette phrase "là" est égal à "où", mais il n'y a pas de pléonasme.
Ma chère Perkele, voyez-vous un pléonasme là ?:
**Celui qui habite là où se cache le Très-Haut...
Dans cette phrase "là" est égal à "où", mais il n'y a pas de pléonasme.
Dernière modification par Diberis le lun. 03 déc. 2018, 20:18, modifié 1 fois.
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En posant cette question à Perkele, cher Diberis, et en proposant cette phrase dont la principale est tronquée, vous quittez le sujet (C'est là que…). La remarque de Perkele ne concernait, me semble-t-il, que des tournures comme « C'est là où je vais », dans lesquelles « où » remplace à tort « que ».
Votre phrase non tronquée pourrait se présenter sous la forme Celui qui habite là où se cache le Très-Haut est bienheureux, où l'on distingue nettement la principale « Celui […] est bienheureux », une première subordonnée relative « qui habite là » et une seconde relative « où se cache le Très-Haut ».
Votre phrase non tronquée pourrait se présenter sous la forme Celui qui habite là où se cache le Très-Haut est bienheureux, où l'on distingue nettement la principale « Celui […] est bienheureux », une première subordonnée relative « qui habite là » et une seconde relative « où se cache le Très-Haut ».
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- Inscription : dim. 17 févr. 2013, 14:22
Comme le hasard fait bien les choses ! Je m'apprêtais à lancer un nouveau sujet à la suite de la lecture d'un article de mon quotidien, dont j'extrais cette phrase : À Berlin, le Kénian Eliud Kipchoge a ringardisé la précédente marque établie ici-même en 2 h 02'57 (sic)… Je ne pense pas que le journaliste français auteur de ces lignes habite à Berlin !Claude a écrit :Je me rappelle avoir appris il y a longtemps que :
- ici = distance 0,
- là = jusqu'à 10 mètres,
- là-bas = au delà de 10 mètres.
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Vous ne voulez tout de même pas dire que la phrase vous conviendrait sous la forme Celui qui habite là où se cache le Très-Haut bienheureux ?Diberis a écrit :J'imagine que dans votre : « Celui […] est bienheureux » on peut supprimer le verbe être, n'est-ce pas ?