Bonsoir,
Voltaire voulait supprimer l'expression "par contre" et aussi des grammairiens puristes, mais ils se sont tous trompés. Voici des exemples dans lesquels on doit privilégier l'utilisation de "par contre"
« Trouveriez-vous décent qu’une femme vous dise : « Oui, mon frère et mon mari sont revenus saufs de la guerre ; en revanche j’y ai perdu mes deux fils » ? ou « La moisson n’a pas été mauvaise, mais en compensation toutes les pommes de terre ont pourri » ?
Dans les phrases ci-dessus, "en revanche" ne convient pas, on doit utiliser "par contre", donc, c'est quoi ce truc d'effacer de la terre "par contre" ?
Extrait du site appelé Project-Voltaire.
**en revanche est lié à l'idée de "en compensation".
Voltaire se trompait-il ?
Voltaire se trompait-il ?
Dernière modification par Diberis le dim. 02 déc. 2018, 13:46, modifié 2 fois.
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- Inscription : dim. 17 févr. 2013, 14:22
On a l'habitude, sur Français notre belle langue, de signaler ses emprunts.
Quoi qu'il en soit, vous venez de fournir la réponse à une question que je me posais depuis longtemps : « par contre », qu'il m'arrive d'employer, est critiqué parce que composé de deux prépositions.
Mais GIDE ne me convainc pas entièrement lorsqu'il écrit Trouveriez-vous décent qu’une femme vous dise : « Oui, mon frère et mon mari sont revenus saufs de la guerre ; en revanche j’y ai perdu mes deux fils » ? ou « La moisson n’a pas été mauvaise, mais en compensation toutes les pommes de terre ont pourri » ? Dans la première phrase, je ne ressens pas « en revanche » comme indécent et, dans la seconde, l'auteur de La Symphonie pastorale ne semble pas se rendre compte que « mais en compensation » est proche du pléonasme. Il a probablement raison de montrer que « en compensation » est loin de convenir partout où l'on utilise « par contre », mais je ne serais pas gêné par la formulation « La moisson n’a pas été mauvaise, en revanche toutes les pommes de terre ont pourri ».
Quoi qu'il en soit, vous venez de fournir la réponse à une question que je me posais depuis longtemps : « par contre », qu'il m'arrive d'employer, est critiqué parce que composé de deux prépositions.
Mais GIDE ne me convainc pas entièrement lorsqu'il écrit Trouveriez-vous décent qu’une femme vous dise : « Oui, mon frère et mon mari sont revenus saufs de la guerre ; en revanche j’y ai perdu mes deux fils » ? ou « La moisson n’a pas été mauvaise, mais en compensation toutes les pommes de terre ont pourri » ? Dans la première phrase, je ne ressens pas « en revanche » comme indécent et, dans la seconde, l'auteur de La Symphonie pastorale ne semble pas se rendre compte que « mais en compensation » est proche du pléonasme. Il a probablement raison de montrer que « en compensation » est loin de convenir partout où l'on utilise « par contre », mais je ne serais pas gêné par la formulation « La moisson n’a pas été mauvaise, en revanche toutes les pommes de terre ont pourri ».
Dernière modification par André (G., R.) le sam. 29 sept. 2018, 9:32, modifié 1 fois.
- Perkele
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- Localisation : Deuxième à droite après le feu
Ne pensez-vous pas que "mais" suffirait ?
« Oui, mon frère et mon mari sont revenus saufs de la guerre ; en revanche mais j’y ai perdu mes deux fils »
« La moisson n’a pas été mauvaise, mais en compensation toutes les pommes de terre ont pourri »
« Oui, mon frère et mon mari sont revenus saufs de la guerre ; en revanche mais j’y ai perdu mes deux fils »
« La moisson n’a pas été mauvaise, mais en compensation toutes les pommes de terre ont pourri »
Il faut faire les choses sérieusement sans se prendre au sérieux.
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- Messages : 7437
- Inscription : dim. 17 févr. 2013, 14:22
C'est exactement ce que j'avais à l'esprit lorsque j'ai écrit : « mais en compensation » est proche du pléonasme.Perkele a écrit :Ne pensez-vous pas que "mais" suffirait ?
« Oui, mon frère et mon mari sont revenus saufs de la guerre ; en revanche mais j’y ai perdu mes deux fils »
« La moisson n’a pas été mauvaise, mais en compensation toutes les pommes de terre ont pourri »
Ma chère Perkele ne pensez-vous pas que "par contre" suffirait ?Perkele a écrit :Ne pensez-vous pas que "mais" suffirait ?
« Oui, mon frère et mon mari sont revenus saufs de la guerre ; en revanche mais j’y ai perdu mes deux fils »
« La moisson n’a pas été mauvaise, mais en compensation toutes les pommes de terre ont pourri »
« Oui, mon frère et mon mari sont revenus saufs de la guerre ; "par contre" j’y ai perdu mes deux fils »
« La moisson n’a pas été mauvaise, "par contre" toutes les pommes de terre ont pourri »
Dans les deux phrases ci-dessus, on passe d'une phrase positive à une autre négative, "par contre" convient dans ces types de phrases.
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Dernière modification par Diberis le dim. 02 déc. 2018, 13:46, modifié 1 fois.
- Perkele
- Messages : 12915
- Inscription : sam. 11 juin 2005, 18:26
- Localisation : Deuxième à droite après le feu
Ce petit mot de tous les jours qu'est "mais" est tout ce qu'il y a de plus simple dans notre langue pour exprimer l'idée dont on parle ici.
"Par contre" est plus complexe, moins courant. Pourquoi aller le chercher quand un petit "mais" suffit.
C'est cela que veut dire "suffire"
Bien entendu "par contre" convient (quand on aime l'expression) mais on ne peut pas dire qu'elle suffise.
"Par contre" est plus complexe, moins courant. Pourquoi aller le chercher quand un petit "mais" suffit.
C'est cela que veut dire "suffire"
Bien entendu "par contre" convient (quand on aime l'expression) mais on ne peut pas dire qu'elle suffise.
Il faut faire les choses sérieusement sans se prendre au sérieux.