Pas forcément de l'inculture, mais une curieuse confusion dans la bouche d'un Français vivant au Sénégal s'exprimant dans un documentaire diffusé sur Arte. Il s'agissait d'huitres qui se développent sur des racines de palétuvier dans la mangrove. L'homme a plusieurs fois mentionné des essaims d'huitres (avec liaison : des -Z-essains) qui viennent portés par le courant ; après quoi on a un essaim qui se fixe aux racines.
Il y a eu visiblement confusion entre un naissain et un essaim.
C'est d'autant plus étonnant que « naissain » est plus souvent précédé de « le » que de son article indéfini, à ma connaissance. Par ailleurs, /ɛ/ (ai), deuxième phonème de naissain, est pour moi plus long que son correspondant au début d'« essaim ».
Outre l'homonymie (je ne crois pas que tout le monde soit conscient d'une éventuelle différence de longueur entre les phonèmes des deux mots), il y a une association sémantique fréquemment faite :
A ce moment les jeunes Huîtres, qu'on nomme naissain, n'ont pas encore la forme de l'adulte; ce sont de très petites larves (fig. 5 et 6) munies d'un appareil de natation qui leur permet de se répandre au loin et d'aller à la recherche d'un corps solide où elles puissent s'attacher. [...]Ces larves, qui forment un véritable essaim, se dispersent autour de l'Huître mère et flottent au gré des flots jusqu'à ce qu'elles puissent se fixer définitivement.
Beau doublé sur les actualités régionales (Paris) de la 3 aujourd'hui, à propos des séquelles des dégradations liées aux manifestations des Gilets jaunes : le journaliste nous apprend que beaucoup d'activités n'ont pas reprise(s?) mais que cette boutique a rouverte.
