Grave confusion

codrila

Message par codrila »

Métonymie? :)
Avatar de l’utilisateur
Claude
Messages : 9173
Inscription : sam. 24 sept. 2005, 8:38
Localisation : Décédé le 24 août 2022. Humour et diplomatie. Il était notre archiviste en chef.

Message par Claude »

Je demande un éclaircissement de votre interrogation en vue de m'éclairer. :lol:
Desiderius

Message par Desiderius »

L'origine du mot fruitière reste un peu mystérieuse. S'il n'y avait la citation plus ancienne relevée par Codrila, on pourrait être tenté de voir dans le modèle coopératif de la fruitière, si bien mis en valeur par l'enfant de Besançon Charles Fourier, une étymologie intéressante : les paysans mettent en commun le fruit de la traite.
Finalement, au lieu de l'énigmatique pomme qui orne depuis peu la Place de Clichy à Paris, en remplacement d'un buste disparu de Charles Fourier, on eût pu mettre un fromage !
J'ai pu constater qu'un modèle réduit de cette sculpture figure au Musée des Beaux-Arts de Besançon.
codrila

Message par codrila »

Comme je crains la calvitie (une obsession :oops:), je coupe les cheveux en quatre...

Métonymie: prendre la localisation pour l'institution qui y est installée? Qui était en premier? L'oeuf ou la poule? La forme d'organisation collective permettant de faire fructifier l'activité économique à partir du lait ou ... le lieu?

De quoi bien entamer la semaine laborieuse :D Soyez indulgent, c'est mon premier lundi de vacances :wink:
codrila

Message par codrila »

Comme quoi, Charles Fourier aurait puisé ses idées dans le tempérament révolutionnaire des Alpins :D

Sérieusement, le terme fruitière ( avec ses variantes orthographiques d'époque) est référencé dans le Dictionnaire d'ancien français de Godefroy. On y signale que le terme vient de ces régions et pouvait même désigner également « en quelques lieux, une association de propriétaires de bestiaux.»
Desiderius

Message par Desiderius »

Contrairement à ses habitudes, Godefroy ne donne aucune citation d'ancien français dans cette acception, ce qui diminue l'intérêt et la crédibilité du passage. La seule citation qu'il donne est tardive : de Hugo, natif de Besançon.
Mais il ne semble par ailleurs pas contesté par les spécialistes que la fruitière fromagère (l'institution et son nom) est très ancienne (XIIIe siècle).
Avatar de l’utilisateur
Claude
Messages : 9173
Inscription : sam. 24 sept. 2005, 8:38
Localisation : Décédé le 24 août 2022. Humour et diplomatie. Il était notre archiviste en chef.

Message par Claude »

codrila a écrit :Comme je crains la calvitie (une obsession :oops:), je coupe les cheveux en quatre...
Métonymie: prendre la localisation pour l'institution qui y est installée? Qui était en premier? L'oeuf ou la poule? La forme d'organisation collective permettant de faire fructifier l'activité économique à partir du lait ou ... le lieu?
De quoi bien entamer la semaine laborieuse :D Soyez indulgent, c'est mon premier lundi de vacances :wink:
Je ne crains pas la calvitie, elle a déjà commencé, mais j'ai tout compris. :lol:
Avatar de l’utilisateur
Claude
Messages : 9173
Inscription : sam. 24 sept. 2005, 8:38
Localisation : Décédé le 24 août 2022. Humour et diplomatie. Il était notre archiviste en chef.

Message par Claude »

Desiderius a écrit :...on pourrait être tenté de voir dans le modèle coopératif de la fruitière, si bien mis en valeur par l'enfant de Besançon...
Je devrais avoir un peu honte d'ignorer ce que vous dites car je suis également un enfant de Besançon ; je connais tout de même Charles Fourier, bien que nous n'ayons pas fait nos études ensemble. :wink:
Desiderius

Message par Desiderius »

Ma honte n'est pas moins grande, car je n'avais encore jamais visité cette très belle ville jusqu'à il y a peu, ville qui peut se vanter d'avoir de bien généreux enfants avec Proudhon et Fourier, sans parler des Lumière ou de Hugo ou de Claude.
codrila

Message par codrila »

C'était la minute littéraire :D
Alors dans Besançon, vieille ville espagnole,
Jeté comme la graine au gré de l'air qui vole,
Naquit d'un sang breton et lorrain à la fois
Un enfant sans couleur, sans regard et sans voix ;
Si débile qu'il fut, ainsi qu'une chimère,
Abandonné de tous, excepté de sa mère,
Et que son cou ployé comme un frêle roseau
Fit faire en même temps sa bière et son berceau.
Cet enfant que la vie effaçait de son livre,
Et qui n'avait pas même un lendemain à vivre,
C'est moi. -
Avatar de l’utilisateur
Claude
Messages : 9173
Inscription : sam. 24 sept. 2005, 8:38
Localisation : Décédé le 24 août 2022. Humour et diplomatie. Il était notre archiviste en chef.

Message par Claude »

C'est du dernier que vous citez que je garde le meilleur souvenir, en toute modestie bien sûr. :D
Édit : c'est à Desiderius que je répondais.
Avatar de l’utilisateur
Claude
Messages : 9173
Inscription : sam. 24 sept. 2005, 8:38
Localisation : Décédé le 24 août 2022. Humour et diplomatie. Il était notre archiviste en chef.

Message par Claude »

codrila a écrit :C'était la minute littéraire :D
Alors dans Besançon, vieille ville espagnole,
Jeté comme la graine au gré de l'air qui vole,
Naquit d'un sang breton et lorrain à la fois
Un enfant sans couleur, sans regard et sans voix ;
Si débile qu'il fut, ainsi qu'une chimère,
Abandonné de tous, excepté de sa mère,
Et que son cou ployé comme un frêle roseau
Fit faire en même temps sa bière et son berceau.
Cet enfant que la vie effaçait de son livre,
Et qui n'avait pas même un lendemain à vivre,
C'est moi. -
Le seul hic est que Victor Hugo a quitté Besançon avec ses parents quand il avait quelques mois et n'y a jamais remis les pieds.
codrila

Message par codrila »

La terre natale , ça veut tout dire :)
Avatar de l’utilisateur
Madame de Sévigné
Messages : 687
Inscription : ven. 09 oct. 2009, 22:50
Localisation : Nantes

Message par Madame de Sévigné »

Moi qui fus une bisontine d'adoption pendant des années, je remercie codrila pour sa minute littéraire à laquelle j'ajoute quelques lignes de la suite du très long poème qui nous servit pour bien des fêtes des mères :

Ô l'amour d'une mère, amour que nul n'oublie
Pain merveilleux qu'un dieu partage et mutiplie
Table toujours servie au paternel foyer
Chacun en a sa part et tous l'ont tout entier.


Et spécialement pour Claude, :wink: notre bisontin préféré, le début :

Ce siècle avait deux ans, Rome remplaçait Sparte
Déjà Napoléon perçait sous Bonaparte....
Avatar de l’utilisateur
Jacques
Messages : 14475
Inscription : sam. 11 juin 2005, 8:07
Localisation : Décédé le 29 mai 2015, il était l'âme du forum

Message par Jacques »

Madame de Sévigné a écrit :
Ô l'amour d'une mère, amour que nul n'oublie
Pain merveilleux qu'un dieu partage et mutiplie
Table toujours servie au paternel foyer
Chacun en a sa part et tous l'ont tout entier.

Le dernier vers nous rappelle cette pensée : L'amour est la seule chose qui se partage sans se diviser.
Si haut qu'on soit placé, on n'est jamais assis que sur son cul (MONTAIGNE).
Répondre