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Publié : mar. 05 févr. 2013, 1:13
par jarnicoton
On dit aussi " le Dante " lorsqu'on veut laisser entendre ou croire qu'on l'a lu.
Publié : jeu. 21 févr. 2013, 14:00
par André (G., R.)
La pratique de l’article défini devant le prénom existe encore dans la Sarthe, où elle était cependant plus courante jusqu’à la fin des années soixante dans les milieux plus ou moins patoisants. Elle n’exprimait, dans la majorité des cas, ni le mépris ni, évidemment, l’admiration telle que celle que l’on porte à la diva, mais une certaine familiarité, accompagnée, parfois, soit d’une légère moquerie, soit d’une agressivité modérée. Je n’ai guère idée de ses origines. Peut-être faudrait-il la comparer à des expressions du genre « le père Cormier », « la mère Taillebois » (qui concernaient des personnes d’un certain âge), « le gars (gô) Pierre ».
Du mépris, il y en avait par contre dans l’expression comportant article et patronyme : « Le Cormier, il aurait mieux fait de fermer sa goule ! »
Le fait est qu’aujourd’hui on n’entend plus guère en France « le Jacques » ou « la Françoise », tandis qu’en Allemagne un directeur d’école demande facilement à un élève « Hast du die Nicole gesehen ? » : la Nicole en question porte un prénom d’origine française répandu outre-Rhin et ne peut guère être qu’une camarade de l’élève questionné ! La tournure me semble comporter tout de même une petite dose de familiarité.
Publié : jeu. 21 févr. 2013, 15:09
par Chabert
C'est aussi l'usage dans l'Aube, département d'où je suis originaire.
Au gré de mes mutations professionnelles, j'au dû, à plusieurs reprises, expliquer à certains de mes interlocuteurs que je n'avais pas l'intention de nuire à la personne à laquelle j'appliquais cette formule. Une fois, cela a même failli mal tourner!
Publié : mer. 27 févr. 2013, 15:28
par André (G., R.)
Chabert a écrit :Une fois, cela a même failli mal tourner!
On aimerait en savoir plus !
Re: LE Jean, LA Simone...
Publié : mer. 27 févr. 2013, 15:46
par Claude
GB-91 a écrit :[...] Cela va jusqu’à l’élision (l’Odette, l’Albert)[...]
La Franche-Comté n'est pas en reste avec LE et LA ; nous avons même LA Yvette, une horreur pire que l'élision.
![[rigole] :lol:](./images/smilies/icon_lol.gif)
Publié : jeu. 28 févr. 2013, 10:47
par Chabert
pour André (Georges, Raymond);
Je me trouvais dans la région Rhône-Alpes et, dans le cadre de mon activité professionnelle, je questionnais une femme sur l'emploi du temps de ses deux fils. Dans ses réponses, elle ne me parla que de l'un d'eux. Je lui demandai alors: "Et le R (prénom)? Où était-il?".
Ce simple LE n'eut pas l'heur de lui plaire et je fus copieusement injurié pour avoir employé une formule qu'elle jugeait insultante...
Publié : jeu. 28 févr. 2013, 11:14
par Perkele
Il est des des tournures anodines chez les uns qui se trouvent connotées chez d'autres...
Pour exemple "Je te prie" courant dans le sud-ouest de la France en place de "s'il te plaît" peut être jugée hautain dans d'autres régions. "Grand couillon", affectueux dans le sud-est au même titre que "gros bêta" peut être très mal perçu...
![[confus] :?](./images/smilies/icon_confused.gif)
Publié : ven. 05 avr. 2013, 14:03
par Theia
C'est vrai que c'est un usage courant dans l'est. Durant mes deux années d'études à Metz, je n'ai cessé de l'entendre. C'est bien simple, pratiquement tous mes camarades avaient adopté cette particularité régionale. Au début, j'ai été surprise, non pas que je trouvais ça péjoratif, mais parce que je n'avais jamais entendu ce genre d'expression auparavant. Qui plus est, mes camarades l'utilisaient pour parler des professeurs, bien entendu avec le nom de famille, ce qui donnait des choses comme : le Couvreur, la Marquis (et oui !).
Cela dit, j'ai été beaucoup plus choquée par leur sempiternel "Comment qu'c'est ?".
Publié : ven. 05 avr. 2013, 14:49
par Claude
Il y a plus long : comment qu'c'est-y ?
Publié : ven. 05 avr. 2013, 15:18
par Anne
Voire comment qu'c'est-y que c'est ?
Publié : ven. 05 avr. 2013, 16:52
par Claude
Ou comment qu'c'est-y qu'tu m'causes ?
Publié : ven. 05 avr. 2013, 17:17
par Jacques
Anne a écrit :Voire comment qu'c'est-y que c'est ?
Encore mieux :
Comment qu'c'est-y qu'c'est qu'c'est ?
Publié : ven. 05 avr. 2013, 17:40
par Jacques-André-Albert
Ça me fait penser à une tournure bretonne passée dans le français des bretonnants, qui consiste à rajouter « que c'est » en fin de phrase, et qui correspondrait à notre « c'est » en début de phrase.
Exemple :
le français « c'est que je ne sais pas » devient « je ne sais pas, que c'est ».
Publié : ven. 05 avr. 2013, 17:55
par Claude
Cette tournure avec que c'est ressemble à cette autre avec que j'dis.
Publié : ven. 05 avr. 2013, 19:12
par Jacques-André-Albert
Très employée à la troisième personne dans les récits : « Alors, qu'i dit, j'vais lui régler son compte, qu'i dit »