Perles d'inculture 5
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- Inscription : dim. 17 févr. 2013, 14:22
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La découverte de « comme même » en lieu et place de « quand même » m'a beaucoup étonné il y a quelques années. Cette perle, que je lis surtout sous la plume de jeunes, pourrait s'expliquer par l'audition déficiente de ses utilisateurs. Mais la phrase que vous rapportez, Perkele, semble montrer en deux ou trois autres endroits que son auteur entend mal.
La classe N ne comptait-elle que des personnes nées l'année N ? Je n'en suis pas certain.André (G., R.) a écrit :En ce 14 juillet, une erreur étonnante dans mon journal. [...] Sous la photo, ce commentaire : La classe 41 s'est retrouvée pour fêter ses 75 ans.[...]
Je pense que la classe 41 pouvait compter dans ses rangs d'autres personnes que celles nées en 1921, certes en minorité.
Cela dit, dire, quelle que soit l'année, que la classe N fête ses 75 ans ne me choque absolument pas.
Tous les élèves entrés dans mon école l'année A forment un ensemble appelé classe, autrement nommé séquence. Ils ont pris l'habitude, comme dans beaucoup d'écoles, de se retrouver à des dates, anniversaires de leur intégration dans l'établissement. Ainsi les 50 ans de la séquence A ont été fêtés l'année A+50.
Si je comprends le mot classe avec le même sens que le mot séquence, ce qu'écrit le journaliste ne me parait pas condamnable.
En revanche, s'il avait écrit les personnes de la classe 41 fêtent leurs 75 ans, alors la phrase aurait eu un sens sensiblement différent et je m'en serais étonné.
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Véritablement, lorsque j'étais plus jeune et que la conscription concernait la majorité des jeunes hommes, je n'entendais parler de la classe X qu'à propos de personnes ayant ou ayant eu 20 ans au cours de cette même année X. Mon père, né en 1918, m'a souvent dit par exemple que la classe 38 (1938), dont il faisait partie, avait été mobilisée en 1939.
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- Inscription : dim. 17 févr. 2013, 14:22
Quelle confusion dans les idées et dans l'expression ! Il semblerait qu'« indigène » soit employé pour éviter de répéter « Aborigène » (qui ne prendrait plus de majuscule), mais le mot devrait alors être utilisé aussi pour les Papous, indigènes de Nouvelle-Guinée ; et « à celui » remplace probablement, à tort, « sur celui » : l'auteur de cette phrase, que j'espère orale à son origine, se perd dans les compléments de « se pencher » et d'« appartenir ».
- Perkele
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- Inscription : sam. 11 juin 2005, 18:26
- Localisation : Deuxième à droite après le feu
Les mots aborigène et indigènes sont synonymes et désignent des personnes natives de l'endroit qu'elles habitent. Il n'y a pas lieu de mettre une majuscule à aborigène car ce n'est pas un nom propre à une ethnie.
La confusion qui s'est instalée autour de la signification de ces deux mots incite à produire des textes assez confus : il y a des aborigènes ailleurs qu'en Australie et indigène n'est pas une insulte.
La confusion qui s'est instalée autour de la signification de ces deux mots incite à produire des textes assez confus : il y a des aborigènes ailleurs qu'en Australie et indigène n'est pas une insulte.
Il faut faire les choses sérieusement sans se prendre au sérieux.
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- Inscription : dim. 17 févr. 2013, 14:22
- Astragal
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- Inscription : dim. 03 avr. 2016, 0:55
- Localisation : Près d’un champ de Marguerite
Dans plusieurs dictionnaires, aborigène est écrit sans majuscule. Exemple : « Les aborigènes d'Australie. ». http://www.cnrtl.fr/definition/academie ... g%C3%A8nes
Néanmoins, dans un article de l'encyclopédie Universalis, « Aborigène » correspond à l'ethnie et il est écrit avec une majuscule.
« Les aborigènes australiens constituent la civilisation la plus ancienne sur Terre »
Pour moi, dans cette phrase il me semble qu'aborigènes a le sens d'indigènes, donc je ne mettrais pas de majuscule.
« Les Aborigènes constituent la civilisation la plus ancienne sur Terre »
Mais ici, Aborigènes désigne l'ethnie et devrait prendre une majuscule.
Néanmoins, dans un article de l'encyclopédie Universalis, « Aborigène » correspond à l'ethnie et il est écrit avec une majuscule.
Universalis a écrit :Autochtones d'Australie depuis au moins cinquante mille ans, les Aborigènes [...]
Pour signifier leur appartenance à un peuple, ils ont obtenu également l'attribution de la majuscule à l'exonyme « aborigène », mot hérité des Latins (ab-origine, depuis l'origine) continuant de s'appliquer à de nombreux autres peuples premiers occupants d'un territoire.
Barbara GLOWCZEWSKI, « ABORIGÈNES AUSTRALIENS », Encyclopædia Universalis [en ligne], consulté le 23 septembre 2016. URL : http://www.universalis.fr/encyclopedie/ ... straliens/
« Les aborigènes australiens constituent la civilisation la plus ancienne sur Terre »
Pour moi, dans cette phrase il me semble qu'aborigènes a le sens d'indigènes, donc je ne mettrais pas de majuscule.
« Les Aborigènes constituent la civilisation la plus ancienne sur Terre »
Mais ici, Aborigènes désigne l'ethnie et devrait prendre une majuscule.
C’est très bien. J’aurai tout manqué, même ma mort. (Edmond Rostand, Cyrano de Bergerac)
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- Inscription : dim. 17 févr. 2013, 14:22
Merci, Astragal.
On trouve dans le Gaffiot (latin-français) :
Aborigines, premiers habitants d'un pays... Aborigènes [peuple primitif de l'Italie]...
Et dans le Robert DHLF :
ABORIGÈNE adj. et n. est emprunté (1488) au latin aborigines, formation issue d'un nom ethnique ancien déformé d'après ab (--> à) et origine (--> origine) «depuis l'origine» et désignant les habitants prélatins de l'Italie.
C'est la valeur du mot en français, avant qu'il ne s'étende (1582) à toute population indigène et, comme adjectif, aux animaux et aux plantes (1756, Voltaire). Aujourd'hui, le mot, didactique dans ses emplois généraux, s'applique surtout aux populations autochtones de l'Australie...
On trouve dans le Gaffiot (latin-français) :
Aborigines, premiers habitants d'un pays... Aborigènes [peuple primitif de l'Italie]...
Et dans le Robert DHLF :
ABORIGÈNE adj. et n. est emprunté (1488) au latin aborigines, formation issue d'un nom ethnique ancien déformé d'après ab (--> à) et origine (--> origine) «depuis l'origine» et désignant les habitants prélatins de l'Italie.
C'est la valeur du mot en français, avant qu'il ne s'étende (1582) à toute population indigène et, comme adjectif, aux animaux et aux plantes (1756, Voltaire). Aujourd'hui, le mot, didactique dans ses emplois généraux, s'applique surtout aux populations autochtones de l'Australie...
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- Inscription : dim. 17 févr. 2013, 14:22
Dans mon journal :
Me Herla a défendu « une femme brisée depuis le retrait de son agrément, qui s'est toujours bien comporté avec d'autres enfants ». Elle a été condamnée à huit mois de prison avec sursis et interdite d'exercer comme nourrice pendant cinq ans.
Le participe « comporté » non accordé ne nécessite sans doute guère de commentaires. Mais « interdite d'exercer » provoque chez moi une forte gêne. « Interdit » peut être le participe d'interdire, un adjectif à part entière ou un nom. Or ci-dessus la question se pose, je crois, de savoir si le journaliste ne confond pas l'adjectif et le participe : la deuxième phrase du passage commence par un passé composé passif : « Elle a été condamnée à huit mois de prison avec sursis », ce qui vaut l'actif « On l'a condamnée à huit mois de prison avec sursis ». En ce qui concerne la suite, n'a-t-on pas alors à l'esprit l'actif « et on lui a interdit d'exercer comme nourrice pendant cinq ans » ? Si tel est le cas, à cet actif devrait correspondre le passif « et il lui a été interdit d'exercer comme nourrice pendant cinq ans ».
Me Herla a défendu « une femme brisée depuis le retrait de son agrément, qui s'est toujours bien comporté avec d'autres enfants ». Elle a été condamnée à huit mois de prison avec sursis et interdite d'exercer comme nourrice pendant cinq ans.
Le participe « comporté » non accordé ne nécessite sans doute guère de commentaires. Mais « interdite d'exercer » provoque chez moi une forte gêne. « Interdit » peut être le participe d'interdire, un adjectif à part entière ou un nom. Or ci-dessus la question se pose, je crois, de savoir si le journaliste ne confond pas l'adjectif et le participe : la deuxième phrase du passage commence par un passé composé passif : « Elle a été condamnée à huit mois de prison avec sursis », ce qui vaut l'actif « On l'a condamnée à huit mois de prison avec sursis ». En ce qui concerne la suite, n'a-t-on pas alors à l'esprit l'actif « et on lui a interdit d'exercer comme nourrice pendant cinq ans » ? Si tel est le cas, à cet actif devrait correspondre le passif « et il lui a été interdit d'exercer comme nourrice pendant cinq ans ».
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- Inscription : dim. 17 févr. 2013, 14:22
LEQUEL, LAQUELLE, LESQUELS, LESQUELLES
Le sujet a été traité plus d'une fois sur FNBL, mais la phrase que je viens de lire dans mon journal comporte une sorte d'accord d'intention qui rend peut-être la faute un peu moins incompréhensible : Les [...] soldats [...] sont nombreux à posséder un [...] appareil photo, avec lesquels ils captent des clichés [...] (mots mis en gras par moi).
- Claude
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- Inscription : sam. 24 sept. 2005, 8:38
- Localisation : Décédé le 24 août 2022. Humour et diplomatie. Il était notre archiviste en chef.
Re: LEQUEL, LAQUELLE, LESQUELS, LESQUELLES
Plus le texte que vous avez mis entre crochets est long, moins la faute sera incompréhensible.André (G., R.) a écrit :sont nombreux à posséder un [...] appareil photo, avec lesquels...
![[clin d'oeil] :wink:](./images/smilies/icon_wink.gif)
Avatar : petit Gaulois agité (dixit Perkele)