Perles d'inculture 5
- Claude
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Perles d'inculture 5
Suite du sujet « Perles d'inculture 4 » qui a atteint la vingtième page.
Avatar : petit Gaulois agité (dixit Perkele)
- Manni-Gédéon
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Prenez-vous tous les Suisses pour des Bernois ?André (G., R.) a écrit :Tiens, vous clignez à nouveau, Manni-Gédéon ! Il y a quelques jours votre battement de paupière avait disparu sur mon ordinateur.
L'idée de dépasser la perpétuité aurait-elle un rapport avec la lenteur supposée de vos concitoyens ?![]()
![[clin d'oeil] :wink:](./images/smilies/icon_wink.gif)
Ici (voir le 6e paragraphe)
L'erreur ne devient pas vérité parce qu'elle se propage et se multiplie ; la vérité ne devient pas erreur parce que nul ne la voit.
Gandhi, La Jeune Inde
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- Jacques-André-Albert
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La lenteur (supposée) dont j'ai parlé concerne surtout le débit oral.
Sous votre lien, Manni-Gédéon, un texte très intéressant.
Tous les autres francophones que vos concitoyens ne savent peut-être pas que les « Neinsager » (Nidwald/Obwald et Schwyz) sont les gens qui disent non, ceux qui ne sont jamais d'accord.
Apparemment j'imaginais à tort que les Tessinois étaient des italianophones disciplinés ! Ils ont donc dans le reste de la Suisse la même réputation que les Italiens en France, en particulier en ce qui concerne leur comportement au volant.
Excellente blague (Un Thurgovien a acheté un vélo) pour moquer la cleptomanie supposée des riverains du lac de Constance ! Tous les francophones ne savent peut-être pas non plus que Kreuzlingen est une ville suisse voisine de la ville allemande de Constance (Konstanz). Mais les germanophones ne font pas référence à Constance pour désigner le lac : ils l'appellent der Bodensee (der See, le lac ; Boden vient de l'actuelle petite ville allemande de Bodman).
Sous votre lien, Manni-Gédéon, un texte très intéressant.
Tous les autres francophones que vos concitoyens ne savent peut-être pas que les « Neinsager » (Nidwald/Obwald et Schwyz) sont les gens qui disent non, ceux qui ne sont jamais d'accord.
Apparemment j'imaginais à tort que les Tessinois étaient des italianophones disciplinés ! Ils ont donc dans le reste de la Suisse la même réputation que les Italiens en France, en particulier en ce qui concerne leur comportement au volant.
Excellente blague (Un Thurgovien a acheté un vélo) pour moquer la cleptomanie supposée des riverains du lac de Constance ! Tous les francophones ne savent peut-être pas non plus que Kreuzlingen est une ville suisse voisine de la ville allemande de Constance (Konstanz). Mais les germanophones ne font pas référence à Constance pour désigner le lac : ils l'appellent der Bodensee (der See, le lac ; Boden vient de l'actuelle petite ville allemande de Bodman).
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UNE VIANDE ISSUE DE NOS ÉLEVEURS FRANÇAIS
On entend beaucoup cette publicité en ce moment.
Elle me semble comporter une impropriété et un raccourci fautif (proche de la métonymie ?). Issu s'emploie pour rendre compte soit d'une descendance, soit au figuré : rien de tel, me semble-t-il, lorsqu'on parle d'une viande ; et celle-ci vient d'animaux et non d'éleveurs. Que devrait-on dire ? Une viande venant d'animaux élevés en France ? Le publicitaire a probablement souhaité que « nos éleveurs français » figure dans son message. « Une viande produite par nos éleveurs français » aurait peut-être l'inconvénient de sous-entendre un abattage effectué par les éleveurs, ce qui n'est certainement pas le cas.
Elle me semble comporter une impropriété et un raccourci fautif (proche de la métonymie ?). Issu s'emploie pour rendre compte soit d'une descendance, soit au figuré : rien de tel, me semble-t-il, lorsqu'on parle d'une viande ; et celle-ci vient d'animaux et non d'éleveurs. Que devrait-on dire ? Une viande venant d'animaux élevés en France ? Le publicitaire a probablement souhaité que « nos éleveurs français » figure dans son message. « Une viande produite par nos éleveurs français » aurait peut-être l'inconvénient de sous-entendre un abattage effectué par les éleveurs, ce qui n'est certainement pas le cas.
- Claude
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Le TLF, à propos d'[i]issu[/i], a écrit :En partic. [Le subst. désigne une espèce animale ou végétale, un élément naturel]
On pourrait alors dire « Une viande issue de l'élevage français ».André (G., R.) a écrit :[« Une viande produite par nos éleveurs français » aurait peut-être l'inconvénient de sous-entendre un abattage effectué par les éleveurs, ce qui n'est certainement pas le cas.
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Ah, c'est différent ! J'aurais dû consulter le TLF : c'est ce que je viens de faire.
Mais je vois toujours dans les exemples donnés (embryon issu de l'œuf ; plants fruitiers issus de semences) l'idée de filiation, de descendance, d'évolution naturelle, de transmission de la vie, éventuellement sous une autre forme, en contradiction avec la transformation, dans un abattoir, d'un animal vivant en viande. Le Larousse et le Robert en six volumes ne connaissent d'ailleurs, pour issu employé au sens propre, que l'acception en rapport avec l'évolution naturelle, avec la transmission de la vie.
Mais je vois toujours dans les exemples donnés (embryon issu de l'œuf ; plants fruitiers issus de semences) l'idée de filiation, de descendance, d'évolution naturelle, de transmission de la vie, éventuellement sous une autre forme, en contradiction avec la transformation, dans un abattoir, d'un animal vivant en viande. Le Larousse et le Robert en six volumes ne connaissent d'ailleurs, pour issu employé au sens propre, que l'acception en rapport avec l'évolution naturelle, avec la transmission de la vie.
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MONTEZ EN HAUT (DES ÉCRINS) !
On vient de découvrir que la première ascension des Écrins serait plus ancienne qu'on l'imaginait. Voici ce qu'on peut lire aujourd'hui dans un quotidien régional :
Si la prouesse sportive établie par Whymper au sommet des Ecrins en 1864 n’est aucunement remise en cause, il convient désormais de savoir à qui revient la paternité du sommet, qui l’a défloré en premier.
À en croire les documents de l’armée française longtemps classés “secret défense”, il pourrait s’agir du lieutenant Émile Meusnier, chargé d’effectuer des relevés topographiques tout en haut des Écrins… en 1853.
À la différence de « monter en haut », certains pléonasmes font sourire !
Si la prouesse sportive établie par Whymper au sommet des Ecrins en 1864 n’est aucunement remise en cause, il convient désormais de savoir à qui revient la paternité du sommet, qui l’a défloré en premier.
À en croire les documents de l’armée française longtemps classés “secret défense”, il pourrait s’agir du lieutenant Émile Meusnier, chargé d’effectuer des relevés topographiques tout en haut des Écrins… en 1853.
À la différence de « monter en haut », certains pléonasmes font sourire !
- Claude
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Outre le pléonasme, et très subjectivement, j'ai toujours pensé que ceux qui employaient déflorer dans ce genre d'exemple étaient des obsédés sexuels.
Mais pourquoi n'a-t-il pas écrit tout simplement « qui l'a gravi en premier » ?
N'oublions pas cependant qu'on s'offre maintenant la familiarité de « tutoyer les sommets » sans leur demander leur avis, à croire que depuis le plancher des vaches on les vouvoie.![[rigole] :lol:](./images/smilies/icon_lol.gif)
Mais pourquoi n'a-t-il pas écrit tout simplement « qui l'a gravi en premier » ?
N'oublions pas cependant qu'on s'offre maintenant la familiarité de « tutoyer les sommets » sans leur demander leur avis, à croire que depuis le plancher des vaches on les vouvoie.
![[rigole] :lol:](./images/smilies/icon_lol.gif)
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