Perles d'inculture 5
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- Inscription : dim. 17 févr. 2013, 14:22
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ACCORD DE L'ADJECTIF QUALIFICATIF
Dans une lettre des évêques de France :
Il faudrait être sourds ou aveugles pour ne pas nous rendre compte de la lassitude, des frustrations, parfois des peurs et même de la colère qui habitent une part importante des habitants de notre pays...
Que pensez-vous des pluriels « sourds » et « aveugles » ?
Par ailleurs, écrire que des peurs habitent des habitants me paraît peu heureux.
Il faudrait être sourds ou aveugles pour ne pas nous rendre compte de la lassitude, des frustrations, parfois des peurs et même de la colère qui habitent une part importante des habitants de notre pays...
Que pensez-vous des pluriels « sourds » et « aveugles » ?
Par ailleurs, écrire que des peurs habitent des habitants me paraît peu heureux.
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- Inscription : dim. 17 févr. 2013, 14:22
Messieurs, je vous ai lus et approuvés !
Fut un temps où le français des ecclésiastique était irréprochable...
Lors d'une cérémonie récente d'obsèques dans l'église de mon village natal, j'ai lu ceci sur un panneau fixé apparemment à demeure au mur de la nef :
Notre père qui est aux cieux, que ton nom soit sanctifié, que ton règne vienne, que ta volonté soit faite sur la terre comme au ciel. Donnes-nous aujourd’hui notre pain de ce jour. Pardonnes-nous nos offenses, comme nous pardonnons aussi à ceux qui nous ont offensés. Et ne nous soumet pas à la tentation, mais délivres-nous du mal.
Une autre faute, que j'ai oubliée, était à déplorer et un mot, qui ne me revient pas non plus, manquait.
La personne qui avait écrit cela avait manifestement entendu parler d'une règle concernant la différence entre l'impératif des verbes du premier groupe et celui des autres groupes !
Fut un temps où le français des ecclésiastique était irréprochable...
Lors d'une cérémonie récente d'obsèques dans l'église de mon village natal, j'ai lu ceci sur un panneau fixé apparemment à demeure au mur de la nef :
Notre père qui est aux cieux, que ton nom soit sanctifié, que ton règne vienne, que ta volonté soit faite sur la terre comme au ciel. Donnes-nous aujourd’hui notre pain de ce jour. Pardonnes-nous nos offenses, comme nous pardonnons aussi à ceux qui nous ont offensés. Et ne nous soumet pas à la tentation, mais délivres-nous du mal.
Une autre faute, que j'ai oubliée, était à déplorer et un mot, qui ne me revient pas non plus, manquait.
La personne qui avait écrit cela avait manifestement entendu parler d'une règle concernant la différence entre l'impératif des verbes du premier groupe et celui des autres groupes !
- Yeva Agetuya
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- Inscription : lun. 22 juin 2015, 1:43
N'accepteriez-vous pas ce petit mélange :Claude a écrit :Pour moi, on doit dire, soit « il faudrait être sourd ou aveugle pour ne pas SE rendre compte... soit « il faudrait que nous soyons sourds ou aveugles pour ne pas nous rendre compte... », mais pas un mélange des deux.
Il nous faudrait être sourds ou aveugles pour ne pas nous rendre compte de la lassitude, des frustrations, parfois des peurs et même de la colère qui habitent une part importante des habitants de notre pays... ?
- Claude
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- Localisation : Doubs (près de l'abreuvoir)
J'accepte volontiers cette forme plus élégante.Leclerc92 a écrit : [...] N'accepteriez-vous pas ce petit mélange :
Il nous faudrait être sourds ou aveugles pour ne pas nous rendre compte de la lassitude, des frustrations, parfois des peurs et même de la colère qui habitent une part importante des habitants de notre pays... ?
Avatar : petit Gaulois agité (dixit Perkele)
Du temps de votre jeunesse catholique, cher Claude, car chez les Protestants, cela fait belle lurette qu'on tutoie Dieu, sans lui manquer de respect pour autant !
https://oratoiredulouvre.fr/prier/Le-No ... .php#lefev
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- Astragal
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- Localisation : Près d’un champ de Marguerite
Habiter (au sens figuré)
« Il faudrait être sourds ou aveugles pour ne pas nous rendre compte de la lassitude, des frustrations, parfois des peurs et même de la colère qui habitent une part importante des habitants de notre pays... »
Pour ma part, je n'avais pas été choqué par qui habitent. Je vois parfois une utilisation ressemblante, par exemple : « la colère/peur m'habite » ou « être habité par la colère/peur ».
J'ai donc cherché à savoir si le sens que prend habiter dans cette phrase est fautif. Dans le dictionnaire de Littré, j'ai vu quelques exemples d'utilisation de ce verbe au figuré. http://www.littre.org/definition/habiter
Exemple : Ce n'est plus moi qui fais cela ; mais c'est le péché qui habite en moi, [Sacy, Bible, St Paul, Épît. aux Rom. VII, 17]
Pour ma part, je n'avais pas été choqué par qui habitent. Je vois parfois une utilisation ressemblante, par exemple : « la colère/peur m'habite » ou « être habité par la colère/peur ».
J'ai donc cherché à savoir si le sens que prend habiter dans cette phrase est fautif. Dans le dictionnaire de Littré, j'ai vu quelques exemples d'utilisation de ce verbe au figuré. http://www.littre.org/definition/habiter
Exemple : Ce n'est plus moi qui fais cela ; mais c'est le péché qui habite en moi, [Sacy, Bible, St Paul, Épît. aux Rom. VII, 17]
C’est très bien. J’aurai tout manqué, même ma mort. (Edmond Rostand, Cyrano de Bergerac)
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- Messages : 7437
- Inscription : dim. 17 févr. 2013, 14:22
Nous sommes bien d'accord !
Dans « c'est le péché qui habite en moi », « habiter » est suivi d'un complément de lieu et non d'un COD comme dans « qui habitent une part importante des habitants ». Mais cela ne change rien à son sens.
À propos : tout le monde applique-t-il, pour le sens propre du verbe, la règle qui veut que l'on dise « habiter une maison » (COD), mais « habiter dans une petite ville » (complément de lieu) ? Il m'arrive de l'oublier.
Dans « c'est le péché qui habite en moi », « habiter » est suivi d'un complément de lieu et non d'un COD comme dans « qui habitent une part importante des habitants ». Mais cela ne change rien à son sens.
À propos : tout le monde applique-t-il, pour le sens propre du verbe, la règle qui veut que l'on dise « habiter une maison » (COD), mais « habiter dans une petite ville » (complément de lieu) ? Il m'arrive de l'oublier.