Perles d'inculture 1
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J'enregistre actuellement un livre de nouvelles, publié chez l'un des plus grands et plus prestigieux éditeurs français. Un personnage s'y nomme GONDRY, mais dans la deuxième moitié de la nouvelle où il apparaît, il devient GRONDY, puis GRONDRY, avant de retrouver son patronyme normal à la fin du texte.
Dans une autre nouvelle du même livre, je lis « Elle répudiait à cette greffe de l’existence. » J'ai envoyé il y a douze jours un courriel à la maison d'éditions pour signaler que cette phrase ne comportait probablement pas le verbe convenable et que « répugnait » remplacerait avantageusement « répudiait », mais je n'ai obtenu aucune réaction.
Un écrivain n'est-il pas en droit d'attendre que son éditeur respecte scrupuleusement son texte ?
Dans une autre nouvelle du même livre, je lis « Elle répudiait à cette greffe de l’existence. » J'ai envoyé il y a douze jours un courriel à la maison d'éditions pour signaler que cette phrase ne comportait probablement pas le verbe convenable et que « répugnait » remplacerait avantageusement « répudiait », mais je n'ai obtenu aucune réaction.
Un écrivain n'est-il pas en droit d'attendre que son éditeur respecte scrupuleusement son texte ?
- Islwyn
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Jusqu'à assez récemment, on ne savait jamais si la responsabilité d'une coquille, p. ex., ou d'une faute de langue quelconque tombait sur l'auteur ou l'éditeur / imprimeur. Jacques a pourtant bien raison de signaler que l'auteur recevait en principe des épreuves à corriger et qu'il lui incombait alors de nettoyer le texte imprimé. De nos jours, où le texte envoyé à l'éditeur sous forme numérisée est prêt pour la photogravure, c'est uniquement l'auteur lui-même qui porte la responsabilité de la version finale de son ouvrage.
Le cas de « GONDRY, GRONDRY, GRONDY » ci-dessus me rappelle une étude publiée il y a quelques années sur Le Grand Meaulnes d'Alain-Fournier. Le texte en était comme il fallait, mais le titre courant, visible en tête de chaque page, portait pour son malheur « LE GRAND MEULNES » !
Le cas de « GONDRY, GRONDRY, GRONDY » ci-dessus me rappelle une étude publiée il y a quelques années sur Le Grand Meaulnes d'Alain-Fournier. Le texte en était comme il fallait, mais le titre courant, visible en tête de chaque page, portait pour son malheur « LE GRAND MEULNES » !
Dernière modification par Islwyn le lun. 16 juin 2014, 12:39, modifié 1 fois.
Quantum mutatus ab illo
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- Jacques-André-Albert
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J'ai entendu ce midi une journaliste de radio parler des chiites et des seunites (vous savez : les adorateurs du soleil). Cette même journaliste doit donner des nouvelles de Maïkeul Schuhmacher.
Quand bien nous pourrions estre sçavans du sçavoir d'autruy, au moins sages ne pouvons nous estre que de nostre propre sagesse.
(Montaigne - Essais, I, 24)
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- Jacques-André-Albert
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En fait, c'est moi qui ai imaginé qu'elle prononçait Maïkeul, comme je l'ai déjà entendu chez certains de ses confrères. La restitution habituelle est « choumareur », mais c'est une restitution tout à fait satisfaisante dans la bouche d'un francophone.
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Le métier que j'ai exercé me conduit à souhaiter que le prénom et le nom du coureur soient prononcés aussi conformément que possible aux critères de l'allemand. Mais entre « choumachère », « choumareur » ou « choumaquère » d'une part et « maillequeule » d'autre part, c'est le patronyme fantaisiste que je préfère : au moins, il est déformé à la française ! ![[rigole] :lol:](./images/smilies/icon_lol.gif)
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- Jacques-André-Albert
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Je me suis toujours demandé pourquoi monsieur Netanyahou devait faire exception avec son prénom francisé en Benjamin. Qui dit Angèle Merkel, Jean Kerry, Mathieu Renzi ou Élie Di Ruppo ?
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- Jacques
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Vous oubliez Guillaume Barrières, le fondateur de Microsoft.Jacques-André-Albert a écrit :Je me suis toujours demandé pourquoi monsieur Netanyahou devait faire exception avec son prénom francisé en Benjamin. Qui dit Angèle Merkel, Jean Kerry, Mathieu Renzi ou Élie Di Ruppo ?
Claude a raison, j'ai réellement entendu, moi aussi, parler de Mireille Gorbatchev. On se demande s'il n'y aurait pas une surenchère à celui qui prononcera de la manière la plus saugrenue.
Si haut qu'on soit placé, on n'est jamais assis que sur son cul (MONTAIGNE).
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C'est peut-être moins simple qu'il y paraît. En allemand le prénom prononcé « bèniamine » se note aussi Benjamin. Or la famille de M. NETANYAHOU était originaire de Lituanie, on peut supposer qu'elle parlait yiddish et se demander si dans cette langue à alphabet latin (cf. le sujet d'actualité Règles de transcription) on n'écrit pas pareillement Benjamin et si M. NETANYAHOU n'a pas reçu son prénom en yiddish, auquel cas l'orthographe franco-allemande devrait être acceptée, me semble-t-il. Mais si le yiddish est étranger à ce prénom, sil s'agit d'une transcription à partir de l'hébreu, on devra préférer en français Beniamine ou Benyamine.Jacques-André-Albert a écrit :Je me suis toujours demandé pourquoi monsieur Netanyahou devait faire exception avec son prénom francisé en Benjamin.