Neutralité du pronon en, quid de l'auxiliaire être

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Perkele
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Message par Perkele »

Ghislaine Hanse, souhaitait-elle être appelée Jisselène ou Guylène ?
Il faut faire les choses sérieusement sans se prendre au sérieux.
Desiderius

Message par Desiderius »

Probablement la seconde, compte tenu de sa génération (elle est d'ailleurs décédée) et de sa situation en Belgique.
Wikipedia fait cette observation intéressante :
En français, Ghislain reste un prénom assez rare qui se prononce de deux façons : « Guilain » (prononciation normanno-picarde avec [g] dur, encore utilisée en Belgique et en France) et « Gisslain » (prononciation équivalente avec palatalisation de [g] caractéristique du sud de la Ligne Joret, répandue en France et au Québec). Cependant, la prononciation du est moderne et d'après la graphie.

En Belgique, il est de coutume parmi les familles issues de l'aristocratie et de la haute bourgeoisie de donner Ghislain ou Ghislaine comme dernier prénom à leurs enfants. Cette coutume est expliquée par le fait que Saint-Ghislain était réputé pour protéger de la rage, maladie à laquelle les aristocrates étaient particulièrement exposés du fait de leurs activités (chasse, chiens de cour, etc.).
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Manni-Gédéon
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Message par Manni-Gédéon »

Jacques-André-Albert a écrit :Je partage votre point de vue, Jacques. J'ai aussi trouvé l'accord chez des écrivains, et j'en ai été étonné.
On a toujours tendance à croire à l'infaillibilité des écrivains du passé.
(Les écrivains actuels, c'est autre choses... :wink: )

J'édite pour qu'on puisse savoir de quoi je parle. J'ai dû sauter une page, ce jour-là...
Dernière modification par Manni-Gédéon le lun. 16 janv. 2012, 19:23, modifié 1 fois.
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Jacques
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Message par Jacques »

manni-gedeon a écrit :On a toujours tendance à croire à l'infaillibilité des écrivains du passé.
C'est un préjugé favorable contre lequel je m'élève depuis longtemps. Je trouve bizarre que bien des gens leur donnent l'absolution, même lorsqu'il y a des entorses flagrantes au vocabulaire, à la syntaxe ou à la grammaire. Comme si les personnage célèbres avaient des droits que nous n'avons pas. Comme si on ne voulait pas ternir leur belle auréole de prestige. Cela me fait un peu penser à la fable de La Fontaine Les animaux malades de la peste :
Selon que vous serez puissant ou misérable
Les jugements de cour vous rendront blanc ou noir.
manni-gedeon a écrit :(Les écrivains actuels, c'est autre chose... :wink: )
Pour ceux-là, aucun doute : même chez les meilleurs (les moins mauvais peut-être ?) alors qu'on se croyait bien parti, au détour d'une page, vlan ! on reçoit une gifle grammaticale ou lexicale.
Si haut qu'on soit placé, on n'est jamais assis que sur son cul (MONTAIGNE).
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Marco
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Message par Marco »

Parmi les écrivains de la fin du XXe siècle, il y en a un qui brille par son français merveilleux : Hector Bianciotti, élu à l’Académie française le 18 janvier 1996. Ses livres sont d’une beauté ineffable.
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Jacques
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Message par Jacques »

À retenir. Merci du renseignement. Je vous étonnerai peut-être, mais j'ai trouvé qu'un écrivain du passé avait des tournures exquises et un style remarquable : le marquis de Sade. J'avais été impressionné par la qualité de sa langue. Dommage qu'il ait mis son talent au service de la perversion.
Si haut qu'on soit placé, on n'est jamais assis que sur son cul (MONTAIGNE).
Desiderius

Message par Desiderius »

Il reste que les écrivains du passé que nous connaissons et honorons ont déjà subi le filtre de la postérité ; ils représentent une part infime de la production écrite de leur temps, et, en principe, la meilleure part. Il est donc logique de trouver dans leurs écrits plus de tenue que dans le tout-venant de la production récente, même en supposant que les exigences en matière de langue écrite ne soient pas actuellement beaucoup moins sévères que celles d'autrefois. Dieu merci, cela ne veut pas dire qu'il n'y ait pas de bons écrivains aujourd'hui ; ils sont simplement noyés dans un océan de mauvais, le temps n'ayant pas encore opéré son tri.
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Perkele
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Message par Perkele »

J'ai bien peur que la qualité de la langue chez un écrivain ne soit plus souhaitable. On lui reproche de n'être pas suffisamment accessible.
Il faut faire les choses sérieusement sans se prendre au sérieux.
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