Soit X, Y ... Soient X,Y

[André (G., R.)]

On sent un sacré embarras des lexicographes sur ce point. Le Robert DHLF en deux volumes ne mentionne « Vive (…) ! » et « Vivent (…) ! » qu’à l’entrée VIVRE (verbe), mais explique : « Dans ce sens, il tend à devenir invariable et à se détacher du verbe. »
En d’autres termes : C’est un verbe, mais il peut ne plus se comporter comme un verbe.
Larousse est aussi ambigu : Devant un nom pluriel, l’accord peut se faire ou non : vive les vacances ! ou vivent les vacances !

[jarnicoton]

Mais vous ne pouvez pas aller jusqu'à écrire, si vous accordez : Vivent les grands espaces, ou vivent les sports d'hiver.

Cela dépend :
Vive les grands espaces ! : ah, que j'aime les grands espaces !
Vivent les grands espaces ! : pourvu que l'urbanisation préserve de vastes étendues naturelles !

C'est très pinaillé, je l'accorde...

[Jacques]

Mais le verbe vivre ne peut s'appliquer qu'à des êtres vivants, les grands espaces ne sont pas des êtres vivants.

[André (G., R.)]

Je n'avais pas pensé à cet aspect des choses, qui ne semble intéresser ni Robert ni Larousse.

[Jacques]

Je n'avais pas pensé à cet aspect des choses, qui ne semble intéresser ni Robert ni Larousse.

Ils n'ont plus le feu sacré de leurs fondateurs, qui voulaient se faire les guides du bien parler. Ils se définissent rapporteurs de l'usage, fût-il corrompu ; alors ils rapportent sans discernement.

[SB]

Bonjour,

dans la même veine il y a l'expression Quelle que soit la valeur de ...
bizarrement Quelles que soient les valeurs de ... me semble aller de soi.
Quelle est la différence, par rapport à Soit X, Y ... qui fait qu'ici l'on accorde le verbe ?

merci pour vos éclaircissement,
SB

[André (G., R.)]

Je ne me sens pas en mesure d’en dire plus que ce qui a été expliqué ci-dessus par les participants à ce fil et que ce que précisent les dictionnaires mentionnés.

[SB]

Merci, je retiens donc que c'est pas clair tout ça.

SB

[Jacques]

Merci, je retiens donc que c'est pas clair tout ça.

SB

Ce qui est clair, c'est que vive ! constitue une exception, et que l'usage, c'est-à-dire l'emploi qu'en fait le langage courant, lui a fait perdre son statut de verbe pour le transformer en interjection. Ce qui était jadis considéré comme une faute est aujourd'hui toléré sous la pression de l'usage. C'est une exception qui ne doit pas servir de référence pour d'autres formes apparemment similaires.