André (G., R.) a écrit : « Personne ne sait-il... ? » se dit parfaitement.
J'étais tenté d'acquiescer mais là non plus, je n'en trouve aucun exemple dans la littérature.
Est-ce qu'on répugnerait à utiliser le pronom neutre "il" pour renvoyer à "personne" ?
En principe, non. L'Académie donne l'exemple :
"Personne ne peut-il me dire ce qu'il est devenu ?"
Il reste que ces tours sont finalement peu courants, surtout en dehors de certains verbes, et c'est peut-être leur rareté qui nous les fait trouver parfois suspects.
Je trouve un tour semblable avec "nul" et "pouvoir" :
L'indivision forcée offre les plus graves inconvénients ; aussi nul ne peut-il être contraint à y demeurer.
Comme selon la parole de Jesus-Christ en Saint Mathieu , nul ne peut adiouster une coudée, à sa taille & à la grandeur de son corps, ainsi nul ne peut—il adiouster à la grandeur de son ame, qui est sa perfection.
J'observe qu'aucun des deux exemples n'est interrogatif.
Alors quid du
nul n'a-t-il ?
Il semble qu'on n'en trouve pas d'exemple dans la littérature imprimée, et pour ce qui est des usages sur Internet, ils sont rares et limités à l'interrogation avec pourquoi
(Lorsque j'ai appelé, pourquoi nul n'a-t-il répondu?) ou a des tours positifs
(Il l'accompagne fréquemment, aussi nul n'a-t-il été surpris de sa présence). Sans qu'on puisse conclure que la tournure interrogative pure serait non correcte, il me semble prudent de l'éviter puisqu'elle ne paraît pas naturelle.