Faut-il féminiser ?

[Perkele]

Je crois qu'on dit plutôt une agricultrice.

[Claude]

Cultivatrice doit convenir également.

[Claude]

Hier soir en regardant "Des racines et des ailes" qui portait sur les trésors de l'Institut de France, à une question du journaliste relative à la féminisation des métiers, madame Hélène Carrère d'Encausse a précisé qu'on devait l'appeler "madame le secrétaire perpétuel" car on ne féminise pas une fonction.

[Axelle]

Lundi passé, j'ai assisté à une présentation dont l'intitulé était "Impact des différences hommes/femmes sur le lieu de travail". Cette présentation était donnée en Néerlandais.

Outre les stéréotypes et lieux communs énoncés dans lesquels l'oratrice essayait ne nous persuader qu'elle n'était pas tombée, est arrivée la question de la féminisation des métiers. Je pense, comme vous, que certaines dénominations de métiers peuvent être féminisées plus facilement, du fait de la possibilité grammaticale mais il faut également que cela reste agréable à l'oreille pour avoir envie de le prononcer. Si je suis cette voie, je me demande s'il existe des différences entre les langues quant à la féminisation de ces métiers. Sait-on, par exemple, si boulangère existe en français et en espagnol mais pas en italien?

Il est possible, voire probable, que cette question reste sans réponse. Je ne vous en voudrai certainement pas. Cela m'arrive régulièrement :D

[Claude]

Sait-on, par exemple, si boulangère existe en français et en espagnol mais pas en italien?

Hélas, je ne connais que le français et ai très largement oublié mes six années d'allemand.
Mais ne vous inquiétez pas, il y a des italophones très compétents sur ce forum .

[Marco]

Nous avons aussi la boulangère en italien : la panettiera (masculin il paniettere).

[Perkele]

Tant que l'armée a été réservée aux hommes, eux seuls pouvaient déserter. Maintenant que les femmes y ont leur place, elles font comme les copains et désertent parfois. Doit-on alors parler de désertrices ?

[Jacques-André-Albert]

Déserteuse serait plus simple, sur le modèle menteur-menteuse.

[Perkele]

C'est ce qu'il me semblait ; déserteur est formé directement sur le verbe déserter.

[Jacques-André-Albert]

C'est ce qu'il me semblait ; déserteur est formé directement sur le verbe déserter.

Oui, mais inspecteur aussi est formé sur le verbe inspecter, et le féminin est quand même inspectrice. J'ai cherché un peu, mais je ne pense pas qu'il y ait une règle qui distribue entre -teuse et -trice les féminins des mots en -teur.

[Jacques]

J'avais cru deviner que ce sont les noms de fonctions en -teur, et eux seuls, qui se féminisent en -trice. Mais alors délateur serait-il un nom de fonction, alors que menteur n'en serait pas un ? Mon argument vacille. Et encore, monteur est bien une fonction, pourtant il donne monteuse. Faut-il chercher dans les origines latines ?

[Herdé76]

un cordon-bleu ; un joyeux drille ; un bouilleur de cru

Si je ne m'abuse le privilège de bouilleur de cru ne pouvait se transmettre qu'à un héritier mâle (je n'y suis pour rien), comme quoi tous les noms ne peuvent pas être féminisés, sauf contre-sens.
Je pense aussi à rombière et rombier qui n'ont pas le même sens.

[Perkele]

un cordon-bleu ; un joyeux drille ; un bouilleur de cru

Si je ne m'abuse le privilège de bouilleur de cru ne pouvait se transmettre qu'à un héritier mâle (je n'y suis pour rien), comme quoi tous les noms ne peuvent pas être féminisés, sauf contre-sens.
Je pense aussi à rombière et rombier qui n'ont pas le même sens.

La grand-mère de mon mari avait ce privilège, c'est une de ses filles qui l'a hérité (alors que mon beau-père avait hérité celui de son père).

[Claude]

Ce privilège a disparu en 1959 ; c'est pour cela que je n'ai pu l'hériter de mon père, hélas !