Vous êtes sûr que c'est moi, Jacques ?Jacques a écrit :Nous pouvons classer dans la même catégorie d'inventions stupides l'amarsissage dénoncé par Perkele.
Une thune - de la tune
- Jacques-André-Albert
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Un client est défini ainsi par le TLFI :Perkele a écrit :Ça me fait penser au très politiquement correct "patientèle" que je n'ai jamais entendu utiliser par les médecins pour parler de leur clientèle. D'ailleurs, je ne vois pas en quoi clientèle est un mot péjoratif.
Mais vous savez sans doute que l'argent est tabou en France. C'est pour la même raison que les compagnies publiques de transport parlent de leurs « usagers ».Personne qui achète régulièrement des services ou des choses dans un établissement commercial.
Quand bien nous pourrions estre sçavans du sçavoir d'autruy, au moins sages ne pouvons nous estre que de nostre propre sagesse.
(Montaigne - Essais, I, 24)
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- Jacques
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Si vous le contestez j'en suis moins sûr, et le pire est que je n'arrive pas à retrouver le sujet.Perkele a écrit :Vous êtes sûr que c'est moi, Jacques ?Jacques a écrit :Nous pouvons classer dans la même catégorie d'inventions stupides l'amarsissage dénoncé par Perkele.
Si haut qu'on soit placé, on n'est jamais assis que sur son cul (MONTAIGNE).
- Jacques-André-Albert
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C'était GB-91, et c'est là.
Quand bien nous pourrions estre sçavans du sçavoir d'autruy, au moins sages ne pouvons nous estre que de nostre propre sagesse.
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Là, j'ai justement vu ressortir le mot "client" pour inciter le personnel à considérer les vagues "usagers" comme des personnes.Jacques-André-Albert a écrit :Un client est défini ainsi par le TLFI :Perkele a écrit :Ça me fait penser au très politiquement correct "patientèle" que je n'ai jamais entendu utiliser par les médecins pour parler de leur clientèle. D'ailleurs, je ne vois pas en quoi clientèle est un mot péjoratif.Mais vous savez sans doute que l'argent est tabou en France. C'est pour la même raison que les compagnies publiques de transport parlent de leurs « usagers ».Personne qui achète régulièrement des services ou des choses dans un établissement commercial.
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Il faut faire les choses sérieusement sans se prendre au sérieux.
- Jacques
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C'est un constat que j'ai fait aussi. Le terme usager est passé de mode dans les services publics et semi-publics. Ces organismes ont décidé d'employer le mot « client » afin de bien faire ressortir le devoir qu'ils ont de se mettre à la disposition des gens qui payent leurs services, avec tout ce que cela implique de courtoisie, de considération, de devoir d'attention, de souplesse et de célérité. Et il faut dire que les résultats sont à la hauteur.Perkele a écrit :Là, j'ai justement vu ressortir le mot "client" pour inciter le personnel à considérer les vagues "usagers" comme des personnes.Jacques-André-Albert a écrit : Mais vous savez sans doute que l'argent est tabou en France. C'est pour la même raison que les compagnies publiques de transport parlent de leurs « usagers ».
Quant aux médecins, il y en a qui sont choqués par le terme de clientèle, parce qu'ils estiment que leur devoir professionnel envers la personne va au-delà du banal service payant.
Si haut qu'on soit placé, on n'est jamais assis que sur son cul (MONTAIGNE).
Hormis les vieux croutons de mon espèce, qui sait encore ce que veut dire «prendre du vin à la tireuse », « passer une commande au bougnat », « la plateforme de l’autobus », « le portillon automatique du métro », « la demoiselle de la poste », « un cantonnier qui discute à l’octroi avec un homme-sandwich tandis que le sergent de ville a fait déguerpir la marchande de quatre-saisons »…Perkele a écrit :Le papier-carbone également, alors qu'on parle encore de copie carbone dans les messages électroniques.Jacques-André-Albert a écrit :La machine à écrire a, elle aussi, disparu du paysage...
Expérience : prenez un Parisien bon teint de moins de quarante ans auquel vous montrez la liste ci-après en lui demandant ce qu’elle signifie : LAM, OPE, BOT, KLE, ITA, SUF, ENT, DAU, PAS, ODE, JUS… (j’arrête, il y en a 78 ). Ça n’était pas toujours très poétique mais cela permettait de situer quel quartier de Paris. De plus, c’était bien plus facile à retenir que 01 47, 01 43…
En ces temps-là, la grande banlieue commençait après Créteil et la ligne de la Bastille était équipée de voitures à impériale.
- Perkele
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BienGB-91 a écrit :Hormis les vieux croutons de mon espèce, qui sait encore ce que veut dire «prendre du vin à la tireuse », « passer une commande au bougnat », « la plateforme de l’autobus », « le portillon automatique du métro », « la demoiselle de la poste », « un cantonnier qui discute à l’octroi avec un homme-sandwich tandis que le sergent de ville a fait déguerpir la marchande de quatre-saisons »…Perkele a écrit :Le papier-carbone également, alors qu'on parle encore de copie carbone dans les messages électroniques.Jacques-André-Albert a écrit :La machine à écrire a, elle aussi, disparu du paysage...
Expérience : prenez un Parisien bon teint de moins de quarante ans auquel vous montrez la liste ci-après en lui demandant ce qu’elle signifie : LAM, OPE, BOT, KLE, ITA, SUF, ENT, DAU, PAS, ODE, JUS… (j’arrête, il y en a 78 ). Ça n’était pas toujours très poétique mais cela permettait de situer quel quartier de Paris. De plus, c’était bien plus facile à retenir que 01 47, 01 43…
En ces temps-là, la grande banlieue commençait après Créteil et la ligne de la Bastille était équipée de voitures à impériale.
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Il faut faire les choses sérieusement sans se prendre au sérieux.
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Attention ! C'est moi qui ai féminisé l'expression. GB n'avait parlé que de croûton.Jacques-André-Albert a écrit :Je suis assez âgé pour connaître tout ce qu'évoque GB-91, mais pas assez pour être traité de vieille croûte, non mais alors !
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Il faut faire les choses sérieusement sans se prendre au sérieux.
Usager ou client ?Jacques a écrit :C'est un constat que j'ai fait aussi. Le terme usager est passé de mode dans les services publics et semi-publics. Ces organismes ont décidé d'employer le mot « client » afin de bien faire ressortir le devoir qu'ils ont de se mettre à la disposition des gens qui payent leurs services, avec tout ce que cela implique de courtoisie, de considération, de devoir d'attention, de souplesse et de célérité. Et il faut dire que les résultats sont à la hauteur.Perkele a écrit :Là, j'ai justement vu ressortir le mot "client" pour inciter le personnel à considérer les vagues "usagers" comme des personnes.Jacques-André-Albert a écrit :Mais vous savez sans doute que l'argent est tabou en France. C'est pour la même raison que les compagnies publiques de transport parlent de leurs « usagers ».
Quant aux médecins, il y en a qui sont choqués par le terme de clientèle, parce qu'ils estiment que leur devoir professionnel envers la personne va au-delà du banal service payant.
Mon fils et mon chosologue m’ont mis sur la voie.
Le premier est contrôleur grandes lignes à la SNCF. Jadis, il avait des passagers, des usagers, des voyageurs. La direction commerciale exige aujourd’hui qu’il use du terme de client. Exprimé d’une autre manière, la SNCF n’assure plus un service public, comme l’école ou la police, mais assume une fonction commerciale dont le but est de réaliser des bénéfices comme n’importe quelle autre société de transport. La preuve, c’est qu’elle a perdu le monopole du rail et doit, par la volonté de Bruxelles, offrir ses voies à la concurrence. Pareil pour EDF auprès de qui nous ne sommes plus usagers mais clients.
Mon chosologue, que je consulte en milieu hospitalier et à son cabinet, fait la nuance : « Ici, vous êtes mon patient, à l’hôpital vous êtes mon client. Vous et moi devrons nous y faire ».