"avec qui"

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jofra
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"avec qui"

Message par jofra »

Petite question concernant "avec qui"

« une entreprise avec qui nous travaillons depuis plus de 50 ans, avec qui nous entretenons toujours d’excellents liens et qui demeure un partenaire dans le développement de l’aéroport..

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Normalement, lorsque le pronom est employé avec une proposition, son antécédant ne peut être qu'une personne.

Alors, à mon avis, il serait préférable d'écrire ... une entreprise avec laquelle nous travaillons depuis plus de 50 ans, dont nous entretenons toujours d'excellents liens...

Mais il s'agit d'une citation, alors dois-je laisser la phrase telle quelle?

MERCI BEAUCOUP!
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Jacques
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Message par Jacques »

Vous avez raison dans le principe : qui ne peut se rapporter qu'à des personnes. La première moitié de vore construction est bonne, mais pas la seconde : dont signifie de qui ou de quoi. Vous ne pouvez pas dire une entreprise de quoi (ou de laquelle) nous entretenons des liens, mais et avec laquelle... Le mot liens ne me semble pas tout à fait juste ; on affirme qu'on a noué ou établi des liens : le lien, c'est la concrétisation d'une prise de contact, l'action installe une relation. Il vaut donc mieux écrire, finalement, et avec laquelle nous entretenons d'excellentes relations ou et avec laquelle nous avons établi des liens durables.
Si haut qu'on soit placé, on n'est jamais assis que sur son cul (MONTAIGNE).
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Diomède
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Message par Diomède »

Il est un air pour qui je donnerai / Tout Rossini, tout Mozart et tout Weber, dirait l'ami Nerval...
Qu'il est sombre, le rire amer des grandes eaux !
Leconte de Lisle
jofra
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Message par jofra »

Puisque cette phrase est entre guillemets (c'est une citation), faut-il que je la aisse telle quelle?

On m'a souvent dit de ne pas changer la citation, par respect...

D'un autre côté, je ne change pas le sens de la phrase.

Qu'en pensez-vous?
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Jacques
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Message par Jacques »

C'est exact, vous ne devez rien changer à une citation, et il faut la mettre entre guillemets. C'est fâcheux lorsque ladite citation comporte des fautes, je ne sais pas ce que je ferais en pareil cas. J'ajouterais peut-être après entre parenthèses : (sic) mais c'est à chacun de juger.
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jofra
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Message par jofra »

Merci beaucoup Jacques!
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valiente
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Message par valiente »

Lorsqu'une citation comporte une faute, il est conseillé d'insérer le mot sic juste après la faute ; mais comme le dit Jacques, il faut toujours respecter une citation.

Par exemple,

Il a écrit : « son humbleté (sic) est remarquable. »


Voici ce que dit le Littré :

SIC (sik), adv.

latin signifiant ainsi. On le met quelquefois à la marge d'un écrit, ou, entre parenthèses, dans le cours d'un texte, à la fin d'une citation, pour indiquer que l'original est bien tel qu'on le donne, avec la faute ou l'étrangeté qu'on peut remarquer, et qui, sans cette précaution, pourrait être attribuée à une faute de copie ou d'impression.
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Jacques
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Message par Jacques »

Nous voilà donc d'accord sur tous les points, et l'affaire est résolue.
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valiente
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Message par valiente »

Diomède a écrit :Il est un air pour qui je donnerai / Tout Rossini, tout Mozart et tout Weber, dirait l'ami Nerval...
Ah ! Ces poètes, ils ne respectent rien !

Littré explique :

Qui, précédé d'une préposition ne s'emploie pas en parlant des choses.[...]
Cependant en poésie, on s'affranchit souvent de cette règle ; et même en prose, les auteurs du XVIIe siècle sont loin de l'observer.
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Jacques
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Message par Jacques »

Les poètes s'affranchissent de beaucoup de choses. C'est un peu ennuyeux, car celui qui les lit ou apprend leurs poèmes s'imprègne d'un mauvais usage et risque de le répéter.
Nous pouvons alors poser ce syllogisme :
Les poètes ont le droit de ne pas respecter les règles de la langue
Les gens de médias ne respectent pas la langue
Donc les gens de médias sont tous des poètes.
Si haut qu'on soit placé, on n'est jamais assis que sur son cul (MONTAIGNE).
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Claude
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Message par Claude »

Ce syllogisme me rappelle celui-là, hors poésie :

Un cheval bon marché, c'est rare !
Tout ce qui est rare est cher,
Donc un cheval bon marché est cher.
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Jacques
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Message par Jacques »

Celui-là est très bon, car le syllogisme se double d'un paradoxe.
Si haut qu'on soit placé, on n'est jamais assis que sur son cul (MONTAIGNE).
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