analyse grammaticale

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analyse grammaticale

Message par Invité »

Bonjour à tous ,

Voici plusieurs questions concernant des points d'analyse grammaticale,merci d' y répondre: -Comment repère t'on un infinitif passif?Par exemple dans la phrase :"le pantalon demande à être repassé". -A quoi reconnaît -on une construction (ou proposition participiale absolue)? -Pourquoi dit-on que la phrase :"les révolutionnaires sont passés par les armes"est à la voix passive? -Qu'est-ce qu'un pronom personnel adverbial? -Pourquoi dit-on que la phrase suivante:"que vous ayez tort ou raison,vous n'arriverez pas à obtenir justice",contient une conjonction de subordination."que"n 'est-il pas un pronom relatif?
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Jacques
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Message par Jacques »

Je ne suis pas champion toutes catégories de la grammaire. Je réponds déjà à la dernière question : s'il y a une identité absolue d'écriture et de prononciation entre que pronom relatif et que conjonction (homographes et homophones), c'est une coïncidence. Le pronom relatif est facile à identifier : comme tous les pronoms il remplace un nom.
Quand vous dites « la question que je pose », que est un pronom relatif mis pour question. Quand vous dites « j'espère que vous êtes content », que ne remplace rien, aucun substantif, c'est une conjonction. Cette conjonction de subordination introduit alors une subordonnée.
Dans votre exemple il y a inversion, la principale étant placée après la subordonnée. Mais le principe est le même : vous n'obtiendrez pas justice (principale), que vous ayez tort ou raison (subordonnée). Que équivaut à peu près à si : si vous avez tort ou si vous avez raison.
Si haut qu'on soit placé, on n'est jamais assis que sur son cul (MONTAIGNE).
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Klausinski
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Re: analyse grammaticale

Message par Klausinski »

line561 a écrit : -Comment repère t'on un infinitif passif?Par exemple dans la phrase :"le pantalon demande à être repassé".
Le passif se construit avec l’auxiliaire « être », conjugué aux temps et mode de ce que serait la voix active, et le participe passé. Par exemple : Ils mangeraient des pâtes. (présent du conditionnel) -> Des pâtes seraient mangées par eux. (présent du conditionnel à la voix passive).
Dans votre exemple, l’infinitif passif, se reconnaît à ce que l’auxiliaire est à l’infinitif, tout simplement.

Pour les autres question, je sèche un peu. La phrase : Les révolutionnaires sont passés par les armes. me semble être la voix passive de : On passe les révolutionnaires par les armes. plutôt que de : *Les armes passent les révolutionnaires. Elle est à la voix passive car le verbe est au présent, que l’action n’est pas faite par le sujet, et qu’on a l’auxiliaire « être » au présent et un participe passé. C’est parfois aussi le cas du passé simple, comme ce pourrait l’être dans : Les révolutionnaires sont passés par les Apennins. Mais dans ce cas, c’est le sujet, les révolutionnaires, qui fait l’action.
« J’écris autrement que je ne parle, je parle autrement que je ne pense, je pense autrement que je ne devrais penser, et ainsi jusqu’au plus profond de l’obscurité. »
(Kafka, cité par Mauriac)
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Jacques
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Message par Jacques »

Je continue ; votre infinitif passif a les caractéristiques classiques de tout verbe conjugué à la forme passive : le sujet subit l'action exprimée par le verbe, au lieu de l'accomplir ; le chat mange la souris, la souris est mangée par le chat (voix active, voix passive) ; je dois repasser la chemise, la chemise doit être repassée (la forme demande à, qui équivaut à a besoin de, est une forme idiomatique équivalente). Il y a donc une forme passive chaque fois qu'on exprime l'idée d'une action qui doit être subie et non accomplie par le sujet.
La forme passive (action subie) s'oppose logiquement à la forme active (action accomplie).
La réponse de Klausinski est arrivée pendant que je rédigeais celle-ci ; vous remarquerez que, sans nous être consultés, nous exprimons la même opinion.
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Message par Invité »

Je vous remercie pour vos réponses énoncées si clairement!
Concernant les questions encore non élucidées je peux apporter quelques exemples qui permettront peut- être de possibles explications:
Les phrases suivantes contiennent une construction ou proposition participiale absolue:-"Je ne vois plus quoi faire,les choses étant ce qu'elles sont"
-"Marie étant souffrante,elle s'est faite excuser"
-"Les députés ayant examiné tous les amendements,la séance a été levée"

Au sujet du pronom personnel adverbial,vous trouverez ci-dessous les propositions qui en illustrent:
-"Vous en avez déjà trop dit"
-"Je n'y aurais pas pensé sans votre remarque"
_"Je m'en serais douté tout seul"

J'attends vos lumières pour éclairer ma lanterne :wink:
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Jacques
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Message par Jacques »

En est pronom adverbial (et pas pronom personnel adverbial) quand il représente une chose, une idée, parfois une personne (rarement).
Attention, les pronoms personnels sont je, tu, il... Un pronom est soit personnel soit adverbial, pas les deux ensemble (il existe aussi le pronom impersonnel). C'est important pour comprendre la situation.
En signifie de ceci, de cela, de cette chose ; exemples donnés par Robert : il en tirera un joli bénéfice ; j'en ferai un roman (je ferai de cela un roman) ; aller chez lui ? Mais j'en sors ; il a une grave maladie, il risque d'en mourir ; j'ai des soucis, je n'en dors plus.
Il peut être complément de nom : nourri dans le sérail, il en connaît les détours ; les belles soles ! Mettez-m'en six.
Mêmes situations avec y, « dans ce lieu, à cet endroit » (toujours chez Robert) : il y a vécu plusieurs années ; allons-y ; je n'y suis pour rien ; nous n'y sommes pour personne ; elle vient du marché, j'y retourne.

Pour la proposition participiale, je ne peux rien dire et je crains de ne rien trouver.
Dernière modification par Jacques le mar. 13 mai 2008, 14:49, modifié 1 fois.
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Jacques
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Message par Jacques »

Si haut qu'on soit placé, on n'est jamais assis que sur son cul (MONTAIGNE).
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Message par Invité »

Vos liens m'ont été d'une grande utilité.
Après avoir lu plusieurs règles concernant la proposition participiale absolue ,j'en ai déduit que la phrase suivante correspondait parfaitement :"Etant absente jusqu'à la fin de la semaine,je vous rappellerai ultérieurement." Seulement la correction indique le contraire!
Pourquoi donc??

De plus, j 'en profite pour demander la validité orthographique des phrases suivantes:
-"Elles s'en sont offert"

-"Ils s'en sont privés"

-"Vous nous y avez contraintes" (dans ce type de phrase ,trouvée dans un exam de concours,peut on valider
cet accord n'ayant pas connaissance de la proposition antécédente?)

Enfin petite question d'analyse grammaticale: dans la phrase: "Je tiens à ce que vous soyez présent à la réunion",peut-on dire que le mot "que
" est une conjonction de subordination ?
Pour ma part, je dirais plus un pronom relatif.

Merci de me répondre
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Claude
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Message par Claude »

line561 a écrit :...
-"Elles s'en sont offert"
-"Ils s'en sont privés"
-"Vous nous y avez contraintes"...
- Elles ont offert à qui ? À S' : COI, donc pas d'accord ;
- Ils ont privé qui ? S' : COD placé avant, donc accord ;
- Vous avez contraint qui ? nous : COD placé avant, donc accord (dans la mesure où nous représente la gent féminine). :wink:
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Jacques
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Message par Jacques »

line561 a écrit :Vos liens m'ont été d'une grande utilité.
Après avoir lu plusieurs règles concernant la proposition participiale absolue ,j'en ai déduit que la phrase suivante correspondait parfaitement :"Etant absente jusqu'à la fin de la semaine,je vous rappellerai ultérieurement." Seulement la correction indique le contraire!
Pourquoi donc??

De plus, j 'en profite pour demander la validité orthographique des phrases suivantes:
-"Elles s'en sont offert"

-"Ils s'en sont privés"

-"Vous nous y avez contraintes" (dans ce type de phrase ,trouvée dans un exam de concours,peut on valider
cet accord n'ayant pas connaissance de la proposition antécédente?)

Enfin petite question d'analyse grammaticale: dans la phrase: "Je tiens à ce que vous soyez présent à la réunion",peut-on dire que le mot "que
" est une conjonction de subordination ?
Pour ma part, je dirais plus un pronom relatif.
Merci de me répondre
Étant absente, je... est parfaitement correct.
Elles s'en sont offert : elles ont offert à elles-mêmes, COI donc pas d'accord.
Ils s'en sont privés, ils ont privé eux-mêmes (de en), COD placé avant, accord.
Vous nous y avez contraintes, peu importe ce que repésente Y, peut importe la proposition antécédente, la question est : Vous avez contraint qui ? Nous, COD placé avant, donc accord. Ne tenez pas compte de Y ni d'autre chose, ont pourrait dire vous nous avez contraintes.
Du moment que QUE ne représente pas une personne ou une chose, mais introduit une conséquence ou une action, il est forcément conjonction de subordination.
Je n'avais pas connaissance de la réponse de Claude, qui est venue pendant que j'écrivais la mienne. Vous constaterez encore qu'il y a accord d'opinion dans les deux.
Dernière modification par Jacques le sam. 07 juin 2008, 16:55, modifié 1 fois.
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analyse grammaticale

Message par Invité »

Bonjour,

Une nouvelle fois je m'attele à résoudre les innombrables problèmes que me posent l'analyse grammaticale!
Cette fois, cela concerne la nature du nom "Français" dans la phrase suivante:
"Les Français aiment boire",il est dit que c'est un nom ethnique;la nature "catégorique" est rejetée,pourquoi donc..... :?:
Merci de me répondre
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Jacques
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Message par Jacques »

Quand vous dites les Français c'est tout simplement un nom propre désignant les natifs du pays France. Nom ethnique est une autre façon de dire la même chose.
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nature problématique

Message par Invité »

Pourriez-vous me donner la nature de "peu " dans la phrase suivante:
"Bien peu de gens".Pour ma part j 'hesite entre adverbe ou pronom indéfini.
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Jacques
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Message par Jacques »

Peu est toujours adverbe, il n'a pas d'autre fonction et ne peut pas être pronom indéfini.
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