J'ai entendu à la télé hier soir ce verbe pronominal dans un roman policier du XVIIIe siècle, Nicolas Le Floch. Surpris, j'ai consulté les dictionnaires en ligne ; seul le Littré y fait allusion.
Il semble que se suicider n'existait pas encore
Au passage, Littré précise que suicide signifie meurtre de soi ; alors se suicider veut dire se donner la mort à soi-même, d'où un double emploi du pronom
Il apparaît dans la 4e édition du dictionnaire de l'Académie (1762) : HOMICIDER. v. a. Tuer, commettre un homicide. Il est vieux.
Il était encore dans la 6e (1835). Ensuite plus rien. Je suppose qu'il a été remplacé à la forme pronominale par se suicider, qui est en effet un sacré pléonasme avec le redoublement du pronom se/soi, et qui pour cette raison a été rejeté jusqu'au XIXe siècle ; on recommandait de dire suicider (se tuer) tout court.
Si haut qu'on soit placé, on n'est jamais assis que sur son cul (MONTAIGNE).
Tiens, tiens... cela me rappelle une chanson dont j'ai oublié titre et interprète. Ce fut un tel succès que je n'en trouve la moindre trace sur Internet ! On pouvait y entendre ceci : "L'avenir, tu le suicides"...
Et là, je dis : c'est grandiose !
Bien-sûr, ma remarque était ironique. Cette phrase me dérange tellement que j'ai supposé un instant qu'il eût été préférable d'écrire : "L'avenir tue le suicide"... mais enfin, cela ne serait pas moins grotesque.
Quant à l'exemple de Perkele, c'est une découverte pour moi.