Subjonctif
Subjonctif
Bonsoir,
Voilà que je commence à douter...
J'aimerais connaître votre opinion quant au subjonctif dans cette phrase.
"Cela serait agréable qu’il y ait des gens qui me donnent leurs opinions."
Je pourrais écrire tout simplement
Cela serait agréable que certaines personnes me donnent leurs opinions.
Toutefois, Je suis curieuse de connaître votre point de vue de la première phrase.
MERCI BEAUCOUP!
Voilà que je commence à douter...
J'aimerais connaître votre opinion quant au subjonctif dans cette phrase.
"Cela serait agréable qu’il y ait des gens qui me donnent leurs opinions."
Je pourrais écrire tout simplement
Cela serait agréable que certaines personnes me donnent leurs opinions.
Toutefois, Je suis curieuse de connaître votre point de vue de la première phrase.
MERCI BEAUCOUP!
- Claude
- Messages : 9173
- Inscription : sam. 24 sept. 2005, 8:38
- Localisation : Décédé le 24 août 2022. Humour et diplomatie. Il était notre archiviste en chef.
Avec le présent du conditionnel, c'est l'imparfait du subjonctif qui doit être employé :
- Ce serait agréable qu'il y eût...
- Ce serait agréable que certaines personnes me donnassent...
Mais dans le langage parlé on vous prendrait pour une extra-terrestre ou on vous demanderait de décoder, principalement dans le deuxième exemple![[rigole] :lol:](./images/smilies/icon_lol.gif)
- Ce serait agréable qu'il y eût...
- Ce serait agréable que certaines personnes me donnassent...
Mais dans le langage parlé on vous prendrait pour une extra-terrestre ou on vous demanderait de décoder, principalement dans le deuxième exemple
![[rigole] :lol:](./images/smilies/icon_lol.gif)
Je suis d'accord avec vous.Mais dans le langage parlé on vous prendrait pour une extra-terrestre ou on vous demanderait de décoder, principalement dans le deuxième exemple
Au sujet de la phrase, le subjonctif présent n'est vraiment pas possible?
Le subjonctif imparfait est plutôt utilisé dans un registre littéraire.
Si c'est fautif, alors je changerai la phrase.
----------------------
Merci beaucoup Marco!
- Jacques
- Messages : 14475
- Inscription : sam. 11 juin 2005, 8:07
- Localisation : Décédé le 29 mai 2015, il était l'âme du forum
Je l'ai expliqué il y a deux ou trois jours dans une autre sujet : Claude vous donne la réponse académique, la seule considérée comme bonne par les grammairiens, mais le subjonctif imparfait est en voie de disparition, et il est toléré qu'on le remplace par le présent, sauf dans la grande littérature. Cet usage s'impose, même dans la langue écrite.
Si haut qu'on soit placé, on n'est jamais assis que sur son cul (MONTAIGNE).
L'usage du subjonctif !
Bonjour Jacques,Jacques a écrit :Je l'ai expliqué il y a deux ou trois jours dans une autre sujet : Claude vous donne la réponse académique, la seule considérée comme bonne par les grammairiens, mais le subjonctif imparfait est en voie de disparition, et il est toléré qu'on le remplace par le présent, sauf dans la grande littérature. Cet usage s'impose, même dans la langue écrite.
Je me permet d'intervenir pour "affirmer péremptoirement" que l'usage du subjonctif disparait à l'instar de la forme interrogative !
Peut-être, suis -je trop pessimiste ?
- Claude
- Messages : 9173
- Inscription : sam. 24 sept. 2005, 8:38
- Localisation : Décédé le 24 août 2022. Humour et diplomatie. Il était notre archiviste en chef.
Re: L'usage du subjonctif !
Excepté son présent, bien sûr !INDEPENDANT a écrit : ...que l'usage du subjonctif disparait...
- Jacques
- Messages : 14475
- Inscription : sam. 11 juin 2005, 8:07
- Localisation : Décédé le 29 mai 2015, il était l'âme du forum
Re: L'usage du subjonctif !
Bonjour cher et trop rare INDEPENDANT,INDEPENDANT a écrit :Bonjour Jacques,Jacques a écrit :Je l'ai expliqué il y a deux ou trois jours dans une autre sujet : Claude vous donne la réponse académique, la seule considérée comme bonne par les grammairiens, mais le subjonctif imparfait est en voie de disparition, et il est toléré qu'on le remplace par le présent, sauf dans la grande littérature. Cet usage s'impose, même dans la langue écrite.
Je me permet d'intervenir pour "affirmer péremptoirement" que l'usage du subjonctif disparait à l'instar de la forme interrogative !
Peut-être, suis -je trop pessimiste ?
Il me siérait que vous éclairassiez notre lumignon par quelques exemples qui fussent susceptibles de nous en dire plus long.
Si haut qu'on soit placé, on n'est jamais assis que sur son cul (MONTAIGNE).
Re: L'usage du subjonctif !
Merci Jacques pour votre démonstration du subjonctif imparfait qui, de fait, comme le dit si justement Claude, tombe en désuétude.Jacques a écrit :Bonjour cher et trop rare INDEPENDANT,INDEPENDANT a écrit :Bonjour Jacques,Jacques a écrit :Je l'ai expliqué il y a deux ou trois jours dans une autre sujet : Claude vous donne la réponse académique, la seule considérée comme bonne par les grammairiens, mais le subjonctif imparfait est en voie de disparition, et il est toléré qu'on le remplace par le présent, sauf dans la grande littérature. Cet usage s'impose, même dans la langue écrite.
Je me permet d'intervenir pour "affirmer péremptoirement" que l'usage du subjonctif disparait à l'instar de la forme interrogative !
Peut-être, suis -je trop pessimiste ?
Il me siérait que vous éclairassiez notre lumignon par quelques exemples qui fussent susceptibles de nous en dire plus long.
Concernant l'usage du subjonctif présent, et avant de vous en inonder les exemples désastreux, je vous propose d'écouter les médias qui véhiculent tant d'horreurs.
Plus sérieusement, comment remédier à une telle situation ? Est-ce sans espoir ?
- Jacques
- Messages : 14475
- Inscription : sam. 11 juin 2005, 8:07
- Localisation : Décédé le 29 mai 2015, il était l'âme du forum
Hélas ! vous posez la question insoluble. Il faudrait réformer la mentalité des francophones pour juguler la lèpre qui ronge notre langue. Bien sûr, une volonté venant des autorités de l'audiovisuel, les patrons de chaînes, rédacteurs en chef ou Dieu sait qui d'autre, serait une condition sine qua non. Mais ces gens sont pétris eux-mêmes de barbarismes, d'anglomanie et de prononciation déficiente.
Imaginez que les jargonneux de tout poil qui se commettent sur les ondes ou dans les journaux et magazines, ainsi que les publicitaires, soient touchés par la grâce grammaticale. Quel bénéfice énorme pour la francophonie ! Car s'ils font école dans un sens, ils pourraient avoir la même influence dans l'autre. Mais là, comme dit l'expression populaire, « faut pas rêver ».
Imaginez que les jargonneux de tout poil qui se commettent sur les ondes ou dans les journaux et magazines, ainsi que les publicitaires, soient touchés par la grâce grammaticale. Quel bénéfice énorme pour la francophonie ! Car s'ils font école dans un sens, ils pourraient avoir la même influence dans l'autre. Mais là, comme dit l'expression populaire, « faut pas rêver ».
Dernière modification par Jacques le jeu. 20 nov. 2008, 17:51, modifié 1 fois.
Si haut qu'on soit placé, on n'est jamais assis que sur son cul (MONTAIGNE).
Cher Jacques,Jacques a écrit :Hélas ! vous posez la question insoluble. Il faudrait réformer la mentalité des francophones pour juguler la lèpre qui ronge notre langue. Bien sûr, une volonté venant des autorités de l'audiovisuel, les patrons de chaînes, rédacteurs en chef ou Dieu sait qui d'autre, serait une condition sine qua non. Mais ces gens sont pétris eux-mêmes de barbarismes, d'anglomanie et de prononciation déficiente.
Imaginez que les jargonneux de tout poil qui se commettent sur les ondes ou dans les journaux et magazines, ainsi que les publicitaires, soient touchés par la grâce grammaticale. Quel bénéfice énorme pour la francophonie ! Car s'ils font école dans un sens, ils pourraient avoir la même influence dans l'autre. Mais là, comme dit l'expression populaire, « faut pas rêver ».
Vous résumez bien une situation qui va en se dégradant !
Par contre, les pays de la francophonie semblent bien plus respectueux de la langue que les français de métropole !
- Klausinski
- Messages : 1295
- Inscription : mar. 12 déc. 2006, 23:54
- Localisation : Aude
Même de grands écrivains n’appliquent pas la concordance, dans le cas où il faudrait employer l’imparfait du subjonctif. Certains (Julien Green, entre autres) vont jusqu’à se moquer des discoureurs qui l’emploient. Ce n’est pas la grande littérature qui tient le plus à la correction de la langue, c’est la littérature académique, à laquelle il peut arriver d’être grande, certes…Jacques a écrit :sauf dans la grande littérature
Un membre du forum parlait il y a peu des tournures étranges qu’on trouve chez Flaubert, et qui blessent la grammaire. J’ai trouvé en réponse cette phrase de Proust :
« Laissons de côté, je ne dis même pas les simples inadvertances, mais la correction grammaticale ; c'est une qualité utile mais négative (un bon élève, chargé de relire les épreuves de Flaubert, eût été capable d'en effacer bien des fautes). En tout cas il y a une beauté grammaticale, (comme il y a une beauté morale, dramatique, etc.) qui n'a rien à voir avec la correction. »
Dernière modification par Klausinski le mar. 09 mars 2010, 19:45, modifié 1 fois.
« J’écris autrement que je ne parle, je parle autrement que je ne pense, je pense autrement que je ne devrais penser, et ainsi jusqu’au plus profond de l’obscurité. »
(Kafka, cité par Mauriac)
(Kafka, cité par Mauriac)
- Jacques
- Messages : 14475
- Inscription : sam. 11 juin 2005, 8:07
- Localisation : Décédé le 29 mai 2015, il était l'âme du forum
Vous exprimez une opinion qui me plaît. Un jour, à propos de je ne sais plus quelle affaire épineuse, je me suis vu opposer que « tel écrivain illustre avait employé cette construction » à quoi j'ai rétorqué que les écrivains, fussent-ils connus, n'ont pas la science absolue du langage, et qu'ils ne sont pas infaillibles. Je n'ai pas obtenu gain de cause à ce sujet, car il paraît que ce sont les grands auteurs qui font la langue.
Je conteste ce préjugé favorable à l'égard des grands noms. Eux aussi se trompent, vous en donnez la preuve.
Je conteste ce préjugé favorable à l'égard des grands noms. Eux aussi se trompent, vous en donnez la preuve.
Si haut qu'on soit placé, on n'est jamais assis que sur son cul (MONTAIGNE).