Doubles consonnes : le cas de /–mm–/
Doubles consonnes : le cas de /–mm–/
En français, autant que je sache, les doubles consonnes écrites se prononcent comme s’il n’y en avait qu’une. J’ai cependant remarqué que dans certains mots, qui contiennent un double M, ce double M est prononcé double par certains Français ; c’est le cas, par exemple, de grammaire (le TLF, dans la transcription phonétique, met le second M entre parenthèses, donc il légitime les deux prononciations) et commentaire. Le TLF, dans l’article commentaire, dit ceci :
Selon GRAMMONT Prononc. 1958, p. 91, pour qui ,,la prononc. d’une consonne double à l’intérieur d’un mot est contraire au génie de la langue, puisqu’elle a simplifié toutes les consonnes doubles dans les mots de son vieux fonds”, l’hésitation est possible en ce qui concerne, entre autres, commentaire.
Personnellement, je trouve cette prononciation double du M un peu pédantesque. Qu’en pensez-vous ?
Selon GRAMMONT Prononc. 1958, p. 91, pour qui ,,la prononc. d’une consonne double à l’intérieur d’un mot est contraire au génie de la langue, puisqu’elle a simplifié toutes les consonnes doubles dans les mots de son vieux fonds”, l’hésitation est possible en ce qui concerne, entre autres, commentaire.
Personnellement, je trouve cette prononciation double du M un peu pédantesque. Qu’en pensez-vous ?
- JR
- Messages : 1301
- Inscription : mer. 29 nov. 2006, 16:35
- Localisation : Sénart (décédé le 15 mai 2013)
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En redoublant une consonne dans les mots suivants (il y en a certainement d'autres), on obtient un autre mot, de sens différent, et la prononciation en est souvent (mais pas toujours) affectée :
mole, male, pile, pate, bile, cane, cone, date, vile, mare, soufre, case, cote.
Pour ce qui est de grammaire, je ne trouve rien de pédant à appuyer légèrement sur le "m" en raison de son redoublement, et je trouve même un rien familier de ne pas le faire; mais ce n'est qu'un sentiment personnel.![[sourire] :)](./images/smilies/icon_smile.gif)
mole, male, pile, pate, bile, cane, cone, date, vile, mare, soufre, case, cote.
Pour ce qui est de grammaire, je ne trouve rien de pédant à appuyer légèrement sur le "m" en raison de son redoublement, et je trouve même un rien familier de ne pas le faire; mais ce n'est qu'un sentiment personnel.
![[sourire] :)](./images/smilies/icon_smile.gif)
L’ignorance est mère de tous les maux.
François Rabelais
François Rabelais
Merci de votre réponse, JR. Je commençais à penser que la question n’était d’aucun intérêt… Je crois cependant que vous tendez à confondre orthographe et prononciation dans les exemples que vous donnez : date e datte, soufre et souffre (et tous les autres) ne se distinguent qu’à l’écrit, ce sont des homophones.
- Jacques
- Messages : 14475
- Inscription : sam. 11 juin 2005, 8:07
- Localisation : Décédé le 29 mai 2015, il était l'âme du forum
Pédantesque dans certains cas, notamment l'exemple de Claude, mais je le fais toujours entendre dans immense, immédiat, sommet et d'autres et je ne suis pas le seul. Je n'ai pas d'explication, mais j'ai l'impression qu'on ne fait pas entendre la double consonne quand elle est à la fin du mot et se termine par E. À l'inverse, combien y a-t-il de gens qui prononcent him-malaya, alors que ce nom ne comporte qu'un seul M ?
Si haut qu'on soit placé, on n'est jamais assis que sur son cul (MONTAIGNE).
- Perkele
- Messages : 12914
- Inscription : sam. 11 juin 2005, 18:26
- Localisation : Deuxième à droite après le feu
Re: Doubles consonnes : le cas de /–mm–/
Je viens d'émettre l'hypothèse que, si les consonnes doubles s'étaient fixées dans l'orthographe française, c'est qu'à l'époque où précisément elles ont été fixées, elles se prononçaient.
Ai-je eu tort ?
Ai-je eu tort ?
Il faut faire les choses sérieusement sans se prendre au sérieux.
- Jacques-André-Albert
- Messages : 4645
- Inscription : dim. 01 févr. 2009, 8:57
- Localisation : Niort
Re: Doubles consonnes : le cas de /–mm–/
On n'a pas encore retrouvé d'enregistrement d'époque. Il faudrait poser la question à des spécialistes d'ancien français et de phonétique historique. Il y en a un sur le forum ABC de la langue française.
Quand bien nous pourrions estre sçavans du sçavoir d'autruy, au moins sages ne pouvons nous estre que de nostre propre sagesse.
(Montaigne - Essais, I, 24)
(Montaigne - Essais, I, 24)