Ça fait des lustres
Ça fait des lustres
Ça fait des lustres (j'exagère mais c'était avant que je connaisse ce forum) que cette question m'avait été posée : Je cherche un nom pour désigner une tranche de 5 années. "Quinquennat" me semble réservé à la sphère politique. Existe-t-il "quinquaine" ou "quintaine" à l'instar de sizaine, huitaine, neuvaine, dizaine ?
Je n'avais pu proposer qu'un lustre.
Mais peut-être avez-vous un autre terme ?
Je n'avais pu proposer qu'un lustre.
Mais peut-être avez-vous un autre terme ?
Une quintaine existe, en voici les sens (extraits du TLFI) :
Poteau qui servait de cible aux cavaliers pour le maniement des armes et qui pouvait être surmonté d'un écu ou d'un mannequin mobile qui, en tournant, frappait celui qui l'avait touché maladroitement. Les joutes à la quintaine étaient un des exercices favoris dans les tournois Exercice avec un tel poteau.
− Au fig., rare. Servir de quintaine. Être l'objet d'attaques, de critiques. Synon. de servir de cible*.
REM.
Quintan, subst. masc., synon. vx. Courir le quintan (Ac. 1835, 1878).
Prononc. et Orth.: [kε̃tεn]. Att. ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. 1176 quintainne Du lat. quintāna [via] désignant dans le camp romain la rue, entre le 5e et le 6e manipule où se tenait le marché, et où avaient lieu les exercices militaires, d'où p. ext. le poteau destiné à ces exercices. Quintana est la subst. au fém. de l'adj. quintanus « relatif au 5e », dér. de quintus, v. quint.
Poteau qui servait de cible aux cavaliers pour le maniement des armes et qui pouvait être surmonté d'un écu ou d'un mannequin mobile qui, en tournant, frappait celui qui l'avait touché maladroitement. Les joutes à la quintaine étaient un des exercices favoris dans les tournois Exercice avec un tel poteau.
− Au fig., rare. Servir de quintaine. Être l'objet d'attaques, de critiques. Synon. de servir de cible*.
REM.
Quintan, subst. masc., synon. vx. Courir le quintan (Ac. 1835, 1878).
Prononc. et Orth.: [kε̃tεn]. Att. ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. 1176 quintainne Du lat. quintāna [via] désignant dans le camp romain la rue, entre le 5e et le 6e manipule où se tenait le marché, et où avaient lieu les exercices militaires, d'où p. ext. le poteau destiné à ces exercices. Quintana est la subst. au fém. de l'adj. quintanus « relatif au 5e », dér. de quintus, v. quint.
- Jacques-André-Albert
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- Claude
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- Localisation : Décédé le 24 août 2022. Humour et diplomatie. Il était notre archiviste en chef.
Décade et décennie.Gaétan Solo a écrit :Finalement, pour une durée de cinq ans, je proposerais une demi-décennie (ou demi-décade mais cet emploi est critiqué), une semi-décennie et un "sou de siècle" (c'est certainement une réminiscence).
- Jacques
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- Localisation : Décédé le 29 mai 2015, il était l'âme du forum
Je me demande pourquoi cet emploi est critiqué, car il n’y a pas de faute. On peut tout au plus le déconseiller pour éviter une équivoque.Gaétan Solo a écrit :Finalement, pour une durée de cinq ans, je proposerais une demi-décennie (ou demi-décade mais cet emploi est critiqué)
D’aucuns ont prétendu que le mot est une francisation du latin deca die, « dix jours ». Ce sont là des élucubrations d’étymologistes au rabais. La terminaison -ade est fréquente et se retrouve dans de nombreux mots : rigolade, incartade, mascarade, bourrade… Le latin decada, « dizaine, espace de dix ans », a été emprunté au grec dekados. Introduit en français au XIVe s. il a d’abord signifié quantité de dix en général, donc dizaine puis, tout au début du XVIIe, période de dix ans ou de dix mois.
Le calendrier républicain a imposé cette notion de dix jours en divisant les mois en trois décades. Après le retour au calendrier julien, la notion est restée. L’apparition récente de décennie, dont les médias se gargarisent à outrance, a fini d’ancrer l’idée abusive de faute dans l’emploi de décade au sens de période de dix ans.
Les spécialistes de la langue recommandent donc aujourd’hui d’établir la distinction, pour écarter tout risque de mauvaise interprétation, entre décade période de dix jours et décennie période de dix ans.
Mais ne pas s'y conformer ne constitue pas une impropriété, seulement un retour aux origines.
Si haut qu'on soit placé, on n'est jamais assis que sur son cul (MONTAIGNE).