Bien sûr, un armistice.
Cependant mon dictionnaire m'indique que ce mot, dont la première attestation connue est 1680 et qui est formé à partir du latin arma (armes) et sistere (arrêter), était d'abord du genre féminin.
Sait-on de quand date la masculinisation de ce mot et l'origine de ce changement ?
Un/une armistice ?
- Jacques
- Messages : 14475
- Inscription : sam. 11 juin 2005, 8:07
- Localisation : Décédé le 29 mai 2015, il était l'âme du forum
Il est donné comme de genre féminin dans la 4e édition du Dictionnaire de l'Académie (1762) et devient masculin dans la 5e (1798). Je n'ai pas de date plus précise pour son changement de genre, mais cela ne nous donne qu'un battement de 36 ans. C'est donc relativement précis. Pour la raison, pas d'indication. Mais nous avons des exemples plus récents, comme automobile et entrecôte, qui furent masculins avant de devenir féminins. Je crois qu'une fois de plus, nous pouvons penser que c'est l'usage populaire qui, sans véritable logique, en a voulu ainsi.
Si haut qu'on soit placé, on n'est jamais assis que sur son cul (MONTAIGNE).
Merci pour le résultat de ces recherches. Vous avez probablement raison : comme souvent et comme cela a été dit par ailleurs, l'usage crée la règle.
En ce temps-là, on ne parlait sûrement ni de féminisation ni de masculinisation...
Tenez, au passage je vous livre une constatation qui me semble être une anomalie.
L'Académie connaît, dérivé du verbe féminiser, le mot féminisation. Mais si elle connaît masculiniser, elle ignore en revanche, dans sa neuvième édition, le nom masculinisation. Il en est exactement de même dans le Petit Robert (ed. 1973) et sur le site XMLittré.
Le CNRTL (Centre National de Ressources Textuelles et Lexicales), quant à lui, mentionne l'ensemble de ces termes.
En ce temps-là, on ne parlait sûrement ni de féminisation ni de masculinisation...
Tenez, au passage je vous livre une constatation qui me semble être une anomalie.
L'Académie connaît, dérivé du verbe féminiser, le mot féminisation. Mais si elle connaît masculiniser, elle ignore en revanche, dans sa neuvième édition, le nom masculinisation. Il en est exactement de même dans le Petit Robert (ed. 1973) et sur le site XMLittré.
Le CNRTL (Centre National de Ressources Textuelles et Lexicales), quant à lui, mentionne l'ensemble de ces termes.
- Jacques
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C'est étrange, votre remarque évoque chez moi des réminiscences, comme si j'avais déjà été en présence de ce constat, soit dans un livre, soit ici sur le forum. L'impression est vague. Nous pouvons émettre une supposition logique : la féminisation des noms de fonctions est en marche depuis pas mal de temps, parce que les femmes ont, d'abord lentement puis de façon accélérée ces dernières décennies, accédé à des professions pendant longtemps réservées exclusivement aux hommes. Secrétaire, libraire par exemple, qui furent longtemps typiquement masculins sont aujourd'hui des deux genres en vertu de ce fait. En revanche, l'accession des hommes à des fonctions féminines reste très exceptionnelle. L'une des rares est celle de sage-femme. Mon Petit Robert dernière édition signale toutefois que le mot masculinisation existe en biologie humaine pour désigner l'apparition de caractères masculins dans un corps féminin. Bizarrement, le mot n'a pas sa place dans la liste alphabétique, mais est mentionné au verbe masculiniser.
Si haut qu'on soit placé, on n'est jamais assis que sur son cul (MONTAIGNE).