Second
Dans le passage du latin parlé au français, les consonnes sourdes intervocaliques se sonorisent généralement (‘c’ devient ‘g’, ‘p’ devient ‘v’, ‘t’ devient ‘d’). Ainsi, nous avons arriver de *arripare (forme non attestée mais reconstruite sur la base de ad ripam). De secundus nous avons second, prononcé « segon », mais écrit avec un ‘c’ suite à la reconstruction étymologique de l’orthographe. En ancien français, on trouve la graphie segon, qui nous prouve l’ancienneté de cette prononciation, qui n’est plus reflétée par l’orthographe.
- Jacques
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Il vient du latin secundus, mais à une époque la prononciation a été influencée par les variantes orthographiques segont, segond. Elle est restée malgré la disparition de ces orthographes (Dictionnaire historique).
Les enfants ont des questions très pertinentes et logiques.
Marco, il y a eu croisement.
Les enfants ont des questions très pertinentes et logiques.
Marco, il y a eu croisement.
Dernière modification par Jacques le ven. 20 nov. 2009, 18:48, modifié 1 fois.
Si haut qu'on soit placé, on n'est jamais assis que sur son cul (MONTAIGNE).
Je vous remercie tous les deux pour vos réponses. Il faut que je réfléchisse à cela car d'un coté, je comprends bien ce que vous dites et de l'autre, je suis perplexe. Je vais sûrement vous embêter quelques temps à ce sujet, car je sens les questions se bousculer dans ma tête !
Oui Jacques. Cet enfant rencontre de grosses difficultés en orthographe et en grammaire. Je crois qu'il a besoin de logique, et de comprendre le pourquoi du comment pour progresser, mais aussi d'histoires : Il a demandé aussi pourquoi on appelle table une table, et ce n'est pas la peine de lui parler étymologie, car il demandera toujours " Oui, mais, pourquoi les grecs ( ou les romains, c'est selon) ont appelé ça comme ça ?". C'est sans fin... En tout cas, je lui ai promis de revenir avec la réponse vendredi prochain, alors il va falloir que je sois incollable sur le sujet !
Oui Jacques. Cet enfant rencontre de grosses difficultés en orthographe et en grammaire. Je crois qu'il a besoin de logique, et de comprendre le pourquoi du comment pour progresser, mais aussi d'histoires : Il a demandé aussi pourquoi on appelle table une table, et ce n'est pas la peine de lui parler étymologie, car il demandera toujours " Oui, mais, pourquoi les grecs ( ou les romains, c'est selon) ont appelé ça comme ça ?". C'est sans fin... En tout cas, je lui ai promis de revenir avec la réponse vendredi prochain, alors il va falloir que je sois incollable sur le sujet !
- Jacques-André-Albert
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Nos messages se sont croisés, Jacques. J’aimerais juste préciser que ce n’est pas les variantes anciennes qui ont influencé la prononciation, mais la prononciation qui a conduit à écrire, logiquement, segon[t/d] à une époque où il n’y avait pas d’orthographe standard. Plus tard, on a voulu relatiniser et « regréciser » l’écriture et on a réintroduit des lettres en fonction de l’étymologie.
- Jacques-André-Albert
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- Jacques
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Alors, c'est un petit mauvais point pour le Dictionnaire historique. Je trouvais la phrase un peu ambigüe.Marco a écrit :Nos messages se sont croisés, Jacques. J’aimerais juste préciser que ce n’est pas les variantes anciennes qui ont influencé la prononciation, mais la prononciation qui a conduit à écrire, logiquement, segon[t/d] à une époque où il n’y avait pas d’orthographe standard. Plus tard, on a voulu relatiniser et « regréciser » l’écriture et on a réintroduit des lettres en fonction de l’étymologie.
Si haut qu'on soit placé, on n'est jamais assis que sur son cul (MONTAIGNE).
Bonne question ! Là je n’ai pas de certitude… Littré, dit le TLF, donnait la prononciation « zink » ; peut-être alors que c’est un changement relativement récent, sans doute par attraction avec les mots qui finissent en « -ingue ». Mais je ne sais pas s’il y a plus de mots en « -ingue » qu’en « -inque ».Jacques-André-Albert a écrit :Une question proche, mais dont la réponse doit se trouver ailleurs : pourquoi le c final de zinc se prononce-t-il le plus souvent g ? Zinc vient de l'allemand Zinck et est apparu dans la langue au XVIIème siècle.
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- Jacques-André-Albert
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C'est un peu ce que j'écrivais au dessus de votre message, mais nos messages se sont aussi croisés.Marco a écrit :Nos messages se sont croisés, Jacques. J’aimerais juste préciser que ce n’est pas les variantes anciennes qui ont influencé la prononciation, mais la prononciation qui a conduit à écrire, logiquement, segon[t/d] à une époque où il n’y avait pas d’orthographe standard.
- Jacques-André-Albert
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En -inque, à part ornithorhynque, je ne vois pas.Marco a écrit :Mais je ne sais pas s’il y a plus de mots en « -ingue » qu’en « -inque ».
En -ingue : dingue, bastingue, distingue, élingue, seringue, meringue, bastringue, bringue, fringue, pour les plus courants (tirés du dictionnaire des rimes orales et écrites de Léon Warnant chez Larousse)
Il y a scinque, le lézard.Jacques-André-Albert a écrit :En -inque, à part ornithorhynque, je ne vois pas.Marco a écrit :Mais je ne sais pas s’il y a plus de mots en « -ingue » qu’en « -inque ».
En -ingue : dingue, bastingue, distingue, élingue, seringue, meringue, bastringue, bringue, fringue, pour les plus courants (tirés du dictionnaire des rimes orales et écrites de Léon Warnant chez Larousse)