Une confusion règne dans les médias sur ces formes « ce qui » et « ce qu'il » ; alertés sur une faute minoritaire qui fait substituer à « ce qu'il » une forme populaire « ce qui », les journalistes en font un peu trop, au point de mettre des « ce qu'il » là où il n'en faut pas ; entendu hier à la télévision :
« Voyons ce qu'il se passe ». C'est évidemment une faute ; la forme correcte est « voyons ce qui se passe ».
La règle est la suivante :
On dit ce qui lorsque la chose désignée par ce peut être le sujet du verbe. Exemples : Ce qui plaît à la foule, ce qui se passe, ce qui a été exprimé.
On dit ce qu'il quand la chose désignée par ce est le complément d'un verbe à l'infinitif sous-entendu. Exemples : Vous ferez ce qu'il vous plaira (de faire), nous ferons ce qu'il faudra (faire).
Attention : la manie de mettre ce qu'il partout est en train de gagner du terrain.
Ce qui, ce qu'il
- Jacques-André-Albert
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- Jacques
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Dans le cas de Michel Berger, il n'y a pas de faute, les deux sont envisageables et ce qu'il paraît juste plus recherché que ce qui.
D'après mes livres didactiques, les deux sont corrects mais avec parfois une nuance de sens. Cet exemple est donné : Il fait ce qu'il ou ce qui lui plaît. On compend bien que dans le premier cas il faut entendre « ce qu'il lui plaît de faire », c'est-à-dire qu'il choisit selon son caprice ou son bon vouloir ce qu'il accepte de faire ; dans le second cas il agit à sa guise, en toute liberté, fait ce qu'il a envie de faire sans se soucier de permission ou de restrictions.
Cette distinction ne se perçoit pas dans votre citation.
D'après mes livres didactiques, les deux sont corrects mais avec parfois une nuance de sens. Cet exemple est donné : Il fait ce qu'il ou ce qui lui plaît. On compend bien que dans le premier cas il faut entendre « ce qu'il lui plaît de faire », c'est-à-dire qu'il choisit selon son caprice ou son bon vouloir ce qu'il accepte de faire ; dans le second cas il agit à sa guise, en toute liberté, fait ce qu'il a envie de faire sans se soucier de permission ou de restrictions.
Cette distinction ne se perçoit pas dans votre citation.
Si haut qu'on soit placé, on n'est jamais assis que sur son cul (MONTAIGNE).