Prêts gratuits

[Claude]

Avez-vous remarqué qu'avec le temps et la société de consommation dans laquelle on baigne, nous n'avons plus la possibilité de bénéficier d'un prêt sans intérêts mais d'un prêt à 0 % ou à taux 0 ?

[Jacques]

C'est probablement bizarre pour un profane, mais c'est l'introduction dans le langage courant d'un terme pris au jargon de la finance. Je ne suis donc pas choqué ni surpris. Du temps où j'étais dans le milieu (pas celui de la pègre, bien qu'il y ait un certain rapport entre les deux :D ), aux alentours de 1980 je pense, nous avons vu apparaître des obligations à taux zéro qui, si je me rappelle, émanaient des États-Unis et se cotaient à la Bourse de New-York. Je rappelle qu'une obligation est un titre d'emprunt émis par une société, et qui donne lieu à paiement d'intérêts.

[Dame Vérone]

Dans tous les cas, il y va bien sûr de notre plus grand intérêt, sans parler de celui encore plus important des sociétés qui font ces propositions !

[Claude]

...Je rappelle qu'une obligation est un titre d'emprunt émis par une société, et qui donne lieu à paiement d'intérêts.

En cours d'économie politique, on nous apprenait en peu de mots pour bien les retenir :
- action = part de capital,
- obligation = part d'intérêts.

[Jacques]

Soit, mais le mot part est mal choisi car il existe aussi des parts de fondateur et des parts sociales, qui ne sont ni des actions ni des obligations. Ainsi le Crédit mutuel, qui n'est pas une société anonyme ou une SARL mais une société mutuelle, n'a pas émis d'actions, mais des parts sociales. Il n'y a pas d'actionnaires mais des sociétaires. Symboliquement, tout nouveau client doit acheter au moins une part à son inscription.
Une action est une fraction de capital et une obligation un titre de créance. Les actionnaires sont propriétaires de la société, les obligataires sont des créanciers. Le terme « part d'intérêts » est plutôt saugrenu, car il n'a aucun sens juridique ou pratique.