J'ai lu que le mot
"nègre" est un mot raciste.Quel mot je dois choisir si je veux exprimer cette notion ?
Est-ce que le mot "noir" et "black" sont racistes ?
black
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Salut
J'ai lu que le mot "nègre" est un mot raciste.
Quel mot je dois choisir si je veux exprimer cette notion ?
Est-ce que le mot "noir" et "black" sont racistes ?
J'ai lu que le mot
"nègre" est un mot raciste.Quel mot je dois choisir si je veux exprimer cette notion ?
Est-ce que le mot "noir" et "black" sont racistes ?
Toute personne a droit à la liberté de pensée, de conscience et de religion.
En France, de nos jours, en vertu de la pensée unique, désigner une personne par la couleur de sa peau est de plus en plus considéré comme raciste. On dit parfois "une personne de couleur" (sans préciser de quelle couleur), mais il est encore mieux vu de ne mentionner aucun signe distinctif de la personne dont vous parlez.
Mais si, à vos risques et périls, vous souhaitez quand même exprimer cette notion, "noir" et "black" sont en effet moins péjorativement connotés que "nègre". "Black" passe même assez bien, parce qu'il suppose qu'on parle d'une personne branchée.
Mais si, à vos risques et périls, vous souhaitez quand même exprimer cette notion, "noir" et "black" sont en effet moins péjorativement connotés que "nègre". "Black" passe même assez bien, parce qu'il suppose qu'on parle d'une personne branchée.
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Jacques
- Messages : 14475
- Inscription : sam. 11 juin 2005, 8:07
- Localisation : Décédé le 29 mai 2015, il était l'âme du forum
Ayant connu l'époque du colonialisme, je remonte dans mes souvenirs. Le mot nègre, qui étymologiquement n'a rien de péjoratif, était utilisé dans ce temps-là avec un sens plus que dépréciatif, il contenait une expression de mépris. C'est pourquoi, aujourd'hui, on n'ose pas l'employer.
On dit les Noirs, qui l'a remplacé sans ce sentiment raciste. Mais le « politiquement correct » ayant fait son apparition, on se méfie aussi de ce mot-là. On le remplace par les Blacks, par une sorte d'euphémisme, parce que le dire en anglais le fait passer plus facilement. On peut toujours désigner les personnes par leur origine : les Africains, les Antillais par exemple. On dit aussi, par précaution, « les personnes de race noire ». En fait, avec cette volonté de ne rien dire qui puisse choquer ou passer pour du racisme, on ne sait plus très bien ce qu'il faut dire.
N.B. : remarquez que les Africains emploient volontiers le mot nègre pour parler d'eux-mêmes. Mais si c'est un Blanc qui l'utilise, c'est mal vu.
On dit les Noirs, qui l'a remplacé sans ce sentiment raciste. Mais le « politiquement correct » ayant fait son apparition, on se méfie aussi de ce mot-là. On le remplace par les Blacks, par une sorte d'euphémisme, parce que le dire en anglais le fait passer plus facilement. On peut toujours désigner les personnes par leur origine : les Africains, les Antillais par exemple. On dit aussi, par précaution, « les personnes de race noire ». En fait, avec cette volonté de ne rien dire qui puisse choquer ou passer pour du racisme, on ne sait plus très bien ce qu'il faut dire.
N.B. : remarquez que les Africains emploient volontiers le mot nègre pour parler d'eux-mêmes. Mais si c'est un Blanc qui l'utilise, c'est mal vu.
Si haut qu'on soit placé, on n'est jamais assis que sur son cul (MONTAIGNE).
Oh la la ! Surtout pas ! Le mot "race" est tabou. La notion de race, c'est pour les animaux. Chez les humains on peut parler d'ethnie, de peuple, de culture, etc., pas de race. Et puis, dire "les personnes de race noire", ce serait mettre toutes les noirs dans le même sac, Antillais, Africains, Noir-Américains. Toute généralisation est mal vue. Paradoxalement, selon le politiquement correct, nous sommes tous humains, donc fondamentalement pareils, mais nous sommes autant d'individus qu'on ne doit pas assimiler à un groupe.Jacques a écrit :On dit aussi, par précaution, « les personnes de race noire ».
Comme vous le dites !:roll:Jacques a écrit :C'est encore pire que je ne croyais, alors !
Être branché, c'est être au courant de ce qui se fait dans le monde, c'est être à la mode, et aussi faire partie des "winners". Ah oui, être branché, c'est aussi dire "winners" et non "gagnants".Gihad a écrit :En fait, non mais je vais vérifier.Perkele a écrit :Cher Gihad, comprenez-vous la notion de "personne branchée" ?
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Madame de Sévigné
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- Inscription : ven. 09 oct. 2009, 22:50
- Localisation : Nantes
Pour moi, être branché, c'est être un peu snob et ne pas oser dire qu'on ne sait pas, qu'on ne connaît pas ou qu'on n'aime pas.
De mon temps, on disait être à la page, être dans le coup.
Par exemple, il n'est pas de bon ton de ne pas aimer certaines expositions ou on voit des photos ou des dessins qui ne représentent rien, ou des choses vulgaires (dans le sens commun). Il faut faire comme si ça nous plaisait, voire comme si c'était une révélation....
Moi, je suis pour la sincérité; il m'est arrivé de mettre ma griffe (acérée) sur un livre d'or, à l'issue d'une exposition qu'on m'avait vantée et qui m'était apparue inintéressante au possible :
"Les snobs n'oseront pas dire qu'ils n'aiment pas."
De mon temps, on disait être à la page, être dans le coup.
Par exemple, il n'est pas de bon ton de ne pas aimer certaines expositions ou on voit des photos ou des dessins qui ne représentent rien, ou des choses vulgaires (dans le sens commun). Il faut faire comme si ça nous plaisait, voire comme si c'était une révélation....
Moi, je suis pour la sincérité; il m'est arrivé de mettre ma griffe (acérée) sur un livre d'or, à l'issue d'une exposition qu'on m'avait vantée et qui m'était apparue inintéressante au possible :
"Les snobs n'oseront pas dire qu'ils n'aiment pas."
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JR
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- Inscription : mer. 29 nov. 2006, 16:35
- Localisation : Sénart (décédé le 15 mai 2013)
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Oui, ce "politiquement correct" fait des ravages.
Certains universitaires, brandissant leurs titres, affirment péremptoirement que les races n'existent pas.
Certaines personnes ne se sont pas embarrassés d'aussi subtiles (?) considérations, et ont créé le Conseil Représentatif des Associations Noires (CRAN - en s'inspirant manifestement du CRIF); imaginez les réactions si quelqu'un avait créé un conseil représentatif des associations blanches européennes (CRABE
) : c'eut été un tollé, on aurait hurlé au nazisme, dénoncé un nouveau KKK.
Certains universitaires, brandissant leurs titres, affirment péremptoirement que les races n'existent pas.
Certaines personnes ne se sont pas embarrassés d'aussi subtiles (?) considérations, et ont créé le Conseil Représentatif des Associations Noires (CRAN - en s'inspirant manifestement du CRIF); imaginez les réactions si quelqu'un avait créé un conseil représentatif des associations blanches européennes (CRABE
) : c'eut été un tollé, on aurait hurlé au nazisme, dénoncé un nouveau KKK.L’ignorance est mère de tous les maux.
François Rabelais
François Rabelais
Je n'aime pas trop le "politiquement correct".
De grands écrivains et penseurs nègres (L.S. Senghor, A. Césaire, pour ne citer qu'eux) étaient fiers d'être des nègres. Ils ont d'ailleurs inventé le concept de "négritude" (voir http://ecrit.creole.free.fr/negritude.html ).
Alors, les états d'âme de certains pour faire oublier un passé d'esclavagistes, de ségrégation ou d'apartheid ...
Quant aux "races", j'aimerais ici rappeler une publicité d'un fabricant de maillots italien. On y voyait une galerie d'une vingtaine de portraits, allant du suédois le plus blond à l'africain (ou l'aborigène australien) le plus noir possible par touches insensibles d'un portrait à l'autre. Impossible de mettre une frontière à quelque endroit que ce soit. On passait en douceur du blond au noir. Où donc fixer la limite des "races" ?
Je vis depuis plus de quarante ans avec une personne d'une autre "race", pas nègre, mais asiatique, alors, j'ai bien de la peine à parler de "race". Que l'on parle de culture, d'histoire, de modes de vie différents, certes, mais pour moi, et pour les généticiens, la "race" est un concept vide de sens.
De grands écrivains et penseurs nègres (L.S. Senghor, A. Césaire, pour ne citer qu'eux) étaient fiers d'être des nègres. Ils ont d'ailleurs inventé le concept de "négritude" (voir http://ecrit.creole.free.fr/negritude.html ).
Alors, les états d'âme de certains pour faire oublier un passé d'esclavagistes, de ségrégation ou d'apartheid ...
Quant aux "races", j'aimerais ici rappeler une publicité d'un fabricant de maillots italien. On y voyait une galerie d'une vingtaine de portraits, allant du suédois le plus blond à l'africain (ou l'aborigène australien) le plus noir possible par touches insensibles d'un portrait à l'autre. Impossible de mettre une frontière à quelque endroit que ce soit. On passait en douceur du blond au noir. Où donc fixer la limite des "races" ?
Je vis depuis plus de quarante ans avec une personne d'une autre "race", pas nègre, mais asiatique, alors, j'ai bien de la peine à parler de "race". Que l'on parle de culture, d'histoire, de modes de vie différents, certes, mais pour moi, et pour les généticiens, la "race" est un concept vide de sens.
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Perkele
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- Inscription : sam. 11 juin 2005, 18:26
- Localisation : Deuxième à droite après le feu
Si nous nous regardons comme un animal parmi les autres, nous appartenons tous à l'espèce humaines comme d'autre appartiennent à l'espèce canine, d'autres à l'espèce ovine, d'autres à l'espèce équine, etc. Le concept d'espèce est qu'on ne peut se reproduire qu'au sein de l'espèce.
Nous acceptons de parler de race pour les animaux et ne pouvons que reconnaître qu'il y a une différence très visible entre un teckel et un lévrier. Ces races se sont constituées par sélection naturelles dans les régions en fonction du climat et des conditions de vie. Pourquoi refusons nous d'en parler chez les humains ? Ce n'est pas le refus du mot race qui les fera disparaître. C'est attacher de l'importance à ce fait, mépriser certains groupes en les désignant comme races inférieures et refuser le métissage (ce qui se passe dans les élevages animaliers) qui est du racisme, à mon sens.
Et tant mieux si avec le développement des communications le métissage s'accélère au point d'arriver à aligner des individus ayant si peu de différence, cela prouve bien que nous appartenons tous à la même espèce, mais n'a pas dû être facile (j'imagine le "casting" pour ne pas dire sélection). Il n'empêche qu'il subsiste une différence énorme entre celui de droite et celui de gauche voire entre ces deux là et celui du milieu.
Nous acceptons de parler de race pour les animaux et ne pouvons que reconnaître qu'il y a une différence très visible entre un teckel et un lévrier. Ces races se sont constituées par sélection naturelles dans les régions en fonction du climat et des conditions de vie. Pourquoi refusons nous d'en parler chez les humains ? Ce n'est pas le refus du mot race qui les fera disparaître. C'est attacher de l'importance à ce fait, mépriser certains groupes en les désignant comme races inférieures et refuser le métissage (ce qui se passe dans les élevages animaliers) qui est du racisme, à mon sens.
Et tant mieux si avec le développement des communications le métissage s'accélère au point d'arriver à aligner des individus ayant si peu de différence, cela prouve bien que nous appartenons tous à la même espèce, mais n'a pas dû être facile (j'imagine le "casting" pour ne pas dire sélection). Il n'empêche qu'il subsiste une différence énorme entre celui de droite et celui de gauche voire entre ces deux là et celui du milieu.
Il faut faire les choses sérieusement sans se prendre au sérieux.
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Jacques
- Messages : 14475
- Inscription : sam. 11 juin 2005, 8:07
- Localisation : Décédé le 29 mai 2015, il était l'âme du forum
Si nous remontons aux origines de l'humanité, nous découvrons que les premiers hommes étaient noirs. Nous descendons tous de la race noire unique d'origine, et avons subi des mutations dues au climat et au milieu.
Pour ce qui est du mot, il s'est d'abord appliqué à l'être humain et pas aux animaux. Dictionnaire de l'Académie 1e édition (1694) :
RACE. s. f. coll. Lignée, lignage, extraction, tous ceux qui viennent d'une mesme famille. Il est d'une bonne race, d'une race illustre, ancienne. il sort, il vient d'une noble race, d'une race de gens de bien, il est de la race royale. les trois races des Rois de France. les Rois de la premiere, de la seconde, de la troisiéme race. il y a eu de grands hommes, de grands.
Ce n'est que dans la 6e (1835) qu'apparaît la notion de caractères ethniques héréditaires :
Race, se dit, par extension, d'Une multitude d'hommes qui sont originaires du même pays, et se ressemblent par les traits du visage, par la conformation extérieure. La race caucasienne. La race mongole. La race malaise. Les habitants de ce royaume, de cette province sont une belle race d'hommes.
Race, se dit aussi Des espèces particulières de quelques animaux domestiques, comme chiens, chevaux, etc. Ce chien, ce cheval est de bonne race. Je veux avoir de la race de cette jument-là. Pour faire race, il faut choisir
Pour ce qui est du mot, il s'est d'abord appliqué à l'être humain et pas aux animaux. Dictionnaire de l'Académie 1e édition (1694) :
RACE. s. f. coll. Lignée, lignage, extraction, tous ceux qui viennent d'une mesme famille. Il est d'une bonne race, d'une race illustre, ancienne. il sort, il vient d'une noble race, d'une race de gens de bien, il est de la race royale. les trois races des Rois de France. les Rois de la premiere, de la seconde, de la troisiéme race. il y a eu de grands hommes, de grands.
Ce n'est que dans la 6e (1835) qu'apparaît la notion de caractères ethniques héréditaires :
Race, se dit, par extension, d'Une multitude d'hommes qui sont originaires du même pays, et se ressemblent par les traits du visage, par la conformation extérieure. La race caucasienne. La race mongole. La race malaise. Les habitants de ce royaume, de cette province sont une belle race d'hommes.
Race, se dit aussi Des espèces particulières de quelques animaux domestiques, comme chiens, chevaux, etc. Ce chien, ce cheval est de bonne race. Je veux avoir de la race de cette jument-là. Pour faire race, il faut choisir
Si haut qu'on soit placé, on n'est jamais assis que sur son cul (MONTAIGNE).
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Dame Vérone
- Messages : 566
- Inscription : mer. 24 mars 2010, 17:03
- Localisation : au bord de la Seille