sinécure

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JR
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sinécure

Message par JR »

Je cherche un mot; jusqu'à maintenant, je n'ai trouvé que sinécure, qui ne me satisfait pas entièrement.
Il s'agit de désigner ou de qualifier des gens qui, succèdant aux créateurs de quelque chose (une entreprise, une association . . .), profitent des efforts de leur prédécesseur, du poste, du prestige, des avantages divers, sans faire eux mêmes quoi que ce soit pour prolonger son oeuvre, mais au contraire la banalisent, l'édulcorent, de crainte que la moindre prise de risque remette leur situation en cause.
Si quelqu'un a une idée . . . :)
L’ignorance est mère de tous les maux.
François Rabelais
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Madame de Sévigné
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Message par Madame de Sévigné »

Vous voulez dire, quelqu'un qui se repose sur les lauriers de quelqu'un d'autre ? C'est petit.
Dernière modification par Madame de Sévigné le jeu. 04 nov. 2010, 7:26, modifié 1 fois.
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JR
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Message par JR »

Oui, mais les exemples sont nombreux.
Et il y a pire : il arrive que celui qui a créé quelque chose en soit dépossédé par un profiteur qui n'a pas son talent, mais dénué de scrupules.
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Jacques
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Message par Jacques »

Je crois effectivement que sinécure ne convient pas : c'est une place qui rapporte des avantages sans qu'on ait à se fatiguer, mais qui n'implique pas forcément une usurpation. Pour le moment je ne vois pas.
Si haut qu'on soit placé, on n'est jamais assis que sur son cul (MONTAIGNE).
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Klausinski
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Message par Klausinski »

Le mot neutre est successeur. Je ne vois pas quel pourrait être l’équivalent péjoratif de ce mot. Il faut sans doute passer par un qualificatif : de pâles successeurs, des successeurs popotes et sans mérite, des successeurs illégitimes (pour ainsi dire).
Si le contexte est suffisant, on pourrait simplement parler d’usurpateurs.
Pour le moment, aucune autre suggestion ne me vient à l’esprit.
« J’écris autrement que je ne parle, je parle autrement que je ne pense, je pense autrement que je ne devrais penser, et ainsi jusqu’au plus profond de l’obscurité. »
(Kafka, cité par Mauriac)
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Jacques
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Message par Jacques »

L'usurpateur est un voleur, qui s'approprie indûment le nom, le titre, le mérite ou la création d'un autre. Celui qui tire avantage en prenant la suite, la succession de quelqu'un dans une situation avantageuse où il ne s'est donné aucun mal est un profiteur.
Si haut qu'on soit placé, on n'est jamais assis que sur son cul (MONTAIGNE).
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Klausinski
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Message par Klausinski »

Je proposais usurpateur dans le sens où, sans doute, d’autres personnes plus méritantes auraient pu prétendre au même poste ; la personne qui l’a obtenu usurpe en quelque sorte une place non méritée.

Saint-Simon employait le verbe « bombarder » pour évoquer « une élévation ou nomination soudaine et non méritée » ; mais ce n’est pas encore cela, et il serait d’ailleurs difficile d’en tirer un substantif valable.
« J’écris autrement que je ne parle, je parle autrement que je ne pense, je pense autrement que je ne devrais penser, et ainsi jusqu’au plus profond de l’obscurité. »
(Kafka, cité par Mauriac)
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Jacques
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Message par Jacques »

J'ai souvent entendu ce verbe bombarder dans le sens un peu péjoratif d'élever à un grade supérieur ou de nommer à un poste avantageux, sans connaître son origine. Je viens de m'instruire.
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Jacques-André-Albert
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Message par Jacques-André-Albert »

Bombarder : Bombarder. Se dit d'une élévation ou nomination soudaine et non méritée. « L'ancien communard Camille Barrère vient d'être bombardé ambassadeur ».
H. France, Dict.-journal, 1907.
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JR
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Message par JR »

Vos réflexions sont intéressantes, instructives, mais donnent l'impression qu'il n'y a pas de réponse. J'étais persuadé qu'il en existait une, mais que je ne parvenais pas à la retrouver, d'où ma question.
Pour ne pas exposer le cas particulier que j'ai en tête, ni même un exemple hexagonal, je pourrais illustrer mon propos avec la riche héritière d'une grande chaine hotelière internationale, plus connues pour ses frasques que pour son rôle dans le développement de l'entreprise.
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Jacques
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Message par Jacques »

Je ne vois pas de qui il s'agit mais cela importe peu, car je comprends bien le sens de la question. Un empire commercial et financier lui est tombé tout rôti dans le bec et, sans chercher à le faire fructifier, elle en dépense les bénéfices en laissant à d'autres le soin de l'administrer. C'était le principe des rois fainéants. Mais je ne trouve pas de mot pour qualifier la donzelle.
C'est bien une profiteuse, mais vous cherchez un terme plus spécifique. Dans le cas des hommes on parle de fils à papa.
Si haut qu'on soit placé, on n'est jamais assis que sur son cul (MONTAIGNE).
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Bernard_M
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Re: sinécure

Message par Bernard_M »

JR a écrit :Je cherche un mot; jusqu'à maintenant, je n'ai trouvé que sinécure, qui ne me satisfait pas entièrement.
Ne pensiez-vous pas à sinécuriste, qui à l'avantage de ne pas avoir de connotation péjorative comme profiteur, ou, se référant au domaine de la biologie appliquée à l'homme, épiphyte (là il n'y a pas la notion de profit), parasite. (voir le site du CNRTL pour les acceptions de ces deux derniers termes)
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Perkele
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Message par Perkele »

Madame de Sévigné a écrit :Vous voulez dire, quelqu'un qui se repose sur les lauriers de quelqu'un d'autre ? C'est petit.
Ou celui qui dévore les marrons qu'un autre a tiré du feu ?

Un prébendier ?

Un profiteur doublé d'un spoliateur ?

Expression :

"Né avec une cuillère d'argent dans la bouche" ?

Périphrase :

"Dont la renommée repose sur la dilapidation de son héritage".
Dernière modification par Perkele le sam. 06 nov. 2010, 18:47, modifié 2 fois.
Il faut faire les choses sérieusement sans se prendre au sérieux.
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Dame Vérone
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Message par Dame Vérone »

Ce fil me rappelle un peu une parabole évangélique : celle dite du «Fils prodigue», personnage qui dilapide sa part d'héritage. Mais «prodigue» conviendrait-il pour le terme recherché par JR ?
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Jacques-André-Albert
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Message par Jacques-André-Albert »

Je ne pense pas ; prodigue qualifie un individu qui dépense facilement son argent, souvent avec générosité.
Ce n'est pas ce que cherche JR, puisqu'il a écrit :... des gens qui... profitent des efforts de leur prédécesseur, du poste, du prestige, des avantages divers, sans faire eux mêmes quoi que ce soit pour prolonger son oeuvre, mais au contraire la banalisent, l'édulcorent, de crainte que la moindre prise de risque remette leur situation en cause.
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