Il n'existe ni de ... ni de...
Il n'existe ni de ... ni de...
Je relève cette phrase dans un catalogue de vente par correspondance :
"Il n'existe ni de normes ni de standards nationaux, et encore moins internationaux concernant les pinceaux et les couleurs."
Ce qui me paraît discutable est "ni de" car je dois dire que j'aurais dit : "Il n'existe ni normes ni standards nationaux et encore moins..."
Par contre je dirais volontiers : "Il n'y a pas de normes ou de standards nationaux..."
Je suis perplexe et je me demande si mon langage courant ne me trompe pas .
Qu'en pensez-vous? Merci.
"Il n'existe ni de normes ni de standards nationaux, et encore moins internationaux concernant les pinceaux et les couleurs."
Ce qui me paraît discutable est "ni de" car je dois dire que j'aurais dit : "Il n'existe ni normes ni standards nationaux et encore moins..."
Par contre je dirais volontiers : "Il n'y a pas de normes ou de standards nationaux..."
Je suis perplexe et je me demande si mon langage courant ne me trompe pas .
Qu'en pensez-vous? Merci.
Je suis de votre avis. J'aurais moi aussi écrit ou dit Il n'existe ni normes ni standards nationaux, et encore moins internationaux concernant les pinceaux et les couleurs.".
Le seul cas où je verrais la préposition de, c'est celui où celle celle-ci est indissociable du verbe : Il ne s'agit ni de normes ni de standards nationaux, et encore moins internationaux concernant les pinceaux et les couleurs."(Il s'agit de qqch). Évidemment dans une telle formulation, le sens est quelque peu modifié. Autre exemple : Il ne parle ni de lui ni de moi (parler de...).
Je n'ai pas ma grammaire sous les yeux, mais je ne pense pas que nous nous trompions. Attendons la confirmation...
Le seul cas où je verrais la préposition de, c'est celui où celle celle-ci est indissociable du verbe : Il ne s'agit ni de normes ni de standards nationaux, et encore moins internationaux concernant les pinceaux et les couleurs."(Il s'agit de qqch). Évidemment dans une telle formulation, le sens est quelque peu modifié. Autre exemple : Il ne parle ni de lui ni de moi (parler de...).
Je n'ai pas ma grammaire sous les yeux, mais je ne pense pas que nous nous trompions. Attendons la confirmation...
J'attire quand même votre attention sur le paragraphe 13 de l'article "NI" dans Littré :Jacques a écrit :Ni de... n'est pas mentionné dans les ouvrages didactiques sur la langue française, on doit en conclure que c'est une construction populaire fautive.
13°Ni suivi de la préposition de et d'un nom pris partitivement. Elle ne peut causer ni d'enflure ni d'enfoncement, PASC. Équil. des liqueurs, VII. Qu'il lui coûtait moins d'exposer sa vie que de dissimuler ses sentiments, et qu'il n'achèterait jamais ni de faveur ni de fortune aux dépens de sa probité, FLÉCH. Duc de Mont.
Il me paraît difficile de dire que "ni de" soit une construction populaire et fautive.
- Klausinski
- Messages : 1295
- Inscription : mar. 12 déc. 2006, 23:54
- Localisation : Aude
Voici ce que je trouve sur la question dans Le bon usage.
Quand les termes coordonnés sont objets directs ou sujets logiques (ou réels), si le premier terme est un nom introduit par un de partitif, il n’est pas précédé de ni d’habitude :
Elle ne recevait jamais de lettres ni de visites (Balzac, Cous. Bette, XVI). — Ses pauvres pierres n’ont plus de forme ni d’histoire (Barrès, Au service de l’Allem., p. 13). — Il n’y avait plus de lazzis ni de fausses alertes (Estaunié, Simple, p. 46). — Il n’est pas impossible, d’après notre enquête, de faire précéder de ni le premier terme si l’on veut mettre en évidence l’ensemble des termes coordonnés : Elle ne recevait jamais ni de lettres ni de visites.
Souvent on dit, en supprimant les articles et en répétant le ni : Il n’a plus, il n’a jamais eu ni amis ni camarades. — Nous étions peut-être mal jugés par cette dame en ne lui apportant jamais ni lilas ni belles roses (Proust, Rech., t. II, p. 310).
Cela confirme le paragraphe de Littré.
Quand les termes coordonnés sont objets directs ou sujets logiques (ou réels), si le premier terme est un nom introduit par un de partitif, il n’est pas précédé de ni d’habitude :
Elle ne recevait jamais de lettres ni de visites (Balzac, Cous. Bette, XVI). — Ses pauvres pierres n’ont plus de forme ni d’histoire (Barrès, Au service de l’Allem., p. 13). — Il n’y avait plus de lazzis ni de fausses alertes (Estaunié, Simple, p. 46). — Il n’est pas impossible, d’après notre enquête, de faire précéder de ni le premier terme si l’on veut mettre en évidence l’ensemble des termes coordonnés : Elle ne recevait jamais ni de lettres ni de visites.
Souvent on dit, en supprimant les articles et en répétant le ni : Il n’a plus, il n’a jamais eu ni amis ni camarades. — Nous étions peut-être mal jugés par cette dame en ne lui apportant jamais ni lilas ni belles roses (Proust, Rech., t. II, p. 310).
Cela confirme le paragraphe de Littré.
« J’écris autrement que je ne parle, je parle autrement que je ne pense, je pense autrement que je ne devrais penser, et ainsi jusqu’au plus profond de l’obscurité. »
(Kafka, cité par Mauriac)
(Kafka, cité par Mauriac)
Merci de toutes ces réponses.
Je suis un peu d'accord avec notre amie Embaterienne quand elle dit :
" Il n'existe pas de normes ni de standards nationaux, et encore moins internationaux concernant les pinceaux et les couleurs."
Il semble bien pour autant que l'affaire ne soit pas simple à trancher...
Je suis un peu d'accord avec notre amie Embaterienne quand elle dit :
" Il n'existe pas de normes ni de standards nationaux, et encore moins internationaux concernant les pinceaux et les couleurs."
Il semble bien pour autant que l'affaire ne soit pas simple à trancher...
- Jacques
- Messages : 14475
- Inscription : sam. 11 juin 2005, 8:07
- Localisation : Décédé le 29 mai 2015, il était l'âme du forum
Après la citation de Klausinski, je me suis tourné vers Littré* que je n'avais pas pensé à consulter. Mea culpa, les autres auteurs ont laissé une lacune dans leurs exposés.
* Ni suivi de la préposition de et d'un nom pris partitivement. Elle ne peut causer ni d'enflure ni d'enfoncement, PASC. Équil. des liqueurs, VII. Qu'il lui coûtait moins d'exposer sa vie que de dissimuler ses sentiments, et qu'il n'achèterait jamais ni de faveur ni de fortune aux dépens de sa probité, FLÉCH. Duc de Mont.
* Ni suivi de la préposition de et d'un nom pris partitivement. Elle ne peut causer ni d'enflure ni d'enfoncement, PASC. Équil. des liqueurs, VII. Qu'il lui coûtait moins d'exposer sa vie que de dissimuler ses sentiments, et qu'il n'achèterait jamais ni de faveur ni de fortune aux dépens de sa probité, FLÉCH. Duc de Mont.
Si haut qu'on soit placé, on n'est jamais assis que sur son cul (MONTAIGNE).