impérati ou ...

Répondre
Invité

impérati ou ...

Message par Invité »

Bonjour,

J'ai un gros doute concernant la conjugaison de "Fini" dans cette phrase :

" Fini les vidanges fastidieuses. "

ou " Finies les ... "


Merci de m'éclairer.

Emmanuel
Avatar de l’utilisateur
Jacques-André-Albert
Messages : 4646
Inscription : dim. 01 févr. 2009, 8:57
Localisation : Niort

Message par Jacques-André-Albert »

Bonjour,

D'emblée, je dirais que tout dépend de ce qui est sous-entendu :
- c'est fini, les vidanges fastidieuses, ou
- elles sont finies les vidanges fastidieuses.
Invité

Message par Invité »

bonjour,

La phrase concerne un bénéfice produit (un fer à repasser) dont le système permet de simplifier les vidanges...
Avatar de l’utilisateur
Jacques-André-Albert
Messages : 4646
Inscription : dim. 01 févr. 2009, 8:57
Localisation : Niort

Message par Jacques-André-Albert »

Je suis désolé, je ne comprends pas très bien les termes « bénéfice produit » : un bénéfice produit par quoi ? Et quel rapport avec le fer à repasser ?
Invité

Message par Invité »

" bénéfice produit " est une expression employée en marketing. Mais ce genre d'expression est sans doute inapproprié dans un forum sur la langue française...

Alors, en bon Français, je formulerai le contexte de la phrase ainsi :

Le fer à repasser a un système qui permet d'éviter les vidanges fastidieuses.

C'est donc grâce à ce système que l'on peut dire :

" Fini les vidanges fastidieuses. "

Espérant que cette explication permettra de bien saisir le contexte.

Cordialement
Avatar de l’utilisateur
Jacques
Messages : 14475
Inscription : sam. 11 juin 2005, 8:07
Localisation : Décédé le 29 mai 2015, il était l'âme du forum

Message par Jacques »

Je soutiens la position de JAA : les deux sont corrects (fini ou finies) et il en a fourni une explication claire. Dans la pratique, pour ce qui me concerne, les deux formules sont interchangeables, et je n'y vois pas de différence fondamentale de sens. Pour « bénéfice produit », c'est incontestablement du charabia petit-nègre qui n'a pas sa place dans la langue surveillée.
Je me doute que la mercatique doit avoir forgé un vocabulaire qui verse abondamment dans le saugrenu.
Si haut qu'on soit placé, on n'est jamais assis que sur son cul (MONTAIGNE).
Desiderius

Message par Desiderius »

L'Académie préfère l'accord mais admet les deux formes dans son dictionnaire en cours:
☆ 4. Au participe passé. Placé en tête de certaines phrases elliptiques exclamatives ou interrogatives, fini s'accorde généralement avec le sujet. Finie, la comédie ! Finies, les vacances ? Certains auteurs, rapportant ce participe à un pronom neutre ce ou cela élidé, le laissent cependant invariable. Fini, la plaisanterie ! Fini de reste invariable. Fini des colères et des fâcheries. Suivi d'un infinitif. Fini de rire !
Invité

Message par Invité »

Désidérius, merci !

C'est ce que j'appelle une explication claire.
Avatar de l’utilisateur
Jacques-André-Albert
Messages : 4646
Inscription : dim. 01 févr. 2009, 8:57
Localisation : Niort

Message par Jacques-André-Albert »

Je pense qu'on peut rapprocher ce cas de celui de « vive ! » : vive les vacances ! ou vivent les vacances !
Je me demande si certains verbes, en début de phrase, ne sont pas plus ou moins perçus comme des interjections, à cause de leur emploi fréquent en tête de phrase : fini, vive, allez.
Considérez le cas de « allez », par exemple dans la proposition : « Allez ! Viens ! ». La tournure est d'usage courant mais elle est paradoxale.
Avatar de l’utilisateur
Jacques
Messages : 14475
Inscription : sam. 11 juin 2005, 8:07
Localisation : Décédé le 29 mai 2015, il était l'âme du forum

Message par Jacques »

Jacques-André-Albert a écrit :Je pense qu'on peut rapprocher ce cas de celui de « vive ! » : vive les vacances ! ou vivent les vacances !
J'avais fait le même rapprochement.
Si haut qu'on soit placé, on n'est jamais assis que sur son cul (MONTAIGNE).
Avatar de l’utilisateur
TSOS
Messages : 519
Inscription : ven. 04 févr. 2011, 13:22
Localisation : Duché de Bretagne / Nordrhein Westfalen /S'la,sk

Message par TSOS »

Sauf que dans le cas de "vive/vivent", on ne peut pas imaginer une partie tronquée de la phrase comme avec le participe passé où l'on pouvait se dire:
c'est fini
elles sont finies

Le sujet restera toujours les vacances au pluriel. Mais qu'importe, ce thème fut moult fois débattu. :P
Desiderius

Message par Desiderius »

Vous avez raison, mais je pense que le rapprochement visé était plutôt le cas de l'accord ou non du participe passé placé avant le nom auquel il se rapporte, du type vu, attendu, excepté.
http://www.synapse-fr.com/manuels/PP_ATTENDU.htm
On peut aussi rapprocher le cas de ci-joint.
Avatar de l’utilisateur
Jacques
Messages : 14475
Inscription : sam. 11 juin 2005, 8:07
Localisation : Décédé le 29 mai 2015, il était l'âme du forum

Message par Jacques »

TSOS a écrit :Sauf que dans le cas de "vive/vivent", on ne peut pas imaginer une partie tronquée de la phrase comme avec le participe passé où l'on pouvait se dire:
c'est fini
elles sont finies

Le sujet restera toujours les vacances au pluriel. Mais qu'importe, ce thème fut moult fois débattu. :P
Comme le souligne Desiderius, il s'agit de constater qu'un verbe, quel que soit le mode ou le temps, peut soit varier soit rester invariable. Dans le cas de vive ! comme dans l'autre, on peut avoir deux points de vue : vive les vacances !vive ! est une interjection, ou vivent les vacances ! avec le sens de : que vivent les vacances (ou qu'elles vivent donc, les vacances !), où le subjonctif se substitue à l'impératif, qui est un mode défectif. En outre, à l'origine, cette exclamation ne se disait que pour des êtres animés, et particulièrement des humains, à cause du sens du verbe vivre. De nos jours, il est admis qu'on l'applique à des choses ou des concepts abstraits, le verbe perdant alors sa signification véritable.
Si haut qu'on soit placé, on n'est jamais assis que sur son cul (MONTAIGNE).
Répondre