subjonctif
subjonctif
Bonjour ;
Voilà mon interrogation
lorsque l'on dit " je sais qu'il travaille " on a ici une phrase principale conjuguée au présent et une subordonnée aussi au présent.
Mais alors pourquoi la présence du QU' n'impose t elle pas le subjonctif et quelle devient alors sa fonction dans la phrase ?
Merci.
Voilà mon interrogation
lorsque l'on dit " je sais qu'il travaille " on a ici une phrase principale conjuguée au présent et une subordonnée aussi au présent.
Mais alors pourquoi la présence du QU' n'impose t elle pas le subjonctif et quelle devient alors sa fonction dans la phrase ?
Merci.
- Jacques
- Messages : 14475
- Inscription : sam. 11 juin 2005, 8:07
- Localisation : Décédé le 29 mai 2015, il était l'âme du forum
Bonjour,
Le mode subjonctif est celui de l'éventualité, de l'évènement possible mais non réalisé. Quand vous dites il faut qu'il travaille (ou il faudrait) vous marquez cette éventualité : il ne travaille pas mais il devrait le faire.
Si vous dites je sais qu'il travaille, vous utilisez le mode indicatif, qui est celui de la certitude ou du fait accompli (ici la certitude).
C'est le choix entre la possibilité, le fait incertain, et la certitude, le fait avéré, qui doit vous guider.
Évidemment, l'ennui est qu'ici le présent de l'indicatif ou du subjonctif se conjugue de la même manière. Essayez avec un autre verbe : venir par exemple ; il faut qu'il vienne, je sais qu'il vient.
Le mode subjonctif est celui de l'éventualité, de l'évènement possible mais non réalisé. Quand vous dites il faut qu'il travaille (ou il faudrait) vous marquez cette éventualité : il ne travaille pas mais il devrait le faire.
Si vous dites je sais qu'il travaille, vous utilisez le mode indicatif, qui est celui de la certitude ou du fait accompli (ici la certitude).
C'est le choix entre la possibilité, le fait incertain, et la certitude, le fait avéré, qui doit vous guider.
Évidemment, l'ennui est qu'ici le présent de l'indicatif ou du subjonctif se conjugue de la même manière. Essayez avec un autre verbe : venir par exemple ; il faut qu'il vienne, je sais qu'il vient.
Si haut qu'on soit placé, on n'est jamais assis que sur son cul (MONTAIGNE).
- Manni-Gédéon
- Messages : 1217
- Inscription : lun. 12 avr. 2010, 14:35
- Localisation : Genève (CH)
Je ne pourrais pas répondre mieux que Jacques, mais dans des phrases comme je crois qu'il est parti et je ne crois pas qu'il soit parti, je comprends que l'utilisation de l'indicatif et du subjonctif puisse troubler certaines personnes.
L'erreur ne devient pas vérité parce qu'elle se propage et se multiplie ; la vérité ne devient pas erreur parce que nul ne la voit.
Gandhi, La Jeune Inde
Gandhi, La Jeune Inde
- Jacques
- Messages : 14475
- Inscription : sam. 11 juin 2005, 8:07
- Localisation : Décédé le 29 mai 2015, il était l'âme du forum
C'est dû, je pense, au fait que dans la formation à l'apprentissage de la langue, on ne prend pas la peine d'expliquer aux élèves quelles sont les fonctions des différents modes. C'est pourtant une notion importante. Le subjonctif, notamment, doit échapper à beaucoup de personnes.
Si haut qu'on soit placé, on n'est jamais assis que sur son cul (MONTAIGNE).
- Jacques-André-Albert
- Messages : 4645
- Inscription : dim. 01 févr. 2009, 8:57
- Localisation : Niort
- Perkele
- Messages : 12914
- Inscription : sam. 11 juin 2005, 18:26
- Localisation : Deuxième à droite après le feu
Je me fais régulièrement rabrouer par les grammairiens professionnels, mais je reste persuadée que si, dans leur enseignement, les règles de grammaires étaient reliées au sens du message à exprimer, les élèves les accepteraient et les retiendraient bien mieux.
Il faut faire les choses sérieusement sans se prendre au sérieux.
-
- Messages : 7437
- Inscription : dim. 17 févr. 2013, 14:22
Jacques parlait de la phrase « Je sais qu'il travaille », où « travaille », au présent de l'indicatif, est identique graphiquement et oralement au présent du subjonctif correspondant (il faut qu'il travaille). À l'inverse, lorsqu'on compare « Je sais qu'il vient » et « Il faut qu'il vienne », on constate que pour « venir » on a graphiquement et oralement une différence entre indicatif et subjonctif présents.Jacques a écrit :Évidemment, l'ennui est qu'ici le présent de l'indicatif ou du subjonctif se conjugue de la même manière. Essayez avec un autre verbe : venir par exemple ; il faut qu'il vienne, je sais qu'il vient.
Or il existe des verbes pour lesquels la différence entre les deux formes n'est que graphique. Du fait qu'on ne l'entend pas, les fautes sont fréquentes à l'écrit. Dans mon journal :
Le député dit craindre que la Nouvelle-Calédonie plonge dans l'incertitude pendant encore de nombreuses années et voit son économie passer en stand-by (mot mis en gras par moi).
« Plonge » dont, comme pour « travailler », le subjonctif ne diffère pas de l'indicatif, a peut-être favorisé la faute. Mais il y a de bonnes chances que le verbe être à la place de voir eût été conjugué correctement : Le député dit craindre que la Nouvelle-Calédonie plonge dans l'incertitude pendant encore de nombreuses années et que son économie soit affaiblie.
C'était « voie » qui convenait.
-
- Messages : 7437
- Inscription : dim. 17 févr. 2013, 14:22
On n'est jamais assez précis. Cela ne vaut que pour le subjonctif présent, dont il faut par ailleurs retirer les première et deuxième personnes du pluriel « que nous travaillions », « que vous travailliez ».André (G., R.) a écrit :« Plonge » dont, comme pour « travailler », le subjonctif ne diffère pas de l'indicatif, …
Je penserais pour ma part que les deux orthographes sont acceptables et ne vois pas de faute dans l'emploi du verbe voir à l'indicatif.Le député dit craindre que la Nouvelle-Calédonie plonge dans l'incertitude pendant encore de nombreuses années et voit son économie passer en stand-by (mot mis en gras par moi)
En écrivant ainsi :
- Le député dit [...] et voit [...]: je perçois deux propositions indépendantes avec usage de l'indicatif.
- Le député dit craindre que la Nouvelle-Calédonie ne plonge dans l'incertitude et que celle-ci ne voie son économie stagner : je vois, de cette façon, une principale (le député dit craindre) et deux subordonnées relatives introduites chacune par le pronom relatif la conjonction de subordination(1) que, avec, bien entendu, l’utilisation du subjonctif.
Le sujet du verbe voir n'est pas le même; dans le premier cas le verbe voir se rapporte au député, dans le second cas, il se rapporte à la Nouvelle-Calédonie. Le sens est donc sensiblement différent et les deux formulations me paraissent correctes.
(1) Merci André de m'avoir remis sur le droit chemin !
![[clin d'oeil] ;)](./images/smilies/icon_wink.gif)
Dernière modification par Bernard_M le mar. 13 nov. 2018, 10:32, modifié 2 fois.
-
- Messages : 7437
- Inscription : dim. 17 févr. 2013, 14:22
C'est vrai, on peut voir cela ainsi.
Mais l'option consistant à dire que l'économie de la Nouvelle-Calédonie passant « en stand-by » fait partie aussi des craintes du député me paraît plus convaincante.
Petite remarque : aussi bien dans « dire que » que dans « craindre que », « que » n'est pas pronom relatif mais conjonction de subordination.
Quel plaisir de vous lire, Bernard_M !
Mais l'option consistant à dire que l'économie de la Nouvelle-Calédonie passant « en stand-by » fait partie aussi des craintes du député me paraît plus convaincante.
Petite remarque : aussi bien dans « dire que » que dans « craindre que », « que » n'est pas pronom relatif mais conjonction de subordination.
Quel plaisir de vous lire, Bernard_M !
- Claude
- Messages : 9173
- Inscription : sam. 24 sept. 2005, 8:38
- Localisation : Décédé le 24 août 2022. Humour et diplomatie. Il était notre archiviste en chef.
Venez nous voir plus souvent !André (G., R.) a écrit :[...] Quel plaisir de vous lire, Bernard_M !
![[clin d'oeil] :wink:](./images/smilies/icon_wink.gif)
Avatar : petit Gaulois agité (dixit Perkele)
Au temps pour moi ! Vous avez parfaitement raison. Que n'ai-je réfléchi plus sérieusement !À juste titre André a écrit :[...] dans « dire que » que dans « craindre que », « que » n'est pas pronom relatif mais conjonction de subordination.
![[embarrassé] :oops:](./images/smilies/icon_redface.gif)
André, Claude,
J'ai toujours un grand plaisir à venir sur le forum pour lire de temps à autre de pertinentes remarques.
Je voudrais venir plus souvent; mais vous savez ce qu'est la vie d'un retraité, surtout quand il s'investit dans l'associatif...
![[lève les yeux] :roll:](./images/smilies/icon_rolleyes.gif)
-
- Messages : 7437
- Inscription : dim. 17 févr. 2013, 14:22
Le temps y est peut-être pour quelque chose ! Cette photo, prise ce matin et que j'ai trouvée sur un réseau social, devrait vous rappeler votre lever ! Vous avez compris que j'essaie de faire un peu d'humour !
Et j'ai oublié de relever le verbe stagner que vous proposez si justement en remplacement de l'horrible « passer en stand-by ».
Et j'ai oublié de relever le verbe stagner que vous proposez si justement en remplacement de l'horrible « passer en stand-by ».