Ritournelles
- Jacques
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- Inscription : sam. 11 juin 2005, 8:07
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Ritournelles
Les comptines et chansons enfantines de jadis, ainsi que les chansonnettes populaires, contenaient des phrases qui se répétaient et n'avaient la plupart du temps aucun rapport avec le sujet.
Certaines de ces phrases, bien qu'étrangères au thème, avaient un sens ou un semblant de sens :
Mon ami me délaisse,
Ô gué*, vive la rose,
Mon ami me délaisse,
Ô gué, vive la rose,
Je ne sais pas pourquoi,
Vive la rose et le lilas.
Je ne sais pas pourquoi,
Vive la rose et le lilas.
*Il reste à éclaircir l'origine et la signification de cette sorte d'interjection : ô gué.
J'ai descendu dans mon jardin,
J'ai descendu dans mon jardin,
Pour y cueillir du romarin
Gentil coquelicot mesdames,
Gentil coquelicot nouveau
D'autres sont des suites de mots inventés, totalement fantaisistes :
Perrine était servante,
Perrine était servante,
Chez monsieur le curé
Digue donda dondaine
Chez monsieur le curé
Digue donda dondé
C'est la mère Michel qui a perdu son chat
Elle crie par la fenêtre qui est-ce qui l'lui rendra.
C'est le père Lustucru qui lui a répondu :
« Allons la mère Michel vot' chat n'est pas perdu ! »
Sur l'air du tralalala,
Sur l'air du tralalala,
Sur l'air du tradéridéra
Et tralala.
La question qui me tracasse est la suivante : ces ajouts, qui semblent de nos jours soit fantaisistes, soit ridicules, et ne sont plus d'actualité, portent-ils un nom ? Je ne suis pas certain que leitmotiv soit le terme adapté. Mais encore ?
Certaines de ces phrases, bien qu'étrangères au thème, avaient un sens ou un semblant de sens :
Mon ami me délaisse,
Ô gué*, vive la rose,
Mon ami me délaisse,
Ô gué, vive la rose,
Je ne sais pas pourquoi,
Vive la rose et le lilas.
Je ne sais pas pourquoi,
Vive la rose et le lilas.
*Il reste à éclaircir l'origine et la signification de cette sorte d'interjection : ô gué.
J'ai descendu dans mon jardin,
J'ai descendu dans mon jardin,
Pour y cueillir du romarin
Gentil coquelicot mesdames,
Gentil coquelicot nouveau
D'autres sont des suites de mots inventés, totalement fantaisistes :
Perrine était servante,
Perrine était servante,
Chez monsieur le curé
Digue donda dondaine
Chez monsieur le curé
Digue donda dondé
C'est la mère Michel qui a perdu son chat
Elle crie par la fenêtre qui est-ce qui l'lui rendra.
C'est le père Lustucru qui lui a répondu :
« Allons la mère Michel vot' chat n'est pas perdu ! »
Sur l'air du tralalala,
Sur l'air du tralalala,
Sur l'air du tradéridéra
Et tralala.
La question qui me tracasse est la suivante : ces ajouts, qui semblent de nos jours soit fantaisistes, soit ridicules, et ne sont plus d'actualité, portent-ils un nom ? Je ne suis pas certain que leitmotiv soit le terme adapté. Mais encore ?
Si haut qu'on soit placé, on n'est jamais assis que sur son cul (MONTAIGNE).
Dans la plupart de ces comptines, il s'agit d'un traditionnel découpage couplets / refrain.
"L’air [de la Mère Michel] serait celui d’une chanson de marche en l’honneur de Catinat, datée de 1693 ; la chanson, popularisée par le théâtre de marionnettes vers 1820, a été assortie d’un refrain : " Sur l’air du tralala (bis) // Sur l’air du tradéridéra // Et tralala "."
Mais j'imagine que ce n'est pas la réponse que vous attendez...
Quelques pistes de réflexion...
"L’air [de la Mère Michel] serait celui d’une chanson de marche en l’honneur de Catinat, datée de 1693 ; la chanson, popularisée par le théâtre de marionnettes vers 1820, a été assortie d’un refrain : " Sur l’air du tralala (bis) // Sur l’air du tradéridéra // Et tralala "."
Mais j'imagine que ce n'est pas la réponse que vous attendez...
Quelques pistes de réflexion...
Dernière modification par Marc81 le mer. 20 juin 2012, 12:25, modifié 1 fois.
Mon site Parler français sur les difficultés de la langue française
- Jacques-André-Albert
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Je pense avoir la réponse, trouvée là : on parle de refrains onomatopéiques (voyez au paragraphe 3).
Bien vu !Jacques-André-Albert a écrit :Je pense avoir la réponse, trouvée là : on parle de refrains onomatopéiques (voyez au paragraphe 3).
Mon site Parler français sur les difficultés de la langue française
- Jacques
- Messages : 14475
- Inscription : sam. 11 juin 2005, 8:07
- Localisation : Décédé le 29 mai 2015, il était l'âme du forum
Marc : si ce n'est pas la réponse attendue, c'est du moins intéressant du point de vue documentaire.
JAA : refrain onomatopéique est une réponse qui me satisfait. Mais peut-être n'y a-t-il pas de terme pour désigner les phrases construites avec de vrais mots. Les deux premiers paragraphes abordent le sujet sans donner de nom. Il s'agit donc banalement de refrains sans lien avec le thème.
JAA : refrain onomatopéique est une réponse qui me satisfait. Mais peut-être n'y a-t-il pas de terme pour désigner les phrases construites avec de vrais mots. Les deux premiers paragraphes abordent le sujet sans donner de nom. Il s'agit donc banalement de refrains sans lien avec le thème.
Si haut qu'on soit placé, on n'est jamais assis que sur son cul (MONTAIGNE).
- Jacques
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Comme La digue la digue par exemple ? Ou De profundis ? Ou Le grenadier des Flandres ? Ou Cadet Rousselle ?Perkele a écrit :Les refrains grivois qu'on ne veut plus chanter constituent une hypothèse intéressante.
Ai-je vu juste ?
Si haut qu'on soit placé, on n'est jamais assis que sur son cul (MONTAIGNE).
- Manni-Gédéon
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- Localisation : Genève (CH)
Pour moi, ce sont simplement des refrains, que les paroles aient une signification ou non, que les phrases ajoutées aient un rapport avec le reste du texte ou non. Je ne crois pas qu'il y ait un nom spécifique pour chaque catégorie de refrain.
En musique, ce qui caractérise le refrain, c'est sa répétition textuelle.
Dans certaines chansons, il constitue une strophe entière qui revient entre chaque couplet, comme dans La Mère Michel ou La Marseillaise.
Mais le refrain peut aussi être un vers isolé qui revient à intervalles réguliers, comme dans les trois premiers exemples de comptines.
Le leitmotiv est un thème associé à une idée ou à un personnage d'une œuvre, qui revient tel quel ou sous différentes formes.
La ritournelle, toujours en musique, est un passage instrumental entendu au début du morceau et qui sert aussi de refrain.
Peut-être que ces ajouts à la fin des strophes de certaines chansons ou comptines paraissent un peu ridicules parce que c'est la forme musicale qui les impose, bien qu'ils n'ajoutent rien au texte. Ils ne sont probablement plus d'actualité parce que les formes musicales d'aujourd'hui sont très différentes des chansons d'autrefois.
En musique, ce qui caractérise le refrain, c'est sa répétition textuelle.
Dans certaines chansons, il constitue une strophe entière qui revient entre chaque couplet, comme dans La Mère Michel ou La Marseillaise.
Mais le refrain peut aussi être un vers isolé qui revient à intervalles réguliers, comme dans les trois premiers exemples de comptines.
Le leitmotiv est un thème associé à une idée ou à un personnage d'une œuvre, qui revient tel quel ou sous différentes formes.
La ritournelle, toujours en musique, est un passage instrumental entendu au début du morceau et qui sert aussi de refrain.
Peut-être que ces ajouts à la fin des strophes de certaines chansons ou comptines paraissent un peu ridicules parce que c'est la forme musicale qui les impose, bien qu'ils n'ajoutent rien au texte. Ils ne sont probablement plus d'actualité parce que les formes musicales d'aujourd'hui sont très différentes des chansons d'autrefois.
Dernière modification par Manni-Gédéon le jeu. 21 juin 2012, 14:45, modifié 1 fois.
L'erreur ne devient pas vérité parce qu'elle se propage et se multiplie ; la vérité ne devient pas erreur parce que nul ne la voit.
Gandhi, La Jeune Inde
Gandhi, La Jeune Inde
- Manni-Gédéon
- Messages : 1217
- Inscription : lun. 12 avr. 2010, 14:35
- Localisation : Genève (CH)
J'ai trouvé une interprétation intéressante de l'expression ô gué ici vers le bas de la page.
L'erreur ne devient pas vérité parce qu'elle se propage et se multiplie ; la vérité ne devient pas erreur parce que nul ne la voit.
Gandhi, La Jeune Inde
Gandhi, La Jeune Inde
- JR
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- Inscription : mer. 29 nov. 2006, 16:35
- Localisation : Sénart (décédé le 15 mai 2013)
- Contact :
La lecture de cette discussion me fait penser à la tyrolienne !
http://fr.wikipedia.org/wiki/Tyrolienne_(chant)
ou encore :
![[sourire] :)](./images/smilies/icon_smile.gif)
http://fr.wikipedia.org/wiki/Tyrolienne_(chant)
ou encore :
![[sourire] :)](./images/smilies/icon_smile.gif)
L’ignorance est mère de tous les maux.
François Rabelais
François Rabelais