Adjectifs numéraux
- Jacques-André-Albert
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Adjectifs numéraux
Je rencontre fréquemment dans les registres d'état civil, jusqu'à la fin du XIXe siècle, la forme vingt-un ; il me semble que la forme recommandée est aujourd'hui vingt-et-un. Mais je lis dans ma grammaire de l'Académie française de 1932 : « Dans les nombres composés par addition, on rencontre encore parfois la conjonction et qui était autrefois régulièrement employée : vingt-et-un, les mille et une nuits. »
- Jacques
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On dit bien vingt-deux, vingt-trois, quarante-quatre, quarante-cinq, etc.
La question à se poser est : pourquoi vingt et un, trente et un... ?
Il serait intéressant de savoir comment et s'est imposé dans ce cas particulier.
La question à se poser est : pourquoi vingt et un, trente et un... ?
Il serait intéressant de savoir comment et s'est imposé dans ce cas particulier.
Si haut qu'on soit placé, on n'est jamais assis que sur son cul (MONTAIGNE).
- Jacques-André-Albert
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Je trouve ceci, dans un dictionnaire critique de la langue française de 1788 :
« On dit vingt et un et non pas vingt un ; mais c'est un gasconisme de dire vingt et deux, vingt et trois etc. La Fontaine, qui n'était pas gascon mais qui avait besoin d'une syllabe de plus, a dit :
Quoiqu'ignorante à vingt et trois karats
Elle pâssoit pour un oracle
Dans une édition de Boileau, (Genève 1714) on lit aussi en plusieurs endroits vingt et trois, vingt et quatre. »
On rencontre la forme vingt-un à la fin du dix-septième siècle ; c'est pourquoi je trouve bizarre l'affirmation de ma grammaire de 1932 :
« on rencontre encore parfois la conjonction et qui était autrefois régulièrement employée : vingt-et-un, les mille et une nuits. »
« On dit vingt et un et non pas vingt un ; mais c'est un gasconisme de dire vingt et deux, vingt et trois etc. La Fontaine, qui n'était pas gascon mais qui avait besoin d'une syllabe de plus, a dit :
Quoiqu'ignorante à vingt et trois karats
Elle pâssoit pour un oracle
Dans une édition de Boileau, (Genève 1714) on lit aussi en plusieurs endroits vingt et trois, vingt et quatre. »
On rencontre la forme vingt-un à la fin du dix-septième siècle ; c'est pourquoi je trouve bizarre l'affirmation de ma grammaire de 1932 :
« on rencontre encore parfois la conjonction et qui était autrefois régulièrement employée : vingt-et-un, les mille et une nuits. »
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À propos de trente-un, dont la prononciation actuelle, du moins dans la France du nord, le rapproche de trentain, regardez cette page étonnante (après avoir cliqué sur l'onglet « trentain, substantif ».
Dernière modification par Jacques-André-Albert le jeu. 19 juil. 2012, 11:44, modifié 1 fois.
- Jacques-André-Albert
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- Jacques-André-Albert
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Oui, mais d'un emploi limité à deux domaines particuliers, le tissage et la liturgie catholique :
« drap dont la chaîne est composée de trente fois cent fils » (ce qui a donné naissance à une hypothèse sur l'origine de l'expression se mettre sur son trente-et-un)
« nombre de trente messes qu'on fait dire pour un défunt » (Littré)
« drap dont la chaîne est composée de trente fois cent fils » (ce qui a donné naissance à une hypothèse sur l'origine de l'expression se mettre sur son trente-et-un)
« nombre de trente messes qu'on fait dire pour un défunt » (Littré)