Racisme
- Jacques
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Racisme
Entendu aux informations télévisées : « Ces dernières années, s'est développé un racisme antipatrons ».
Je trouve qu'on abuse du mot racisme. Je sais, les dictionnaires entérinent la dérive et parlent d'une « hostilité envers certains groupes humains ». Le Petit Robert donne l'exemple racisme envers les femmes, et le Larousse racisme envers les jeunes.
Pour moi, il y a des limites aux tolérances. Le mot racisme affiche clairement son origine puisqu'il est formé sur race. Le sens de ce dernier a considérablement évolué au cours des siècles. De nos jours, il désigne une appartenance à un groupe ethnique. Le racisme, c'est donc un sentiment de haine ou de mépris envers des personnes en raison de leurs origines ethniques. Quant au sentiment de même nature envers les femmes, les jeunes ou les homosexuels par exemple, il existe déjà un terme pour le désigner : c'est de l'ostracisme. Pourquoi ne pas continuer à l'utiliser ?
À moins bien sûr que l'on se réfère aux sens passés de race et que l'on considère alors que c'est une résurgence d'un archaïsme.
Je trouve qu'on abuse du mot racisme. Je sais, les dictionnaires entérinent la dérive et parlent d'une « hostilité envers certains groupes humains ». Le Petit Robert donne l'exemple racisme envers les femmes, et le Larousse racisme envers les jeunes.
Pour moi, il y a des limites aux tolérances. Le mot racisme affiche clairement son origine puisqu'il est formé sur race. Le sens de ce dernier a considérablement évolué au cours des siècles. De nos jours, il désigne une appartenance à un groupe ethnique. Le racisme, c'est donc un sentiment de haine ou de mépris envers des personnes en raison de leurs origines ethniques. Quant au sentiment de même nature envers les femmes, les jeunes ou les homosexuels par exemple, il existe déjà un terme pour le désigner : c'est de l'ostracisme. Pourquoi ne pas continuer à l'utiliser ?
À moins bien sûr que l'on se réfère aux sens passés de race et que l'on considère alors que c'est une résurgence d'un archaïsme.
Si haut qu'on soit placé, on n'est jamais assis que sur son cul (MONTAIGNE).
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Re: Racisme
Oui; ou bien, à l'inverse, un sentiment de supériorité en raison de son appartenance à un groupe ethnique déterminé; le nazisme est certainement l'exemple le plus représentatif (je refuse de dire le meilleurJacques a écrit : Le racisme, c'est donc un sentiment de haine ou de mépris envers des personnes en raison de leurs origines ethniques.
![[sadique] :twisted:](./images/smilies/icon_twisted.gif)
Je suis également scandalisé par ce fréquent abus de langage, dont le but est le plus souvent politique : le racisme ètant (presque) universellement condamné, on tente ainsi de disqualifier celui qu'on en accuse, en comptant sur l'ignorance ou la pusillanimité de l'assistance pour valider cette aberration.
C'est une médisance qui tient de l'insulte et de la diffamation.
L’ignorance est mère de tous les maux.
François Rabelais
François Rabelais
Re: Racisme
Mon édition du Petit Robert donne au mot race trois sens principaux :Jacques a écrit :Entendu aux informations télévisées : « Ces dernières années, s'est développé un racisme antipatrons ».
Je trouve qu'on abuse du mot racisme. Je sais, les dictionnaires entérinent la dérive et parlent d'une « hostilité envers certains groupes humains ». Le Petit Robert donne l'exemple racisme envers les femmes, et le Larousse racisme envers les jeunes.
Pour moi, il y a des limites aux tolérances. Le mot racisme affiche clairement son origine puisqu'il est formé sur race. Le sens de ce dernier a considérablement évolué au cours des siècles. De nos jours, il désigne une appartenance à un groupe ethnique. Le racisme, c'est donc un sentiment de haine ou de mépris envers des personnes en raison de leurs origines ethniques. Quant au sentiment de même nature envers les femmes, les jeunes ou les homosexuels par exemple, il existe déjà un terme pour le désigner : c'est de l'ostracisme. Pourquoi ne pas continuer à l'utiliser ?
À moins bien sûr que l'on se réfère aux sens passés de race et que l'on considère alors que c'est une résurgence d'un archaïsme.
I. Famille, lignée ;
II. Subdivision de l'espèce géologique ;
III. Groupe ethnique.
(Je résume).
Au sein du I. se trouve une définition qui pourrait justifier qu'on parle de « racisme antipatron » :
3° Fig. Catégorie de personnes apparentées par des comportements communs.
« J'avais appris à connaître la race des hommes de loi » (France)
« J'aurais horreur de redevenir civil... D'ailleurs c'est une race qui s'éteint » (Sartre).
Votre définition, Jacques, n'est mentionnée qu'en troisième position, alors que, je suis d'accord avec vous, c'est le sens le plus courant du mot.
Mais si les dictionnaires s'alignent sur l'usage, ce troisième sens en disparaîtra sans doute tôt ou tard, puisque race est devenu un mot tabou. Pour beaucoup de gens de ma génération, le racisme (envers un ou plusieurs groupes ethniques) n'est pas de croire sa propre ethnie supérieure aux autres, ni même de haïr celles-ci, non, le racisme, c'est le fait même de considérer qu'il y a des races au sein de l'espèce humaine. Et ça, c'est mal, dit-on, nous sommes tous des hommes, tous pareils, tous frères. Parler de races, ça n'est bon que pour les animaux (oublions quelque temps que la biologie classe l'humain parmi le monde animal).
Ainsi, le mot race est discrédité, tandis que le mot racisme est très à la mode comme insulte, comme l'exprime bien JR, et employé alors qu'on n'en connaît pas le sens.
- Jacques
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La définition 1 est le sens originel, le vrai sens du mot. La distinction ethnique, c'est une acception tardive par glissement de sens, ou extension.
Ce sont les hommes de science qui ont rendu tabou le mot race, parce qu'ils nous répètent depuis des années que le concept de race est une aberration : il n'y a selon eux que la race humaine, et nous avons tous la même origine, nous descendons des premiers Africains qui ont essaimé. Nos ancêtres étaient noirs et nous avons été modelés par les climats.
Mais le commun des mortels a besoin d'un mot pour désigner les appartenances à des groupes, des communauts présentant des caractéristiques et des coutumes spécifiques. Alors, que les hommes de science ne viennent pas interférer dans le langage du citoyen ordinaire.
J'aime beaucoup votre analyse, Anne.
Ce sont les hommes de science qui ont rendu tabou le mot race, parce qu'ils nous répètent depuis des années que le concept de race est une aberration : il n'y a selon eux que la race humaine, et nous avons tous la même origine, nous descendons des premiers Africains qui ont essaimé. Nos ancêtres étaient noirs et nous avons été modelés par les climats.
Mais le commun des mortels a besoin d'un mot pour désigner les appartenances à des groupes, des communauts présentant des caractéristiques et des coutumes spécifiques. Alors, que les hommes de science ne viennent pas interférer dans le langage du citoyen ordinaire.
J'aime beaucoup votre analyse, Anne.
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- Manni-Gédéon
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Re: Racisme
Peut-être parce qu'il est trop compliqué, soit pour les journalistes dont le vocabulaire s'appauvrit de plus en plus, soit pour le public, jugé trop ignorant.Jacques a écrit :Quant au sentiment de même nature envers les femmes, les jeunes ou les homosexuels par exemple, il existe déjà un terme pour le désigner : c'est de l'ostracisme. Pourquoi ne pas continuer à l'utiliser ?
Nous avions déjà évoqué les races dans une précédente discussion et je reviens avec le même argument : si on peut déterminer une origine ethnique à la forme du crâne d'un être humain (je parle des os du crâne), c'est bien la preuve qu'il existe des races humaines. Les êtres humains forment une espèce et non une race. Alors si même les scientifiques se laissent influencer par le politiquement correct, où va-t-on ?
L'erreur ne devient pas vérité parce qu'elle se propage et se multiplie ; la vérité ne devient pas erreur parce que nul ne la voit.
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- JR
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Pas les : des !Jacques a écrit : Ce sont les hommes de science qui ont rendu tabou le mot race, parce qu'ils nous répètent depuis des années que le concept de race est une aberration : il n'y a selon eux que la race humaine, et nous avons tous la même origine, nous descendons des premiers Africains qui ont essaimé.
Ceux là ont mis leur autorité au service de leur idéologie en niant l'évidence.
J'en ai entendu un, et non des moindres, prétendre que tous les humains étant capables de d'engendrer une descendance, celà prouvait leur appartenance à une même race ! Or c'est une caractéristique d'une espèce, et les rares exceptions vont dans l'autre sens : quelques espèces peuvent être croisées (lion et tigre, cheval et âne . . . )
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Argument à classer dans les sophismes ?JR a écrit :J'en ai entendu un, et non des moindres, prétendre que tous les humains étant capables de d'engendrer une descendance, celà prouvait leur appartenance à une même race !
![[clin d'oeil] :wink:](./images/smilies/icon_wink.gif)
Si on suit ce raisonnement, il n'y a pas non plus de races de chiens, de chats, de chevaux, ni d'autres animaux.
Les éleveurs vont être contents de l'apprendre !
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En somme personne ne sait ce qu'est une race, hormis ceux qui se servent du mot "racisme" pour déconsidérer n'importe qui à n'importe quel propos.
Un sommet dans le genre : une dame qui était ministre a accusé de racisme les adolescents trop insistants après qu'une fille leur a déjà dit non.
(je note au passage que mon mariage fut précédé d'une longue phase de racisme de ma part...)
Un sommet dans le genre : une dame qui était ministre a accusé de racisme les adolescents trop insistants après qu'une fille leur a déjà dit non.
(je note au passage que mon mariage fut précédé d'une longue phase de racisme de ma part...)
Dernière modification par jarnicoton le ven. 12 oct. 2012, 14:10, modifié 2 fois.
- Jacques
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En gros c'est cela. La définition, compte tenu des divers avatars qu'il a connus au cours des siècle et des usages impropres actuels, est difficile à déterminer.
Mais chacun de nous sait bien de quoi il s'agit quand on parle de races humaines ou de races animales. Je m'en tiens à cette notion-là.
Mais chacun de nous sait bien de quoi il s'agit quand on parle de races humaines ou de races animales. Je m'en tiens à cette notion-là.
Si haut qu'on soit placé, on n'est jamais assis que sur son cul (MONTAIGNE).
- Perkele
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S'ils ne sont pas de la même race ils sont du même genre panthera pour le lion et le tigre et equidae pour l'âne et le cheval. Normal qu'ils puissent se croiser comme on croise un chien et un loup qui sont tous deux des canis.JR a écrit :Or c'est une caractéristique d'une espèce, et les rares exceptions vont dans l'autre sens : quelques espèces peuvent être croisées (lion et tigre, cheval et âne . . . )
Il faut faire les choses sérieusement sans se prendre au sérieux.
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