Concordance

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Perkele
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Concordance

Message par Perkele »

J'eus préféré que ce fût l'intégralité de l'œuvre qui t'intéressât.

J'ai bon ?

Passé antérieur : révolu
Subjonctif imparfait : irréalisé, irréalisable
Il faut faire les choses sérieusement sans se prendre au sérieux.
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Jacques-André-Albert
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Message par Jacques-André-Albert »

Le subjonctif imparfait ne marque pas plus que le subjonctif présent ce qui est irréalisable. Ici, le subjonctif imparfait respecte simplement la concordance des temps, le verbe de la principale étant au passé.
Quand bien nous pourrions estre sçavans du sçavoir d'autruy, au moins sages ne pouvons nous estre que de nostre propre sagesse.
(Montaigne - Essais, I, 24)
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Jacques
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Message par Jacques »

Mais on doit dire j'eusse préféré que ce fût... Ce n'est pas un passé antérieur mais un conditionnel passé deuxième forme.
Le passé antérieur est précédé de quand/lorsque/après que/dès que... Autant que j'en juge, il ne s'emploie pas seul.
Si haut qu'on soit placé, on n'est jamais assis que sur son cul (MONTAIGNE).
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Jacques-André-Albert
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Message par Jacques-André-Albert »

Jacques a raison. Quelque chose me gênait dans votre phrase, Perkele. Il me semble que le verbe de la principale ne peut pas être au passé antérieur. Ce temps ne peut marquer qu'une antériorité, justement, par rapport à une action décrite dans la proposition principale :
« Quand il se fut assis sur sa chaise dans l'ombre
Et qu'on eut sur son front fermé le souterrain,
L'œil était dans la tombe et regardait Caïn. »
Quand bien nous pourrions estre sçavans du sçavoir d'autruy, au moins sages ne pouvons nous estre que de nostre propre sagesse.
(Montaigne - Essais, I, 24)
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Perkele
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Message par Perkele »

Vous avez raison.

Heureusement qu'il existe des Jacques !
Il faut faire les choses sérieusement sans se prendre au sérieux.
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Perkele
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Message par Perkele »

Ce forum serait un excellent endroit pour y exercer notre regard si ce n'est notre oreille.
Il faut faire les choses sérieusement sans se prendre au sérieux.
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Jacques
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Message par Jacques »

Imaginez votre chance : vous avez sur ce forum les deux meilleurs Jacques qui se puissent trouver !
Nous souffrons d'un certain handicap à vouloir utiliser ces temps qui ne sont plus de mode ; un manque de pratique qui nous fait hésiter. Nous n'avons pas l'aisance spontanée de l'habitude.
Si haut qu'on soit placé, on n'est jamais assis que sur son cul (MONTAIGNE).
jarnicoton
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Message par jarnicoton »

J'ai quelque peu cette aisance à l'oral... parce que je me suis beaucoup amusé à l'acquérir... et que je m'amuse bien autant à voir la tête de mes auditeurs... En plus, on se fait reprendre ! Ainsi, par exemple :
- Monsieur qui causez si bien ! On ne dit pas "Je voulais qu'il le dit", mais "Je voulais qu'il le dise..."
- Monsieur, je n'ai pas dit : "Je voulais qu'il le dit", mais "Je voulais qu'il le dît"... (Ici, on peut grossir les caractères sur l'écran).
Faut-il ajouter qu'à ce stade, l'incompréhension est complète !
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Jacques
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Message par Jacques »

Dans le milieu où je travaillais, il y avait ainsi des collègues qui voulaient faire distingué en employant parfois ces temps. Ils tombaient toujours à côté : ou bien la forme conjuguée était mauvaise, ou bien la concordance des temps n'y était pas. Cela donnait des choses du genre : Il était bon que tu me le disasses. Il va falloir que je partisse et autres fantaisies à pleurer.
Si haut qu'on soit placé, on n'est jamais assis que sur son cul (MONTAIGNE).
jarnicoton
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Message par jarnicoton »

Quand on veut jongler il ne faut pas laisser tomber les balles !
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Jacques
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Message par Jacques »

Encore faut-il seulement savoir les tenir en main.
Si haut qu'on soit placé, on n'est jamais assis que sur son cul (MONTAIGNE).
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