Le système pifométrique
Le système pifométrique
Le système pifométrique
Philippe Ameline est un monsieur très sérieux. Comme tous les gens sérieux, il aime se divertir. Venu par hasard sur le site qu’il anime, nous avons échangé quelques courriels qui me laissent penser que, s’il en avait le temps, il serait des nôtres. Je vous livre un échantillon d’une de ses productions dont vous pouvez trouver l’intégrale dans le site : http://universite.prya.free.fr/syspifo.htm
Les unités du système pifométrique
Unités de quantité :
La palanquée : Unité de grande quantité. Exemple : Nous étions une palanquée à concourir pour seulement trois places.
La tapée : Unité de grande quantité, avec une connotation de dégoût : J'ai encore une tapée de dossiers à me farcir.
La flopée : Unité de grande quantité, avec une connotation d'excès : Ils étaient une flopée à attendre un taxi.
La tac : Unité générique très populaire, voire triviale, de grande quantité connote naturellement à la fois le dégoût, l'excès et le mépris : Ils sont une tac à vouloir prendre leurs congés en même temps.
La tripotée : Unité de grande quantité, avec une connotation de mépris : Dans cette boîte, il y a une tripotée de bons-à-rien.
La ribambelle : Unité désignant une longue suite d'objets ou de personnes offrant des caractères semblables, généralement ennuyeux : On a assisté à une ribambelle de questions sans intérêt.
Le max : Unité de très grande quantité situant la mesure aux limites du raisonnable, voire même au-delà : Il a témoigné un max contre moi
Le fifrelin : Unité de petite quantité qui admet une forme adjective, qualifiant une quantité infinitésimale : Il m’en reste un fifrelin. Son synonyme immigré est le chouïa : un petit chouïa de farine pour lier la sauce.
La lichette : Unité de petite quantité souvent associée à une notion de minceur : une lichette de beurre au fond de la poêle.
Le iota : Unité de quantité nulle qui marque une constance désespérante : Ma situation financière n'a pas bougé d'un iota.
Bézef : Unité adverbiale synonyme de "beaucoup" mais toujours utilisée dans la forme négative : Je travaille un max, pour pas bézef.
Lerche : Synonyme de bézef. S'emploie dans les mêmes conditions : Untel travaille pas lerche, et il gagne un max !
La dose : Unité de grande quantité associée à des valeurs humaines. Ses multiples sont la bonne dose et la sacrée dose : Pour supporter ça, il faut une bonne dose de patience ou : A l’atelier, il faut une sacrée dose de souplesse.
La ration : Unité de grande quantité synonyme de dose, mais évoquant, étymologiquement parlant, une certaine idée de rationalité ou de perfection parfaitement inaccessible. Les multiples sont la bonne ration et la sacrée ration : On a débuté avec une bonne ration d'optimisme ou : On s’est lancés sur ce projet avec une sacrée ration d'optimisme.
La couche : Unité de grande quantité. La grandeur à laquelle s'applique cette unité est rarement précisée. Les multiples sont la bonne couche et la sacrée couche. S'exprime au pluriel par une de ces couches : Machin en tient une (de ces) couche(s) ! ou : Celui qui a pris cette décision en tient une sacrée.
La tonne : Unité de très grande quantité toujours utilisée au pluriel pour renforcer l'idée de lourdeur ostentatoire inhérente à la mesure : Pour se faire remarquer ils en font des tonnes !
Autres unités :
De nombreuses autres unités de quantité sont communément employées mais n'ont pas été définies ici. Il incombe à chacun de se reporter à son dictionnaire favori. Le présent document se limitera à citer les plus connues : Exemples : un soupçon de curry, un rien de cannelle, un doigt de porto, une goutte de vinaigre, un nuage de lait, une larme de cognac, une pointe de fantaisie,
Et leurs antonymes : Une avalanche d’engueulades, un monceau de poussière, une nuée de mécontents, une myriade d’ennuis, une kyrielle de postulants, tout un arsenal d’outillage, une débauche de projets, une orgie de questions…
Philippe Ameline est un monsieur très sérieux. Comme tous les gens sérieux, il aime se divertir. Venu par hasard sur le site qu’il anime, nous avons échangé quelques courriels qui me laissent penser que, s’il en avait le temps, il serait des nôtres. Je vous livre un échantillon d’une de ses productions dont vous pouvez trouver l’intégrale dans le site : http://universite.prya.free.fr/syspifo.htm
Les unités du système pifométrique
Unités de quantité :
La palanquée : Unité de grande quantité. Exemple : Nous étions une palanquée à concourir pour seulement trois places.
La tapée : Unité de grande quantité, avec une connotation de dégoût : J'ai encore une tapée de dossiers à me farcir.
La flopée : Unité de grande quantité, avec une connotation d'excès : Ils étaient une flopée à attendre un taxi.
La tac : Unité générique très populaire, voire triviale, de grande quantité connote naturellement à la fois le dégoût, l'excès et le mépris : Ils sont une tac à vouloir prendre leurs congés en même temps.
La tripotée : Unité de grande quantité, avec une connotation de mépris : Dans cette boîte, il y a une tripotée de bons-à-rien.
La ribambelle : Unité désignant une longue suite d'objets ou de personnes offrant des caractères semblables, généralement ennuyeux : On a assisté à une ribambelle de questions sans intérêt.
Le max : Unité de très grande quantité situant la mesure aux limites du raisonnable, voire même au-delà : Il a témoigné un max contre moi
Le fifrelin : Unité de petite quantité qui admet une forme adjective, qualifiant une quantité infinitésimale : Il m’en reste un fifrelin. Son synonyme immigré est le chouïa : un petit chouïa de farine pour lier la sauce.
La lichette : Unité de petite quantité souvent associée à une notion de minceur : une lichette de beurre au fond de la poêle.
Le iota : Unité de quantité nulle qui marque une constance désespérante : Ma situation financière n'a pas bougé d'un iota.
Bézef : Unité adverbiale synonyme de "beaucoup" mais toujours utilisée dans la forme négative : Je travaille un max, pour pas bézef.
Lerche : Synonyme de bézef. S'emploie dans les mêmes conditions : Untel travaille pas lerche, et il gagne un max !
La dose : Unité de grande quantité associée à des valeurs humaines. Ses multiples sont la bonne dose et la sacrée dose : Pour supporter ça, il faut une bonne dose de patience ou : A l’atelier, il faut une sacrée dose de souplesse.
La ration : Unité de grande quantité synonyme de dose, mais évoquant, étymologiquement parlant, une certaine idée de rationalité ou de perfection parfaitement inaccessible. Les multiples sont la bonne ration et la sacrée ration : On a débuté avec une bonne ration d'optimisme ou : On s’est lancés sur ce projet avec une sacrée ration d'optimisme.
La couche : Unité de grande quantité. La grandeur à laquelle s'applique cette unité est rarement précisée. Les multiples sont la bonne couche et la sacrée couche. S'exprime au pluriel par une de ces couches : Machin en tient une (de ces) couche(s) ! ou : Celui qui a pris cette décision en tient une sacrée.
La tonne : Unité de très grande quantité toujours utilisée au pluriel pour renforcer l'idée de lourdeur ostentatoire inhérente à la mesure : Pour se faire remarquer ils en font des tonnes !
Autres unités :
De nombreuses autres unités de quantité sont communément employées mais n'ont pas été définies ici. Il incombe à chacun de se reporter à son dictionnaire favori. Le présent document se limitera à citer les plus connues : Exemples : un soupçon de curry, un rien de cannelle, un doigt de porto, une goutte de vinaigre, un nuage de lait, une larme de cognac, une pointe de fantaisie,
Et leurs antonymes : Une avalanche d’engueulades, un monceau de poussière, une nuée de mécontents, une myriade d’ennuis, une kyrielle de postulants, tout un arsenal d’outillage, une débauche de projets, une orgie de questions…
- Klausinski
- Messages : 1295
- Inscription : mar. 12 déc. 2006, 23:54
- Localisation : Aude
Les définitions proposées sont divertissantes. Elles me rappellent deux sujets que nous pouvons trouver sur ce forum : Du tantinet et À la pléthore.
« J’écris autrement que je ne parle, je parle autrement que je ne pense, je pense autrement que je ne devrais penser, et ainsi jusqu’au plus profond de l’obscurité. »
(Kafka, cité par Mauriac)
(Kafka, cité par Mauriac)
On me fera la remarque – et je l’accepte bien volontiers – que ce chapitre en forme de divertissement n’est pas tout à fait dans l’orthodoxie – si orthodoxie il y a – de notre forum. J’avoue avoir hésité avant de cliquer sur « Envoyer ». Je m’y suis décidé en me remémorant la préface d’un ouvrage traitant du langage courant où il était dit que sans ce bon Rabelais, sans les expressions populaires de la famille ou de la rue, nous en serions restés au latin. C’était exagéré mais il fallait frapper les esprits. Ce qui m’a décidé, c’est surtout l’espoir de voir figurer sous votre plume quelques expressions omises ou perdues de vue. C’est pourquoi j’ajoute ces deux modèles… à compléter au gré de vos connaissances.
Unités d'estimation et d'ajustage :
Au pif : Unité d'estimation permettant une approximation des grandeurs, des valeurs ou des attitudes : Au pif, ça fait deux kilomètres.
A vue de nez : Unité dérivée de la précédente : A vue de nez, je dirais 30°.
A la louche : Unité définissant à la fois les fromages industriels et une quantité mesurable par excès : Par tempérament, il en rajoute à la louche.
Le cheval près : Unité d'estimation grossière, indiquant que la mesure effectuée eût mérité une plus grande acuité : On n’est pas à un cheval près.
Le poil près : Unité d'estimation fine, le plus souvent par défaut. Son sous-multiple est le quart de poil près : Tu mesures ça à un poil près.
La poussière : Unité d'ajustage de haute précision. Compte tenu de son extrême finesse, est toujours utilisée au pluriel pour affiner la mesure grossière d'une grandeur par un système conventionnel : Mille deux cents euro et des poussières.
La broutille : Unité moins fine que la poussière. Elle est préconisée lorsque la mesure s’applique à un sujet négligeable : Laisse tomber les broutilles.
Le pouce : Unité d'ajustage indiquant que la mesure d'une grandeur par un système conventionnel est donnée par défaut, et qu'il convient d'y apporter plus de précision si l'on veut être sérieux : Un steak de 200 g, et le pouce.
Unités de temps :
Le bout de temps : Unité de temps classique, employée aussi bien pour le passé que pour l'avenir. Les multiples sont le bon bout de temps et le sacré bout de temps : Ça a duré un bon bout de temps.
L'éternité : Unité considérée comme synonyme du bout de temps mais qui ne s'applique que si ce dernier a été ou sera vraiment difficilement supporté : On a attendu une éternité avant d’être servis
L'instant : Unité strictement équivalente au bout de temps et à l'éternité, mais qui accorde à l'intervalle mesuré un préjugé de décontraction, d'aisance et de légèreté : Je vous demande juste un instant.
Le laps de temps : Unité qui tend à se démocratiser. La certitude apaisante qu'elle induit par essence peut être corrigée en lui associant l'adjectif "certain", ce qui, paradoxalement, lui confère une certaine imprécision, voire une imprécision certaine : Ça va demander un certain laps de temps.
Le bail : Unité s'appliquant toujours au temps passé, avec une connotation de longueur regrettable : Ça fait un bail que j’attends.
La paie : Unité équivalente au bail, qui pourrait faire référence à la durée toujours trop longue qui s'écoule entre deux versements de salaire. S'emploie dans les mêmes conditions : Ça fait une paie qu’on t’a pas vu.
La minute : Unité de temps à venir, utilisée pour une mesure a priori. Pour une mesure a posteriori, la minute est qualifiée de coiffeur. Malgré ce que laisse supposer une homonymie aussi fâcheuse que fortuite, cette unité n'a aucun rapport avec la soixantième partie de l’heure. Ses sous-multiples sont la petite minute et la seconde, mais ils n'apportent rien sur le plan de la durée : Je vous demande juste une minute ou : j’en ai pour une seconde et je suis à vous.
L'heure : Unité de temps passé ou à venir, en général difficilement supporté et souvent subjectivement amplifié. Les multiples et sous-multiples, la bonne heure et la petite heure, n'apportent aucune information de durée supplémentaire mais servent à nuancer le degré du désagrément subi : Ça ne demandera qu’une petite heure ou : ça fait une bonne heure que je poireaute.
On pourrait aussi traiter des distances, comme par exemple le bout d’ chemin, la trotte, le petit kilomètre. On notera au passage que s’il existe des « petits kilomètres », il n’en existe pas de grands, ils sont bons, jamais grands. Le bout d’ chemin mérite qu’on s’y arrête. Un p’tit bout d’ chemin laisse penser qu’il s’effectue à plusieurs alors que le bon bout d’ chemin annonce une fatigue à surmonter. Le méchant bout d’ chemin indique un risque d’embûches. Quant au sacré bout d’ chemin, il donne une idée assez claire de l’infini. Si l’on vous dit que c’est à deux pas du lieu où vous vous trouvez, remplacez le mot pas par pâtés de maisons. Le corollaire est valable pour le vélo : en trois coups de pédales signifie souvent l’autre extrémité de la localité. Lorsqu’on vous dit à vol d’oiseau, il est prudent de doubler la distance et de la tripler si l’on ajoute que la route serpente. La portée de fusil, son multiple la portée de canon et son sous-multiple la portée de lance-pierres se mesurent à l’oreille tandis que pas bien loin, qui ne s’oppose pas à tout près, s’apprécient à l’œil. Lorsque vous dites que vous êtes à une demi-heure en voiture de votre travail, précisez votre heure de prise de service.
Unités d'estimation et d'ajustage :
Au pif : Unité d'estimation permettant une approximation des grandeurs, des valeurs ou des attitudes : Au pif, ça fait deux kilomètres.
A vue de nez : Unité dérivée de la précédente : A vue de nez, je dirais 30°.
A la louche : Unité définissant à la fois les fromages industriels et une quantité mesurable par excès : Par tempérament, il en rajoute à la louche.
Le cheval près : Unité d'estimation grossière, indiquant que la mesure effectuée eût mérité une plus grande acuité : On n’est pas à un cheval près.
Le poil près : Unité d'estimation fine, le plus souvent par défaut. Son sous-multiple est le quart de poil près : Tu mesures ça à un poil près.
La poussière : Unité d'ajustage de haute précision. Compte tenu de son extrême finesse, est toujours utilisée au pluriel pour affiner la mesure grossière d'une grandeur par un système conventionnel : Mille deux cents euro et des poussières.
La broutille : Unité moins fine que la poussière. Elle est préconisée lorsque la mesure s’applique à un sujet négligeable : Laisse tomber les broutilles.
Le pouce : Unité d'ajustage indiquant que la mesure d'une grandeur par un système conventionnel est donnée par défaut, et qu'il convient d'y apporter plus de précision si l'on veut être sérieux : Un steak de 200 g, et le pouce.
Unités de temps :
Le bout de temps : Unité de temps classique, employée aussi bien pour le passé que pour l'avenir. Les multiples sont le bon bout de temps et le sacré bout de temps : Ça a duré un bon bout de temps.
L'éternité : Unité considérée comme synonyme du bout de temps mais qui ne s'applique que si ce dernier a été ou sera vraiment difficilement supporté : On a attendu une éternité avant d’être servis
L'instant : Unité strictement équivalente au bout de temps et à l'éternité, mais qui accorde à l'intervalle mesuré un préjugé de décontraction, d'aisance et de légèreté : Je vous demande juste un instant.
Le laps de temps : Unité qui tend à se démocratiser. La certitude apaisante qu'elle induit par essence peut être corrigée en lui associant l'adjectif "certain", ce qui, paradoxalement, lui confère une certaine imprécision, voire une imprécision certaine : Ça va demander un certain laps de temps.
Le bail : Unité s'appliquant toujours au temps passé, avec une connotation de longueur regrettable : Ça fait un bail que j’attends.
La paie : Unité équivalente au bail, qui pourrait faire référence à la durée toujours trop longue qui s'écoule entre deux versements de salaire. S'emploie dans les mêmes conditions : Ça fait une paie qu’on t’a pas vu.
La minute : Unité de temps à venir, utilisée pour une mesure a priori. Pour une mesure a posteriori, la minute est qualifiée de coiffeur. Malgré ce que laisse supposer une homonymie aussi fâcheuse que fortuite, cette unité n'a aucun rapport avec la soixantième partie de l’heure. Ses sous-multiples sont la petite minute et la seconde, mais ils n'apportent rien sur le plan de la durée : Je vous demande juste une minute ou : j’en ai pour une seconde et je suis à vous.
L'heure : Unité de temps passé ou à venir, en général difficilement supporté et souvent subjectivement amplifié. Les multiples et sous-multiples, la bonne heure et la petite heure, n'apportent aucune information de durée supplémentaire mais servent à nuancer le degré du désagrément subi : Ça ne demandera qu’une petite heure ou : ça fait une bonne heure que je poireaute.
On pourrait aussi traiter des distances, comme par exemple le bout d’ chemin, la trotte, le petit kilomètre. On notera au passage que s’il existe des « petits kilomètres », il n’en existe pas de grands, ils sont bons, jamais grands. Le bout d’ chemin mérite qu’on s’y arrête. Un p’tit bout d’ chemin laisse penser qu’il s’effectue à plusieurs alors que le bon bout d’ chemin annonce une fatigue à surmonter. Le méchant bout d’ chemin indique un risque d’embûches. Quant au sacré bout d’ chemin, il donne une idée assez claire de l’infini. Si l’on vous dit que c’est à deux pas du lieu où vous vous trouvez, remplacez le mot pas par pâtés de maisons. Le corollaire est valable pour le vélo : en trois coups de pédales signifie souvent l’autre extrémité de la localité. Lorsqu’on vous dit à vol d’oiseau, il est prudent de doubler la distance et de la tripler si l’on ajoute que la route serpente. La portée de fusil, son multiple la portée de canon et son sous-multiple la portée de lance-pierres se mesurent à l’oreille tandis que pas bien loin, qui ne s’oppose pas à tout près, s’apprécient à l’œil. Lorsque vous dites que vous êtes à une demi-heure en voiture de votre travail, précisez votre heure de prise de service.
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- Inscription : mar. 11 sept. 2012, 9:16
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Et sous la verste, le li !
Le « petit kilomètre », évidemment mathématiquement aberrant, me plaît pourtant bien. « Il habite à un petit kilomètre d’ici », je n’apprends rien à personne, signifie « Il habite à petite distance, à un peu moins d’un kilomètre. »
Mais dans ma région d’origine et, je crois bien, dans quelques autres aussi, on dit parfaitement « Sa maison est à quatre grands kilomètres d’ici. » pour marquer que ladite maison est distante d’un peu plus de quatre kilomètres et éventuellement que son éloignement est supérieur à ce à quoi pouvait s’attendre l’interlocuteur.
Je suis plus réticent à l’égard d’une autre incongruité mathématique, l’ « égalité exacte », dont abusent les commentateurs sportifs.
Le « petit kilomètre », évidemment mathématiquement aberrant, me plaît pourtant bien. « Il habite à un petit kilomètre d’ici », je n’apprends rien à personne, signifie « Il habite à petite distance, à un peu moins d’un kilomètre. »
Mais dans ma région d’origine et, je crois bien, dans quelques autres aussi, on dit parfaitement « Sa maison est à quatre grands kilomètres d’ici. » pour marquer que ladite maison est distante d’un peu plus de quatre kilomètres et éventuellement que son éloignement est supérieur à ce à quoi pouvait s’attendre l’interlocuteur.
Je suis plus réticent à l’égard d’une autre incongruité mathématique, l’ « égalité exacte », dont abusent les commentateurs sportifs.