préposition 'de'
préposition 'de'
Premier exemple: je lui dis vouloir attendre
Deuxième exemple: je lui dis de vouloir attendre
Dans le premier cas, c'est le locuteur qui fait l'action d'attendre, dans le second cas, c'est l'interlocuteur.
Quelle est l'explication grammaticale de l'absence de 'de' dans le premier cas et de sa présence dans le second?
Merci par avance
Deuxième exemple: je lui dis de vouloir attendre
Dans le premier cas, c'est le locuteur qui fait l'action d'attendre, dans le second cas, c'est l'interlocuteur.
Quelle est l'explication grammaticale de l'absence de 'de' dans le premier cas et de sa présence dans le second?
Merci par avance
- Jacques-André-Albert
- Messages : 4645
- Inscription : dim. 01 févr. 2009, 8:57
- Localisation : Niort
Je pense que la grammaire n'est pas un système abstrait qui élabore la langue. La langue est première et la grammaire se contente de décrire l'usage.
Dans les deux cas, vous avez une proposition principale et une infinitive, la première construite sans de et qu'on peut remplacer par que je veux attendre, la seconde introduite par de et qu'on peut aussi exprimer par qu'il veuille attendre.
Dans les deux cas, vous avez une proposition principale et une infinitive, la première construite sans de et qu'on peut remplacer par que je veux attendre, la seconde introduite par de et qu'on peut aussi exprimer par qu'il veuille attendre.
Quand bien nous pourrions estre sçavans du sçavoir d'autruy, au moins sages ne pouvons nous estre que de nostre propre sagesse.
(Montaigne - Essais, I, 24)
(Montaigne - Essais, I, 24)
-
- Messages : 7437
- Inscription : dim. 17 févr. 2013, 14:22
Le fait est que « Je lui dis vouloir attendre. » a le même sens que « Je lui dis que je veux attendre. »
Mais votre intervention, faindeux, me confronte à deux difficultés :
1) Le mot « locuteur »
Admettons que je prononce la phrase suivante (j’en suis le locuteur !) « Mon voisin m’a dit vouloir attendre. » (Elle équivaut à « Mon voisin m’a dit qu’il voulait attendre. ») Mais en tant que locuteur je ne suis pas concerné par l’attente !
2) « Dire » sert à rapporter des paroles, prononcées par celui-même qui les rapporte ou par quelqu’un d’autre ; dans vos exemples elles ne sont pas rapportées directement, telles qu’elles ont été prononcées. Se demander quelles paroles précises ont été prononcées peut aider.
Votre première phrase devient alors : Je lui dis « Je veux attendre. »
La deuxième : Je lui dis « Veux-tu attendre ? »
Et on rencontre ici un deuxième problème : le verbe « dire » ne convient pas, on attend « demander », « prier ».
Je me demande si la bizarrerie que vous soulevez là ne vient pas d’un emploi contestable du verbe « dire ». Je ne suis pas certain qu’il n’y ait que cela en cause. Mais « Je le prie d’attendre » ou « Je lui demande de vouloir attendre » seraient en toute hypothèse, et pour le moins, préférables à « Je lui dis de vouloir attendre. »
Mais votre intervention, faindeux, me confronte à deux difficultés :
1) Le mot « locuteur »
Admettons que je prononce la phrase suivante (j’en suis le locuteur !) « Mon voisin m’a dit vouloir attendre. » (Elle équivaut à « Mon voisin m’a dit qu’il voulait attendre. ») Mais en tant que locuteur je ne suis pas concerné par l’attente !
2) « Dire » sert à rapporter des paroles, prononcées par celui-même qui les rapporte ou par quelqu’un d’autre ; dans vos exemples elles ne sont pas rapportées directement, telles qu’elles ont été prononcées. Se demander quelles paroles précises ont été prononcées peut aider.
Votre première phrase devient alors : Je lui dis « Je veux attendre. »
La deuxième : Je lui dis « Veux-tu attendre ? »
Et on rencontre ici un deuxième problème : le verbe « dire » ne convient pas, on attend « demander », « prier ».
Je me demande si la bizarrerie que vous soulevez là ne vient pas d’un emploi contestable du verbe « dire ». Je ne suis pas certain qu’il n’y ait que cela en cause. Mais « Je le prie d’attendre » ou « Je lui demande de vouloir attendre » seraient en toute hypothèse, et pour le moins, préférables à « Je lui dis de vouloir attendre. »
En fait la différence paraît assez subtile.
J'ai regardé dans Girodet qui nous stipule qu'en principe "continuer à " signifie : prolonger l'exécution d'un acte déjà commencé (Il a continué à travailler malgré le bruit ambiant )
"Continuer de" signifie plutôt : être dans un état sans qu'il y ait d'interruption ( Les enfants continuaient de jouer malgré l'heure tardive )
On peut dire que "continuer à" est plus répandu notamment dans la langue parlée peu soutenue.
Voici, résumé, ce que qu'en dit le "Bordas des difficultés de la langue française "
Ce serait aussi judicieux de regarder ce que l'un d'entre nous a écrit en regardant ici :
http://parler-francais.eklablog.com/com ... e-a5048120
J'ai regardé dans Girodet qui nous stipule qu'en principe "continuer à " signifie : prolonger l'exécution d'un acte déjà commencé (Il a continué à travailler malgré le bruit ambiant )
"Continuer de" signifie plutôt : être dans un état sans qu'il y ait d'interruption ( Les enfants continuaient de jouer malgré l'heure tardive )
On peut dire que "continuer à" est plus répandu notamment dans la langue parlée peu soutenue.
Voici, résumé, ce que qu'en dit le "Bordas des difficultés de la langue française "
Ce serait aussi judicieux de regarder ce que l'un d'entre nous a écrit en regardant ici :
http://parler-francais.eklablog.com/com ... e-a5048120