Abonder
Abonder
J'apprends que le compte en Suisse de Rémi Martin n’aurait pas été abondé ces dernières années...
Je perçois ce que cela signifie mais je ne trouve pas ce sens en regardant dans le dictionnaire.
L'un de vous a-t-il une idée sur cette question ? Je parle du mot pas du compte en Suisse...
Merci à vous.
Je perçois ce que cela signifie mais je ne trouve pas ce sens en regardant dans le dictionnaire.
L'un de vous a-t-il une idée sur cette question ? Je parle du mot pas du compte en Suisse...
Merci à vous.
- Jacques
- Messages : 14475
- Inscription : sam. 11 juin 2005, 8:07
- Localisation : Décédé le 29 mai 2015, il était l'âme du forum
Sans consulter un dictionnaire, je ne vois que deux sens au verbe abonder : exister en très grande quantité — approuver en ajoutant des éléments favorables une opinion émise par quelqu'un.
Je suppose que dans votre citation il s'agissait d'alimenter. C'est fantaisiste, à moins qu'il ne s'agisse d'un helvétisme.
Je suppose que dans votre citation il s'agissait d'alimenter. C'est fantaisiste, à moins qu'il ne s'agisse d'un helvétisme.
Si haut qu'on soit placé, on n'est jamais assis que sur son cul (MONTAIGNE).
- Jacques-André-Albert
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- Inscription : dim. 01 févr. 2009, 8:57
- Localisation : Niort
Quand j'étais dans l'industrie, dans les années 1980-90, j'entendais parler d'abondement, par l'entreprise, de compte d'épargne des salariés. Il doit s'agir d'un terme de jargon financier.
Quand bien nous pourrions estre sçavans du sçavoir d'autruy, au moins sages ne pouvons nous estre que de nostre propre sagesse.
(Montaigne - Essais, I, 24)
(Montaigne - Essais, I, 24)
- Jacques
- Messages : 14475
- Inscription : sam. 11 juin 2005, 8:07
- Localisation : Décédé le 29 mai 2015, il était l'âme du forum
Permettez à un vétéran de la finance de vous dire que, dans toute sa carrière, il n'a jamais entendu parler du mot dans ce sens.Jacques-André-Albert a écrit :Quand j'étais dans l'industrie, dans les années 1980-90, j'entendais parler d'abondement, par l'entreprise, de compte d'épargne des salariés. Il doit s'agir d'un terme de jargon financier.
Si haut qu'on soit placé, on n'est jamais assis que sur son cul (MONTAIGNE).
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- Jacques-André-Albert
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Si ce n'est pas la finance, c'est la comptabilité.
Quand bien nous pourrions estre sçavans du sçavoir d'autruy, au moins sages ne pouvons nous estre que de nostre propre sagesse.
(Montaigne - Essais, I, 24)
(Montaigne - Essais, I, 24)
Un dictionnaire juridique en ligne apporte la réponse qui va dans le sens de JJAlbert et que je recopie ci-dessous :
Le mot "Abondement" vient du verbe abonder avec le sens d'ajouter en grande quantité des sommes d'argent à des valeurs préexistantes.
Si j'ai bien compris, et pour être précis, ce "fameux compte" était à Singapour pas en Suisse...
Mais ceci est une autre histoire.
Je réédite pour dire que dans le lien que nous donne JAA il est bien dit "Extensions abusives" comme vous l'avez vu.
Donc il parait normal que nous ne connaissions pas cette acception car nous on n'abuse pas !!
Le mot "Abondement" vient du verbe abonder avec le sens d'ajouter en grande quantité des sommes d'argent à des valeurs préexistantes.
Si j'ai bien compris, et pour être précis, ce "fameux compte" était à Singapour pas en Suisse...
Mais ceci est une autre histoire.
Je réédite pour dire que dans le lien que nous donne JAA il est bien dit "Extensions abusives" comme vous l'avez vu.
Donc il parait normal que nous ne connaissions pas cette acception car nous on n'abuse pas !!
- Jacques
- Messages : 14475
- Inscription : sam. 11 juin 2005, 8:07
- Localisation : Décédé le 29 mai 2015, il était l'âme du forum
J'ai dirigé pendant dix ans un service de comptabilité (toujours dans mon domaine de la finance), je n'ai jamais entendu utiliser ce mot. Pendant mes études commerciales et comptables, non plus.Jacques-André-Albert a écrit :Si ce n'est pas la finance, c'est la comptabilité.
Abonder un compte, ce n'est pas du jargon comptable, c'est du charabia qu'un comptable digne de ce nom n'inscrit pas dans son vocabulaire.
Si haut qu'on soit placé, on n'est jamais assis que sur son cul (MONTAIGNE).
- Jacques-André-Albert
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- Inscription : dim. 01 févr. 2009, 8:57
- Localisation : Niort
Comment se fait-il, alors, que l'Académie le mentionne ?Jacques a écrit :Abonder un compte, ce n'est pas du jargon comptable, c'est du charabia qu'un comptable digne de ce nom n'inscrit pas dans son vocabulaire.
Quand bien nous pourrions estre sçavans du sçavoir d'autruy, au moins sages ne pouvons nous estre que de nostre propre sagesse.
(Montaigne - Essais, I, 24)
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- Jacques
- Messages : 14475
- Inscription : sam. 11 juin 2005, 8:07
- Localisation : Décédé le 29 mai 2015, il était l'âme du forum
C'est elle qui devrait répondre, pas moi. J'ai l'expérience du métier de comptable et d'une profession de la finance, jamais de toute ma carrière ni de la période de mes études, je n'ai entendu dire qu'on abondait un compte, je ne peux rien dire de plus. Mais il ne doit pas y avoir à l'Académie beaucoup de gens qui aient des compétences dans ces domaines.Jacques-André-Albert a écrit :Comment se fait-il, alors, que l'Académie le mentionne ?Jacques a écrit :Abonder un compte, ce n'est pas du jargon comptable, c'est du charabia qu'un comptable digne de ce nom n'inscrit pas dans son vocabulaire.
Peut-être s'agit-il d'un néologisme, dans ce cas ce n'est pas la meilleure trouvaille qu'on ait faite.
Remarquez en outre que le verbe abonder est intransitif, et qu'on ne peut donc pas abonder un compte plus qu'autre chose. Cet emploi est un barbarisme, tout comme celui qu'on fait abondamment de démarrer : on démarre fautivement un discours, une année, un commerce, etc.
Si haut qu'on soit placé, on n'est jamais assis que sur son cul (MONTAIGNE).
- Jacques-André-Albert
- Messages : 4645
- Inscription : dim. 01 févr. 2009, 8:57
- Localisation : Niort
S'il s'agit d'un néologisme, je peux témoigner qu'il était déjà utilisé au tout début des années mil neuf cent quatre-vingt-dix.
Les attestations ne manquent pas : 1, 2, 3, 4, 5, 6, 7, toutes dans des livres spécialisés du début des années deux mille, sauf le numéro 4, qui renvoie à un ouvrage sur le français correct, dont l'auteur critique cet emploi, en citant une intervention de L. Jospin.
Les attestations ne manquent pas : 1, 2, 3, 4, 5, 6, 7, toutes dans des livres spécialisés du début des années deux mille, sauf le numéro 4, qui renvoie à un ouvrage sur le français correct, dont l'auteur critique cet emploi, en citant une intervention de L. Jospin.
Quand bien nous pourrions estre sçavans du sçavoir d'autruy, au moins sages ne pouvons nous estre que de nostre propre sagesse.
(Montaigne - Essais, I, 24)
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