Gestion des fautes de français dans Wikipédia
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Gestion des fautes de français dans Wikipédia
Bonjour,
Que pensez-vous de la gestion des fautes de français dans la Wikipédia francophone ?
Je serais heureux d'avoir votre avis sur cette page :
https://fr.wikipedia.org/wiki/Wikip%C3% ... n%C3%A7ais
ainsi que sur sa page de discussion.
D'après l'outil de mesure de la fréquentation de Wikipédia, un peu plus de 7 000 personnes par mois consultent cette page, qui arrive en premier dans la liste des sites par une recherche sur « Faute de français » ou « Fautes de français », et un peu plus de 2 000 par mois consultent la page de discussion.
Que pensez-vous de la gestion des fautes de français dans la Wikipédia francophone ?
Je serais heureux d'avoir votre avis sur cette page :
https://fr.wikipedia.org/wiki/Wikip%C3% ... n%C3%A7ais
ainsi que sur sa page de discussion.
D'après l'outil de mesure de la fréquentation de Wikipédia, un peu plus de 7 000 personnes par mois consultent cette page, qui arrive en premier dans la liste des sites par une recherche sur « Faute de français » ou « Fautes de français », et un peu plus de 2 000 par mois consultent la page de discussion.
La véritable école du commandement est la culture générale (Charles de Gaulle).
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- Messages : 7437
- Inscription : dim. 17 févr. 2013, 14:22
Cette page de Wikipédia consacrée aux fautes de français me paraît avoir plus d'avantages que d'inconvénients, mais, bien qu'y ayant passé à l'instant un quart d'heure, je souhaite m'exprimer prudemment sur le sujet.
Apporter / Amener : rien à dire sur le fait que le premier s'emploie pour les objets, le deuxième pour les êtres animés. Mais dans les explications on commet une nouvelle erreur, celle consistant à oublier que le préfixe a- marque le rapprochement : on n'amène pas la vache au taureau, on la mène à ce mâle. De même, on porte un cadeau à un ami, on ne le lui apporte pas.
Se rappeler : on insiste bien sur son COD, mais l'exemple fourni (je me rappelle les beaux souvenirs) comporte un pléonasme.
Une espèce : on y explique qu'"un espèce" n'est pas correct, mais je lis ensuite : "... où le nom malentendu est un n. f. "
Une faute d'inattention : faudrait-il vraiment dire "une faute d'attention" ? Il me semble que "d'inattention" peut vouloir dire "due à l'inattention". Qu'en pensez-vous ?
Je relève aussi quelques fautes d'orthographe, comme "language".
Apporter / Amener : rien à dire sur le fait que le premier s'emploie pour les objets, le deuxième pour les êtres animés. Mais dans les explications on commet une nouvelle erreur, celle consistant à oublier que le préfixe a- marque le rapprochement : on n'amène pas la vache au taureau, on la mène à ce mâle. De même, on porte un cadeau à un ami, on ne le lui apporte pas.
Se rappeler : on insiste bien sur son COD, mais l'exemple fourni (je me rappelle les beaux souvenirs) comporte un pléonasme.
Une espèce : on y explique qu'"un espèce" n'est pas correct, mais je lis ensuite : "... où le nom malentendu est un n. f. "
Une faute d'inattention : faudrait-il vraiment dire "une faute d'attention" ? Il me semble que "d'inattention" peut vouloir dire "due à l'inattention". Qu'en pensez-vous ?
Je relève aussi quelques fautes d'orthographe, comme "language".
- Islwyn
- Messages : 1492
- Inscription : sam. 16 févr. 2013, 12:09
- Localisation : Royaume-Uni (décédé le 9 mars 2018)
Question déjà posée ici :André (Georges, Raymond) a écrit :Une faute d'inattention : faudrait-il vraiment dire "une faute d'attention" ? Il me semble que "d'inattention" peut vouloir dire "due à l'inattention". Qu'en pensez-vous ?
http://www.languefrancaise.net/forum/vi ... p?id=10231
Quantum mutatus ab illo
- Jacques
- Messages : 14475
- Inscription : sam. 11 juin 2005, 8:07
- Localisation : Décédé le 29 mai 2015, il était l'âme du forum
Je me pose depuis longtemps la question, et j'en arrive au même raisonnement. Pour moi, une faute d'inattention est une faute commise par inattention. Je n'envisage pas ici faute comme synonyme de manque.André (Georges, Raymond) a écrit :Une faute d'inattention : faudrait-il vraiment dire "une faute d'attention" ? Il me semble que "d'inattention" peut vouloir dire "due à l'inattention". Qu'en pensez-vous ?.
Je crois que cette remarque qui se veut vertueuse ou puriste est en fait une idée reçue d'origine populaire, comme ce que je me suis maintes fois entendu rabâcher étant enfant dans un milieu où la connaissance de la langue était approximative : « On ne doit pas dire je m'excuse parce que cela veuit dire qu'on se pardonne soi-même une erreur ; il faut dire excusez-moi ». L'Académie française réfute cette affirmation, et admet qu'on s'excuse de quelque chose.
Si haut qu'on soit placé, on n'est jamais assis que sur son cul (MONTAIGNE).
- Jacques
- Messages : 14475
- Inscription : sam. 11 juin 2005, 8:07
- Localisation : Décédé le 29 mai 2015, il était l'âme du forum
Je reviens à la charge car j'ai consulté et je reçois confirmation de ce que nous pensons, André. Girodet dit ceci : « Bien distinguer une faute d'inattention (= une faute due à l'inattention) et faute d'attention (= par manque d'attention).
Si haut qu'on soit placé, on n'est jamais assis que sur son cul (MONTAIGNE).
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- Messages : 7437
- Inscription : dim. 17 févr. 2013, 14:22
Girodet, je crois, s'intéresse ici à la locution prépositionnelle "faute de..." et je ne vois pas d'inconvénient à considérer qu'une faute d'inattention en est une que l'on a commise faute d'attention !Koutan a écrit :Je saisis mal la différence soulignée par Girodet puisque le manque d'attention s'appelle bien aussi.....l'inattention.
- Jacques
- Messages : 14475
- Inscription : sam. 11 juin 2005, 8:07
- Localisation : Décédé le 29 mai 2015, il était l'âme du forum
Donnons des exemples :
– Ayant commis une faute d'inattention, il donna un malheureux coup de volant et se retrouva dans le fossé ;
– Faute d'attention, je n'ai pas suivi son explication et j'ai mal retenu la leçon.
Dans le premier cas faute est un substantif précédé d'un article ; dans le second il n'y a pas d'article parce que faute de est une locution prépositive. Vous devez connaître cette maxime : Faute de grives on mange des merles.
– Ayant commis une faute d'inattention, il donna un malheureux coup de volant et se retrouva dans le fossé ;
– Faute d'attention, je n'ai pas suivi son explication et j'ai mal retenu la leçon.
Dans le premier cas faute est un substantif précédé d'un article ; dans le second il n'y a pas d'article parce que faute de est une locution prépositive. Vous devez connaître cette maxime : Faute de grives on mange des merles.
Si haut qu'on soit placé, on n'est jamais assis que sur son cul (MONTAIGNE).
- Islwyn
- Messages : 1492
- Inscription : sam. 16 févr. 2013, 12:09
- Localisation : Royaume-Uni (décédé le 9 mars 2018)
Expression pas proverbiale, tirée d'un madrigal de 1544, de la plume d'Adrian Willaert :
Faulte d'argent c'est douleur non pareille,
si je le dis icy bien raison pourquoy, si je le dis las,
je scay bien pourquoy, sans de quibus,
il s'en fault tenir quoy,
femme qui dort pour argent on l'esveille.![[embarrassé] :oops:](./images/smilies/icon_redface.gif)
Faulte d'argent c'est douleur non pareille,
si je le dis icy bien raison pourquoy, si je le dis las,
je scay bien pourquoy, sans de quibus,
il s'en fault tenir quoy,
femme qui dort pour argent on l'esveille.
![[embarrassé] :oops:](./images/smilies/icon_redface.gif)
Quantum mutatus ab illo
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- Messages : 7437
- Inscription : dim. 17 févr. 2013, 14:22
- Jacques-André-Albert
- Messages : 4645
- Inscription : dim. 01 févr. 2009, 8:57
- Localisation : Niort
Je rectifie la mise en forme, et signale en même temps que ce quatrain avait déjà été mis en musique par Josquin des Prés (1440-1521) :
Faulte d’argent c’est douleur non pareille,
Se je le dis, las, je scay bien pourquoy.
Sans de quibus, il se fault tenir quoy.
Femme qui dort pour argent se resveille.
Faulte d’argent c’est douleur non pareille,
Se je le dis, las, je scay bien pourquoy.
Sans de quibus, il se fault tenir quoy.
Femme qui dort pour argent se resveille.
Quand bien nous pourrions estre sçavans du sçavoir d'autruy, au moins sages ne pouvons nous estre que de nostre propre sagesse.
(Montaigne - Essais, I, 24)
(Montaigne - Essais, I, 24)