se donner pour

[Perkele]

Encore un participe passé de verbe pronominal

Trucmuche Éditions s'est donné pour vocation d'informer largement le public sur le résultat des recherches scientifiques.

Selon vous, faut-il accorder autrement "s'est donné" ?

[Jacques-André-Albert]

Pourquoi accorder ? Il n'y a pas de COD. On pourrait écrire, certes maladroitement, a donné à soi.

[André (G., R.)]

Tout est dit !
Encore qu'il me semble voir une fonction proche de celle de COD dans l'infinitive « d'informer largement le public sur le résultat des recherches scientifiques », malgré son « d' » : elle pourrait être remplacée par le groupe nominal « l'information large du public sur le résultat des recherches scientifiques » et répond à la question « Que s'est-elle donné pour vocation ? » Mais ce COD éventuel, outre qu'il se situe après le participe, ne peut en toute hypothèse provoquer aucun accord de participe, du fait de son neutre singulier.

Et inutile d'insister sur le sens de « Elle s'est donnée... au premier venu » !

[Yeva Agetuya]

Pourquoi accorder ? Il n'y a pas de COD. On pourrait écrire, certes maladroitement, a donné à soi.

On peut écrire "on a donné à soi" mais, avec un sujet comme "Trucmuche Editions", il faut un accord en genre et en nombre.

Les éditions Trucmuche se sont données...

Mais "Trucmuche Editions" constitue un seul nom.

Le problème est d'en déterminer le genre et le nombre.

[Jacques-André-Albert]

Pourquoi accorder ? Il n'y a pas de COD. On pourrait écrire, certes maladroitement, a donné à soi.

On peut écrire "on a donné à soi" mais, avec un sujet comme "Trucmuche Editions", il faut un accord en genre et en nombre.

Les éditions Trucmuche se sont données...

Absolument pas. Il n'y a accord qu'en cas de complément d'objet direct.

[André (G., R.)]

Les éditions Trucmuche se sont données...

Mais "Trucmuche Editions" constitue un seul nom.

Vous imaginez probablement une situation grammaticale proche de « Les tomates se sont bien vendues ». Quant à la sémantique, on imagine que la direction desdites éditions s'associe à un autre établissement du même genre, probablement plus important, sans contrepartie financière.

[Yeva Agetuya]

Vous imaginez probablement une situation grammaticale proche de « Les tomates se sont bien vendues ».

Je ne vois pas où est la différence.

Quant à la sémantique, on imagine que la direction desdites éditions s'associe à un autre établissement du même genre, probablement plus important, sans contrepartie financière.

Pas compris.

[Perkele]

Pourquoi accorder ? Il n'y a pas de COD. On pourrait écrire, certes maladroitement, a donné à soi.

C'est bien ce qu'à été ma réponse aux éditions Trucmuche.

[André (G., R.)]

Quant à la sémantique, on imagine que la direction desdites éditions s'associe à un autre établissement du même genre, probablement plus important, sans contrepartie financière.

Pas compris.

Votre proposition d'écrire « Les éditions Trucmuche se sont données... » ne me paraît acceptable sémantiquement et grammaticalement que si l'acception du verbe se donner y est proche de celle qu'il a dans « Elle s'est donnée à son amant », c'est-à-dire si le pronom réfléchi y est COD.

[Yeva Agetuya]

http://www.bertrandboutin.ca/Folder_151 ... minaux.htm

• Elle s’est lavée.
  Elle s’est lavé les mains.

Le français est compliqué.

[André (G., R.)]

C'est bien de cela qu'il s'agit sur ce fil. En tout cas si l'on s'en tient à la grammaire. Le point qui nous occupe se caractérise de surcroit par les sens différents de donner dans « se donner (à quelqu'un) » et « se donner (quelque chose) pour vocation ».
Ne trouvez-vous pas bizarre, à vrai dire, cette dernière expression ? Il me semble qu'une vocation n'est justement pas quelque chose sur quoi on peut agir, une tournure comme « se donner (quelque chose) comme objectif » me paraît moins contestable.

[Yeva Agetuya]

Il est certain qu'une vocation est un appel et que l'on ne peut s'appeler soi-même.

On peut toutefois se découvrir une vocation lorsqu'on est un peu dur d'oreille.

Mais le terme "objectif" serait effectivement plus adéquat.

[André (G., R.)]

Encore qu'il me semble voir une fonction proche de celle de COD dans l'infinitive « d'informer largement le public sur le résultat des recherches scientifiques », malgré son « d' » : elle pourrait être remplacée par le groupe nominal « l'information large du public sur le résultat des recherches scientifiques » et répond à la question « Que s'est-elle donné pour vocation ? »

À la réflexion, je pense que le verbe se donner quelque chose pour objectif (que je préfère donc à se donner quelque chose comme vocation) peut parfaitement exiger l'accord de son participe, si le COD, très banalement, est placé avant :

Les progrès que je m'étais donnés comme objectif m'ont coûté beaucoup d'efforts.

Il importe simplement d'être conscient que le COD n'est pas le pronom réfléchi (ci-dessus m').

[André (G., R.)]

On peut toutefois se découvrir une vocation lorsqu'on est un peu dur d'oreille.

:D

[Claude]

[...]

• Elle s’est lavée.
  Elle s’est lavé les mains.

Le français est compliqué.

- Elle s'est vu remettre un diplôme (elle a vu qu'on lui remettait un diplôme) ;
- Elle s'est vue remettre un diplôme (elle s'est vue en train de remettre un diplôme).

Le français est toujours aussi compliqué.