Café polyglotte
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- Inscription : dim. 17 févr. 2013, 14:22
Café polyglotte
Quelqu'un de FNBL connaît-il ce forum ?
Malheureusement, un échange en allemand que j'y vois laisse beaucoup à désirer quant à la syntaxe.
Malheureusement, un échange en allemand que j'y vois laisse beaucoup à désirer quant à la syntaxe.
Je suis membre de ce forum auquel je ne participe pas beaucoup faute de temps mais j'en apprécie beaucoup le côté convivial et modeste, ainsi que le dévouement de certains membres pour l'animer. Je connais plutôt la section anglophone, avec des intervenants de valeur qui savent rassembler sur la Toile une énorme documentation pédagogique pour les apprenants de tous niveaux. Le but du forum est de s'exprimer dans différentes langues, de manière spontanée et décontractée, même s'il peut y avoir des fautes. Il y a de nombreuses contributions très bien faites. Ils organisent des grandes réunions polyglottes dans le Nord qui ont l'air très sympathiques, quoique je n'y sois point allé. Il est bien certain que, au moins pour une certaine fraction d'apprenants, il est bien préférable de s'exprimer même avec des fautes plutôt que d'être muet par crainte d'en faire.
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- Inscription : dim. 17 févr. 2013, 14:22
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- Inscription : dim. 17 févr. 2013, 14:22
Je comprends un peu mieux.
Mon anglais étant ce qu'il est, c'est avec la plus grande prudence que je me permets de vous demander, Claude, si vous avez vous-même vu dans language un mot de cette langue.Claude a écrit :Je ne le connaissais pas mais il commence mal car le titre est :
« Café polyglotte sur le net (Language forum) »
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- Inscription : dim. 17 févr. 2013, 14:22
Je comprends toutefois votre réaction : elle est sans doute due à la parenthèse, qui peut laisser supposer que notre belle langue serait encore utilisée après son ouverture.
J'ai souvent observé que nous autres Français nous comportons de manière condescendante à l'égard d'autres langues... ou que nous attribuons à leurs locuteurs une meilleure vue qu'aux francophones ! Lorsqu'on utilise sur une même page, dans un même message publicitaire, sur un même emballage... le français et un autre idiome, on respecte les non francophones, me semble-t-il, si l'on écrit ce qui leur est destiné de la même manière que le français et si l'on renonce, pour cela, aux parenthèses, à une typographie différente...
J'ai souvent observé que nous autres Français nous comportons de manière condescendante à l'égard d'autres langues... ou que nous attribuons à leurs locuteurs une meilleure vue qu'aux francophones ! Lorsqu'on utilise sur une même page, dans un même message publicitaire, sur un même emballage... le français et un autre idiome, on respecte les non francophones, me semble-t-il, si l'on écrit ce qui leur est destiné de la même manière que le français et si l'on renonce, pour cela, aux parenthèses, à une typographie différente...
- Claude
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- Inscription : sam. 24 sept. 2005, 8:38
- Localisation : Décédé le 24 août 2022. Humour et diplomatie. Il était notre archiviste en chef.
Vous me rappelez un peu une visite au musée qui jouxte les ruines de Pompéï vers 1995. Les objets exposés comportaient une étiquette écrite en italien (normal), en anglais (bien sûr) et en allemand (avec mes lointaines six années scolaires il ne m'en restait pas grand-chose) mais pas en français. Les Italiens n'ont peut-être pas jugé utile de traduire en français, pensant que les deux langues étaient proches, ce qui n'est pas évident du tout.
Avatar : petit Gaulois agité (dixit Perkele)
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- Inscription : dim. 17 févr. 2013, 14:22
Les ressemblances entre l'italien et le français ont souvent attiré mon attention, sans m'ôter de l'esprit, bien sûr, que l'on doit se méfier de faux amis quand on essaie de traduire.
Il y a encore une vingtaine d'années peut-être, je n'imaginais guère qu'un Italien et un Français pussent communiquer dans une autre langue que l'une des deux leurs. Si je pense par exemple aux médias oraux, je suis malheureusement à peu près certain que l'anglais est de plus en plus utilisé en pareil cas, bien que le nombre d'Italiens parlant un excellent français reste élevé. J'éprouve parfois une certaine gêne à me dire que l'inverse est moins vrai.
Pour le musée près des ruines de Pompéi, pourrait avoir joué aussi le fait que les touristes francophones y étaient moins nombreux que les anglophones ou les germanophones.
Il y a encore une vingtaine d'années peut-être, je n'imaginais guère qu'un Italien et un Français pussent communiquer dans une autre langue que l'une des deux leurs. Si je pense par exemple aux médias oraux, je suis malheureusement à peu près certain que l'anglais est de plus en plus utilisé en pareil cas, bien que le nombre d'Italiens parlant un excellent français reste élevé. J'éprouve parfois une certaine gêne à me dire que l'inverse est moins vrai.
Pour le musée près des ruines de Pompéi, pourrait avoir joué aussi le fait que les touristes francophones y étaient moins nombreux que les anglophones ou les germanophones.
- Jacques-André-Albert
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- Inscription : dim. 01 févr. 2009, 8:57
- Localisation : Niort
Je suis étonné du succès de l'espagnol dans l'enseignement, par rapport à l'italien, sauf dans le sud-est. L'italien est, me semble-t-il, plus facile, et les liens historiques qui unissent nos deux pays sont nombreux. C'est moins vrai pour l'Espagne, et j'ai entendu dire que les Espagnols s'intéressent très peu à la langue française, du moins dans l'enseignement.André (G., R.) a écrit :... le nombre d'Italiens parlant un excellent français reste élevé. J'éprouve parfois une certaine gêne à me dire que l'inverse est moins vrai.
Donc le manque de réciprocité que vous déplorez, André, dans la connaissance de la langue de l'autre entre Italiens et Français, existe dans l'autre sens entre l'Espagne et la France.
Quand bien nous pourrions estre sçavans du sçavoir d'autruy, au moins sages ne pouvons nous estre que de nostre propre sagesse.
(Montaigne - Essais, I, 24)
(Montaigne - Essais, I, 24)
- Merle-moqueur
- Messages : 37
- Inscription : ven. 01 sept. 2017, 13:14
- Localisation : Dans l'bec du Tarn.
Mon livre de chevet de l'instant est une traduction de la Divine Comédie dans laquelle la présence des traducteurs est remarquable. Je n'ai malheureusement pas le texte original, mais ce qui me surprend le plus dans cette traduction est la "francisation" des noms propres ; je me demande si ce procédé n'est qu'esthétique, ou bien s'il permet de respecter le rythme du texte original, par exemple ?
Quoi qu'il en soit, vous avez le don de présenter des sites qui semblent de qualité. Peut-être y ferais-je un tour pour me renseigner au sujet de zones d'ombres que les traducteurs auront préféré laisser en italien d'époque.
Quoi qu'il en soit, vous avez le don de présenter des sites qui semblent de qualité. Peut-être y ferais-je un tour pour me renseigner au sujet de zones d'ombres que les traducteurs auront préféré laisser en italien d'époque.
"Or, s'élançant vers de meilleures eaux,
la nef de mon esprit lève ses voiles,
laissant au loin une mer si cruelle."
la nef de mon esprit lève ses voiles,
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- Merle-moqueur
- Messages : 37
- Inscription : ven. 01 sept. 2017, 13:14
- Localisation : Dans l'bec du Tarn.
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- Messages : 7437
- Inscription : dim. 17 févr. 2013, 14:22
J'ai fait ce constat pendant toute ma carrière : dans le collège où je travaillais, les élèves choisissant l'espagnol comme deuxième langue vivante étrangère étaient très nombreux. Il faut sans doute tenir compte de l'Amérique latine si l'on veut comprendre ce déséquilibre.Jacques-André-Albert a écrit :Donc le manque de réciprocité que vous déplorez, André, dans la connaissance de la langue de l'autre entre Italiens et Français, existe dans l'autre sens entre l'Espagne et la France.
Un traducteur me semble au contraire devoir se faire oublier autant que possible.Merle-moqueur a écrit :Mon livre de chevet de l'instant est une traduction de la Divine Comédie dans laquelle la présence des traducteurs est remarquable. Je n'ai malheureusement pas le texte original, mais ce qui me surprend le plus dans cette traduction est la "francisation" des noms propres ; je me demande si ce procédé n'est qu'esthétique, ou bien s'il permet de respecter le rythme du texte original, par exemple ?
Ainsi que Perkele vous l'a dit, plus un texte est ancien, moins la traduction des noms propres est étonnante. Et c'était vrai dans les deux sens : les Allemands appellent Louis Quatorze Ludwig der Vierzehnte. Des exceptions aussi, toutefois.
Tiens, je ne connais pas le nom anglais du Roi-Soleil.