Dans le dernier numéro de la revue trimestrielle Défense de la langue française, je lis ceci :
Sauvé par l'orthographe !
Vous recevez un courriel qui vous réjouit – un peu surprenant, tout de même : il émane de la « Direction générale des Finances Publiques » et s'intitule : « Formulaire de remboursement électronique N° FR 1574470035561995 ».
Ce numéro vous donne confiance, il correspond bien à ce que vous avez l'habitude de recevoir des Finances Publiques. L'adresse électronique vous est familière : « impots.gouv.fr ». Et votre étonnement et votre joie sont extrêmes, lorsque vous lisez que les Finances Publiques s'apprêtent à vous rembourser 450 € de trop-perçu sur les impôts de l'an passé. Vous aviez craint le pire... Cependant il vous semble bien, en effet, que ce remboursement était mérité. Il vous suffit donc de cliquer sur un lien pour obtenir cette heureuse rectification.
Comble de prévenance : dans la marge, vous lisez qu'il vous faut prendre garde aux courriers frauduleux et ne jamais donner vos coordonnées bancaires à des inconnus ! Tout est pour le mieux dans le meilleur des mondes. Vous êtes heureux et candide. Mais, mais... votre œil DLF est alerté.
On vous écrit que vous allez être « réglé dans les plus bref délai ».
Oh ! Oh ! Vous n'y preniez pas garde ! Vous relisez alors toute la page et découvrez six énormes fautes d'orthographe. Est-il possible, vous demandez-vous, que les Finances Publiques soient tombées si bas ? Non, pas encore !
L'orthographe vous a sauvé d'une aventure qui aurait pu vous coûter cher...
Françoise de Oliveira
Courriel dangereux
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Perkele a écrit :Et, en général, si l'adresse d'émission semble correspondre, elle est suivie d'un complément d'adresse abracacabrantesque (merci Monsieur le Président Chirac pour avoir officialisé ce merveilleux adjectif).
![[rigole] :lol:](./images/smilies/icon_lol.gif)