Y a-t-il une règle pour écrire les nombres en lettres ou en chiffres?
Le film 12 hommes en colère me semble plus correct que Douze hommes en colère pourtant le titre original est Twelve Angry Men?
J'ai redoublé ma 3ème ou j'ai redoublé ma troisième?
Il faut dire que j'avais trop fait les 400 coups ou les quatre cents coups? (mais les faits restent là )
“Si tu diffères de moi, mon frère, loin de me léser, tu m’enrichis.”
Antoine de Saint-Exupéry
Merci Leclerc pour toujours tant de détails, ce qui me rend un peu honteux de ne pas chercher sur la toile pour trouver une réponse à ces banales questions.
“Si tu diffères de moi, mon frère, loin de me léser, tu m’enrichis.”
Antoine de Saint-Exupéry
Et j'en profite pour rappeler la règle d'abréviation des ordinaux :
1er ; 1ers ; 1re ; 1 res ; 2nd ; 2e ; 2es ; etc.
À ne pas confondre avec 1°, 2° ... primo, secundo, etc.
Il faut faire les choses sérieusement sans se prendre au sérieux.
Dans les textes "techniques", on écrit les mesures en chiffres : H (hauteur ) : 1,72m par exemple.
Textes "littéraires" : au choix, sauf l'année.
Dans des lettres des mes grand-mères (et arrières, arrières...), je lis parfois, pour la date par exemple : le 15 9bre pour le 15 novembre. L'année commençait (dans l'inconscient collectif, hum...) en mars, ce qui est plus logique qu'en janvier, qui se situe au creux de l'hiver. Mars, c'est le renouveau, le recommencement, etc.
Références partout.
"Les exceptions à la règle sont la féerie de l'existence." (Marcel Proust)
"Connaître sert beaucoup pour inventer." (Mme de Staël)
Ce n'était pas trop dans l'inconscient collectif, mais dans les noms eux-mêmes des mois qui marquent bien qu'à l'origine ils ont été formés quand l'année commençait en mars, et donc sept-embre, oct-obre, nov-embre et déc-embre rappellent évidemment 7, 8, 9 et 10.
Par exemple le desssin de la maison de Musset dont nous avons parlé récemment est daté ainsi : La maison d’Alfred de Musset, 6 rue Mont Thabor, le 31 8bre 1890 https://www.parismuseescollections.pari ... rincipales
On a abandonné ces habitudes, et je les trouve assez dérangeantes même si elles sont logiques.
Pour décembre, 10bre, on utilisait aussi en chiffre romain Xbre ! https://fr.wiktionary.org/wiki/Xbre
La fréquentation de l'état-civil antérieur au XXe siècle m'a rendu très familière cette pratique.
Quand bien nous pourrions estre sçavans du sçavoir d'autruy, au moins sages ne pouvons nous estre que de nostre propre sagesse.
(Montaigne - Essais, I, 24)
C’est par la même raison que j’insisterois pour que ces expressions si heureuses de septante, de octante, et de nonante, fussent enfin tout-à-fait substituées à la traînante alliance de nombres qu’on y substitue. Six-vingts, quinze-vingts, ne se disent plus ; pourquoi conserver quatre-vingts, qui n’est pas moins ridicule ? — (Charles Nodier, Examen critique des dictionnaires de la langue françoise ou Recherches grammaticales et littéraires sur l’orthographe, l’acception, la définition et l’étymologie des mots, 1829)
Ce brave homme avait raison mais c'est l'inverse qui s'est produit.
Yeva Agetuya a écrit : ↑sam. 12 oct. 2024, 23:07
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Ce brave homme avait raison mais c'est l'inverse qui s'est produit.
Pas en Suisse, mais c'est nuancé.
Tous les Suisses romands disent septante et nonante.
Les Vaudois, Fribourgeois et Valaisans disent huitante, mais, au grand jamais, octante.
En revanche, Genevois et Neuchâtelois utilisent quatre-vingts, mais pas l'affreux quatre-vingt-dix. Je dois dire, quoique Genevois, ce sont les autres qui me semblent avoir raison.