C'est affreux... Quand je commence à me poser une question et à douter de mon premier jet, souvent je coince. Et là, à l'écrit comme à l'oral, je ne sais plus... j'ai perdu mon français !!!!!!!!!
Faut-il dire :
Je prends en charge des personnes dont je suis à l'écoute.
ou
Je prends en charge des personnes desquelles je suis à l'écoute. ?
J'emploierais le pronom relatif « dont », mais je suis (pratiquement) sûr qu'on peut employer les deux.
« J’écris autrement que je ne parle, je parle autrement que je ne pense, je pense autrement que je ne devrais penser, et ainsi jusqu’au plus profond de l’obscurité. »
(Kafka, cité par Mauriac)
brigitte a écrit :Il était moins une ! merci Jac.
Klausinski, encore une chose qui nous rapproche : le peuple !
Moi aussi : j'ai grandi dans un quartier populaire de Paris.
Mais dans le langage des linguistes et grammairiens, populaire n'a pas un sens péjoratif et ne désigne pas une catégorie sociale.
Si haut qu'on soit placé, on n'est jamais assis que sur son cul (MONTAIGNE).
Jac, je suis troublé. Auriez-vous un texte expliquant pourquoi « dont » est interdit, ici ? heureusement que j'ai employé le conditionnel.
Oui, je suis très plébéien, Brigitte, plus que vous ne pouvez l'imaginer.
« J’écris autrement que je ne parle, je parle autrement que je ne pense, je pense autrement que je ne devrais penser, et ainsi jusqu’au plus profond de l’obscurité. »
(Kafka, cité par Mauriac)
Je vous remercie sincèrement, car j'ai cherché dans mes livres et sur internet... Et je n'ai encore rien trouvé à ce sujet.
« J’écris autrement que je ne parle, je parle autrement que je ne pense, je pense autrement que je ne devrais penser, et ainsi jusqu’au plus profond de l’obscurité. »
(Kafka, cité par Mauriac)
[Cas où dont devrait déterminer un compl. prép. dans la prop. rel.; la constr. avec dont est alors remplacée par une constr. où l'antécédent est repris par de qui pour un être animé, duquel, de laquelle, desquels ou desquelles dans les autres cas; le compl. prép., quoique faisant partie de la rel., précède obligatoirement le pron. rel.] « Le garçon à l'avenir de qui (en fr. parlé : duquel) je m'intéresse » (et non : « *Le garçon dont je m'intéresse à l'avenir »). « Le livre à la rédaction duquel je travaille » (et non : « *Le livre dont je travaille à la rédaction »). « Le parc dans les allées duquel je me promène » (et non : « *Le parc dont je me promène dans les allées ») (ds G. MAUGER, Gramm. pratique du fr. d'auj., Paris, Hachette, 1968, § 398)
« J’écris autrement que je ne parle, je parle autrement que je ne pense, je pense autrement que je ne devrais penser, et ainsi jusqu’au plus profond de l’obscurité. »
(Kafka, cité par Mauriac)
Je pense que oui, c'est la règle. De mon côté je n'ai pas trouvé grand-chose car les livres que je possède ne posent pas de principe grammatical, et donnent une série de cas avec ces indications : il ne faut pas dire ceci, il faut dire cela. Le plus précis est Hanse : Au lieu de l'homme dont j'ai marché sur les pieds, l'homme dont j'ai nui aux intérêts, on dit l'homme sur les pieds de qui ou duquel j'ai marché, l'homme aux intérêts de qui ou duquel j'ai nui.
Si haut qu'on soit placé, on n'est jamais assis que sur son cul (MONTAIGNE).
Je pense que si cela peut aider à ne pas se tromper c'est bon à prendre. Le raisonnement grammatical pur n'est pas toujours facile à appréhender, et les trucs et astuces peuvent venir à notre secours dans les cas difficiles. Pour l'utilisation de dont, je ne me trompe pas mais ne peux pas expliquer pourquoi. C'est le flair doublé de la pratique.
Si haut qu'on soit placé, on n'est jamais assis que sur son cul (MONTAIGNE).
claude a écrit :Je fais une constatation toute simple par un exemple :
- L'homme dont j'accepte l'argent ==> Accepter est transitif direct ==> L'emploi de dont semble correct.
- L'homme dont je marche sur les pieds ==> Marcher est intransitif ==> L'emploi de dont est incorrect.
Qu'en pensez-vous ?
Vous avez raison, et l'on peut dire "L'homme sur les pieds duquel...", mais on ne peut pas dire *"L'homme l'argent duquel j'accepte..."
En tout cas, je vous remercie très sincèrement Jac, car j'ignorais tout de cette règle. Ça m'apprendra à répondre des bêtises, aussi.
« J’écris autrement que je ne parle, je parle autrement que je ne pense, je pense autrement que je ne devrais penser, et ainsi jusqu’au plus profond de l’obscurité. »
(Kafka, cité par Mauriac)