Dans une autre rubrique, voulant jouer les Corneille j'ai commencé un message par «ôtez-moi d'un doute». Il me semble après réflexion (ça m'arrive) qu'on ôte «quelque chose» et non pas «de quelque chose». Pourquoi cette préposition ? Serait-ce la bavure littéraire du XVIIe siècle découverte par un modeste cotélépapoteur ?
Sur ce même forum, il y a quelques temps, j'ai eu le même doute que vous. Si j'ai bien compris Littré, on ôte quelqu'un de quelque chose. C'est-à-dire qu'on tire une personne d'une situation embarrassante : on l'ôte d'un doute.
C'est ainsi que Corneille peut dire également : Il m'ôte des périls que j'aurais pu courir, CORN. Poly. IV, 3.
« J’écris autrement que je ne parle, je parle autrement que je ne pense, je pense autrement que je ne devrais penser, et ainsi jusqu’au plus profond de l’obscurité. »
(Kafka, cité par Mauriac)
Votre explication me séduit, je l'adopte.
Cependant, je pense que la forme «ôtez-moi un doute» peut aussi être employée (ôtez un doute à moi) ; qu'en pensez-vous ?
Je vais même plus loin ; si l'on peut dire «un doute m'habite», c'est le doute qui est chez moi et c'est lui qui doit être ôté de moi et non l'inverse. Ai-je été clair ?
claude a écrit :Votre explication me séduit, je l'adopte.
Cependant, je pense que la forme «ôtez-moi un doute» peut aussi être employée (ôtez un doute à moi) ; qu'en pensez-vous ?
Je vais même plus loin ; si l'on peut dire «un doute m'habite», c'est le doute qui est chez moi et c'est lui qui doit être ôté de moi et non l'inverse. Ai-je été clair ?
Je doute... :D
Il faut faire les choses sérieusement sans se prendre au sérieux.
Faire disparaître, faire cesser une chose désagréable, une gêne, un défaut. Ôter (à qqn) toute crainte de + subst. ou inf.; ôter un poids à qqn. Ôtez-moi cette inquiétude, cette incertitude (Ac.). Ces cachets sont ce qu'il y a de meilleur pour ôter la fièvre (Ac. 1935). Il faut se garder d'ôter les défauts des pierres précieuses dans la crainte de nuire à la valeur de l'ensemble (BARRÈS, Cahiers, t.9, 1911, p..
« J’écris autrement que je ne parle, je parle autrement que je ne pense, je pense autrement que je ne devrais penser, et ainsi jusqu’au plus profond de l’obscurité. »
(Kafka, cité par Mauriac)
Soyez un peu audacieux ! Une incertitude, ce n'est pas loin du doute.
« J’écris autrement que je ne parle, je parle autrement que je ne pense, je pense autrement que je ne devrais penser, et ainsi jusqu’au plus profond de l’obscurité. »
(Kafka, cité par Mauriac)